En pointe Santé Cancéropôle 10 ans de recherche Lancé en 2003, le cancéropôle Paca contribue à la recherche sur le cancer et à l’amélioration de la qualité de vie des patients. C’était un des objectifs du dernier Plan Cancer : structurer les ressources et mutualiser la recherche sur le cancer en mettant en place des cancéropôles. 10 ans après, 7 entités ont été créées sur le plan national. L’occasion pour le cancéropôle Paca de faire le point sur les missions réalisées. “ L’objectif était de fédérer les équipes de recherche et de mutualiser activités et ressources. Aujourd’hui, près de 1 000 personnes travaillent au sein de 170 équipes”, explique le professeur © yanlev - Fotolia.com Dominique Figarella-Branger, présidente du Comité scientifique. En bref, il s’agissait de permettre aux chercheurs de s’ouvrir sur l’extérieur et de mettre en commun leurs avancées et leurs découvertes, notamment sur un territoire allant de Nice à Marseille. Le cancéropôle a ainsi fédéré l’ensemble des acteurs de la recherche et de l’innovation en cancérologie au sein de Paca, pour faire avancer la connaissance sur la maladie. Des plateformes technologiques Un des premiers résultats a été de mettre en place des centres de ressources biologiques, afin de récolter des échantillons utilisables par les chercheurs (lire ci-dessous). “Un autre a été la création de plateformes technologiques travaillant sur des points précis comme l’analyse des protéines ou l’amélioration de la qualité de vie”, poursuit Dominique Figarella-Branger. Et c’est ce dernier aspect qui sera sans doute demain le principal objectif du prochain Plan Cancer. Si la recherche sur les différentes formes de cancer se poursuit, une des préconisations à venir est d’accompagner le malade pendant son traitement, mais aussi lorsque celui-ci est terminé et que le quotidien reprend le dessus. “Nous mettons en place des études de groupes sur le long terme, que nous suivons régulièrement afin d’intégrer les facteurs médicaux mais aussi sociaux”, ponctue Dominique Figarella. Le cancéropôle Paca est soutenu notamment par l’Institut national du cancer et consacre 85 % de son financement à la recherche. O. G. Tumorothèques Les banques du savoir Les tumorothèques sont des centres de ressources essentielles pour les chercheurs. Ces banques d’échantillons biologiques prélevés sur des patients sont une mine de renseignements sur la traçabilité d’un malade. Car plus que l’échantillon, ce sont toutes les données cliniques qui sont annotées, avec une actualisation selon l’évolution de l’état de santé du patient dans le temps. L’objectif est double. D’une part, étudier le prélèvement effectué sur le patient et lui en faire un retour bénéfique immédiat pour son traitement ; et d’autre part, utiliser des groupes pour mettre en place des projets scientifiques. Dans notre région, les tumorothèques sont au nombre de trois : deux à Marseille, à l’Institut Paoli-Calmettes et à l’APHM, et la dernière à Nice. Sous l’égide du cancéropôle Paca, une tumorothèque virtuelle a été lancée, véritable catalogue des échantillons disponibles dans les trois centres. Le Conseil général participe à hauteur de plus de 300 000 € à la construction d’un bâtiment pour accueillir la nouvelle tumorothèque de l’APHM. 22 ACCENTS n°215 :: En pointe |