[13] Accents n°217 mai/jun 2013
[13] Accents n°217 mai/jun 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°217 de mai/jun 2013

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Bouches-du-Rhône

  • Format : (210 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 6,3 Mo

  • Dans ce numéro : innovation : les racines du futur.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 10 - 11  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
10 11
Photo : J. P.Herbecq Félix Weygand, conseiller général, délégué à l’Enseignement supérieur, la recherche et les nouvelles technologies « Nous abritons la plus grande université francophone du monde avec près de 100 000 étudiants, plusieurs milliers de chercheurs et d’enseignantschercheurs, plusieurs écoles d’ingénieurs dont un établissement de l’École des mines et une École centrale. C’est là un facteur déterminant de localisation des entreprises sur notre territoire. Le budget de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation est le premier de notre institution en ce qui concerne les politiques volontaristes. La valorisation de la recherche et le transfert de technologies en sont les grandes bénéficiaires via les incubateurs, les pépinières et les pôles de compétitivité. » 10 ACCENTS n°217 Action publique LES pôLES, TErrES d’AVENTure INduSTrIELLE Au nombre de dix dans notre région, les pôles de compétitivité réuniSSent l’ensemble des compétences d’une filière d’excellence. C onçus sur le modèle des clusters, façon Silicon Valley ou Bangalore (Inde), les pôles de compétitivité réunissent sur un territoire donné l’ensemble des compétences qui portent une filière d’excellence : grandes entreprises, filiales, soustraitants, PME, écoles d’ingénieurs, universités, centres de recherche, laboratoires, collectivités locales… et sont destinés à faciliter partenariats et synergies. Chez nous, 10 pôles ont été constitués par l’État. Ils sont tous soutenus par le Conseil général. On retrouve logiquement un pôle aéronautique et spatial (Pégase, où Eurocopter pèse lourd), un pôle micro-électronique (Solutions communicantes sécurisées, autour de Rousset..), un pôle biomédical, un pôle Mer, un pôle consacré à l’optique et à la photonique… Mais aussi un pôle consacré aux risques, un autre aux parfums, arômes, senteurs et saveurs ou encore un autre aux fruits et légumes. Ils rayonnent au minimum à l’échelle régionale. Trois d’entre eux sont reconnus de portée mondiale. Au dernier décompte, en 2011, ces pôles réunissaient 52 400 salariés et 1000 entreprises. Le gouvernement les a fait entrer en février dans une nouvelle phase de leur histoire : à présent stabilisés, ils doivent devenir « des usines à produits d’avenir » et « se tourner davantage vers les débouchés économiques et l’emploi ». Les Investissements d’avenir, (ex-grand emprunt) sont mobilisés à cet effet. Quand l’innovation ne jette pas l’ancre La société aubagnaise Impika, fondée par des anciens de Gemplus et spécialiste des techniques d’impression sur les supports les plus divers, prend son envol à l’échelle mondiale. Xerox vient de la racheter pour en faire son centre de développement mondial de technologies jet d’encre. Les effectifs devraient passer de 55 à 80 salariés d’ici 3 ans. En attendant, l’entreprise dirigée par Paul Morgavi (photo) multiplie les récompenses nationales. Déjà lauréate du prix Créa13 du Conseil général en 2005 et à deux reprises du Concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes, elle vient de remporter le Prix régional de l’innovation décerné par l’État, lequel l’accompagne financièrement depuis longtemps. La technologie jet d’encre nécessite des compétences extrêmes aussi bien en chimie qu’en électronique, en optique ou en biotechnologies.
Loïc Gachon conseiller général délégué à l’Économie et au développement durable Drones, hélicoptères du futur, plateformes stratosphériques, dirigeables, dispositifs biomédicaux de 3 e génération, éoliennes offshores… Les domaines de l’aéronautique ou de l’énergie bouillonnent de projets technologiques. Relever le défi du soutien à l’innovation, c’est garantir la croissance sur les dix ans à venir de ces filières déjà fortes en Provence. C’est ce qu’a anticipé la plate-forme INOVSYS. Tout a commencé en 2008 par une étude : comment rendre l’industrie mécanique locale plus innovante et plus compétitive ? Des rencontres avec de grands donneurs d’ordre comme Eurocopter, Dassault Système ou le CEA Cadarache, une quarantaine de PMI, des laboratoires de recherche, des universités mais aussi les écoles d’ingénieurs ainsi que les pôles de compétitivité – le Pôle aéronautique et spatial Pégase au premier chef mais aussi Capénergies, Eurobiomed, Mer Paca et Optitec - concluent à une nécessaire coopération et à une mutualisation des moyens. C’est la voie qui permettra aux PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire) d’accéder à des équipements de haute technologie qu’elles n’ont pas les moyens d’acquérir ou d’utiliser seules. Pour son démarrage, l’association reçoit notamment le soutien du Conseil général. Avec tous les « Notre territoire et nos entreprises préservent leur place dans la grande compétition mondiale. Le Conseil général l’encourage par tous les moyens, la considérant à la fois comme une marque de fabrique -nous avons ici des pôles d’excellence historiques- et une garantie d’avenir. Nous nous engageons aux côtés des chercheurs et des créateurs d’activités, en faveur du développement économique et donc de l’emploi, bien au-delà de nos missions traditionnelles. En stratèges et en aménageurs du territoire, nous nous efforçons d’orienter ces démarches innovantes vers une nouvelle culture du développement durable. » ILS adhèrENT à LA mutuELLE de méCANIQue HIGH-TECH Mettre en commun les outils de pointe pour permettre aux entreprises provençales de mécanique d’innover : c’est l’idée originale d’inovSYS qui fédère grandes et petites sociétés, pôles de compétitivité et enseignement supérieur. partenaires, et en seulement trois ans, six millions d’euros sont réunis dans l’acquisition d’un parc de machines dont une machine d’usinage haute performance avec une broche capable de tourner à 80 000 tours par minute ! Trois sites sont actifs (Arts et Métiers d’Aix, Château-Gombert, Toulon) en attendant le lancement d’une plate-forme aux Florides, à Marignane. PlAN DE vol Avant l’heure des plates-formes mutualisées d’innovation, ces ressources (équipements, personnels, services associés) offrent aux entreprises, et en particulier aux PMI, le moyen de mener à bien, en lien avec les pôles de compétitivité, des projets de recherche et de développement ainsi que des projets innovants. « La prochaine étape est de devenir une société de droit privé dont l’objet social sera de booster l’ingénierie et les procédés avancés de la mécanique à haute valeur. » INOVSYS porte en effet l’un des 13 projets de plates-formes mutualisées d’innovation (PFMI) retenus sur le plan national après une sévère sélection interministérielle. « Notre de plan de vol a été reconnu », apprécie Pierre-Jean Barre, l’un des initiateurs. « Et ces investissements nous permettront un décollage immédiat. » 11 Photos : J. P.Herbecq



Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :