Photo : J. P.Herbecq Félix Weygand, conseiller général, délégué à l’Enseignement supérieur, la recherche et les nouvelles technologies « Nous abritons la plus grande université francophone du monde avec près de 100 000 étudiants, plusieurs milliers de chercheurs et d’enseignantschercheurs, plusieurs écoles d’ingénieurs dont un établissement de l’École des mines et une École centrale. C’est là un facteur déterminant de localisation des entreprises sur notre territoire. Le budget de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation est le premier de notre institution en ce qui concerne les politiques volontaristes. La valorisation de la recherche et le transfert de technologies en sont les grandes bénéficiaires via les incubateurs, les pépinières et les pôles de compétitivité. » 10 ACCENTS n°217 Action publique LES pôLES, TErrES d’AVENTure INduSTrIELLE Au nombre de dix dans notre région, les pôles de compétitivité réuniSSent l’ensemble des compétences d’une filière d’excellence. C onçus sur le modèle des clusters, façon Silicon Valley ou Bangalore (Inde), les pôles de compétitivité réunissent sur un territoire donné l’ensemble des compétences qui portent une filière d’excellence : grandes entreprises, filiales, soustraitants, PME, écoles d’ingénieurs, universités, centres de recherche, laboratoires, collectivités locales… et sont destinés à faciliter partenariats et synergies. Chez nous, 10 pôles ont été constitués par l’État. Ils sont tous soutenus par le Conseil général. On retrouve logiquement un pôle aéronautique et spatial (Pégase, où Eurocopter pèse lourd), un pôle micro-électronique (Solutions communicantes sécurisées, autour de Rousset..), un pôle biomédical, un pôle Mer, un pôle consacré à l’optique et à la photonique… Mais aussi un pôle consacré aux risques, un autre aux parfums, arômes, senteurs et saveurs ou encore un autre aux fruits et légumes. Ils rayonnent au minimum à l’échelle régionale. Trois d’entre eux sont reconnus de portée mondiale. Au dernier décompte, en 2011, ces pôles réunissaient 52 400 salariés et 1000 entreprises. Le gouvernement les a fait entrer en février dans une nouvelle phase de leur histoire : à présent stabilisés, ils doivent devenir « des usines à produits d’avenir » et « se tourner davantage vers les débouchés économiques et l’emploi ». Les Investissements d’avenir, (ex-grand emprunt) sont mobilisés à cet effet. Quand l’innovation ne jette pas l’ancre La société aubagnaise Impika, fondée par des anciens de Gemplus et spécialiste des techniques d’impression sur les supports les plus divers, prend son envol à l’échelle mondiale. Xerox vient de la racheter pour en faire son centre de développement mondial de technologies jet d’encre. Les effectifs devraient passer de 55 à 80 salariés d’ici 3 ans. En attendant, l’entreprise dirigée par Paul Morgavi (photo) multiplie les récompenses nationales. Déjà lauréate du prix Créa13 du Conseil général en 2005 et à deux reprises du Concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes, elle vient de remporter le Prix régional de l’innovation décerné par l’État, lequel l’accompagne financièrement depuis longtemps. La technologie jet d’encre nécessite des compétences extrêmes aussi bien en chimie qu’en électronique, en optique ou en biotechnologies. |