[13] Accents n°214 déc 12/jan 2013
[13] Accents n°214 déc 12/jan 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°214 de déc 12/jan 2013

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Bouches-du-Rhône

  • Format : (210 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 7 Mo

  • Dans ce numéro : agir pour Marseille.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Racines C. Feveil visages Photo : J. P.Herbecq SÉbastien Bardon Capsum, la révolution cosmétique De l’industrie automobile à la crème de jour, il y a de nombreux pas. Mais la distance n’est pas si longue pour qui sait avancer. En 2005, Sébastien Bardon est encore en charge du développement des filtres à particules pour voitures diesel chez Saint-Gobain. Après 8 ans consacrés à la mise en place du projet jusqu’au lancement de la première usine, le jeune Marseillais décide de partir suivre un MBA au prestigieux Massachussetts Institute of Technology (MIT) de Boston. Déjà titulaire d’une thèse de physique au sein du Collège de France, cette formation lui apporte les clefs et le goût de l’aventure entrepreunariale. Hors de question de retourner à Paris La Défense après ça, la décision est prise, Sébastien veut monter une entreprise ambitieuse et ultra innovante. Capsum voit le jour à Marseille en septembre 2008 avec la complicité de David Weitz de l’Université d’Harvard et de Jérôme Bibette de l’ESPCI ParisTech, deux chercheurs de haut niveau. L’idée est de s’appuyer sur des technologies émergeantes comme la microfluidique pour proposer aux groupes cosmétiques des nouveaux matériaux et des nouvelles solutions d’encapsulation. « Je considère que la nouveauté est le cœur de ce métier. Je veux faire de cette nouveauté une réalité scientifique ». Résultat : 4 plateformes technologiques et autant de familles de produits qui réinventent à la fois l’efficacité et la sensorialité en cosmétique. À l’image de ces perles, semblables à du caviar, utilisées notamment par la marque d’hyper luxe La Prairie pour son dernier sérum liftant. Implantée à Château-Gombert avec un laboratoire de recherche et une unité de production sur plus de 1000 m², 24 employés dont 8 docteurs, des contacts très solides avec les plus grands groupes cosmétiques mondiaux, des succès commerciaux en Asie, en Europe et aux USA,... La startup voit grand et cela fonctionne. Elle vient de recevoir le 1 er prix des trophées Créatreize 2012 du Conseil général des Bouches-du-Rhône qui récompense chaque année les entreprises les plus innovantes. 40 ACCENTS n°214 Racines
Ils sont lauréats Créa13 Vincent Aprin Le goût de créer au pays « Je suis farouchement contre les délocalisations ! Les entreprises qui ont tout misé là-dessus ont une vision à court terme et doivent s’attendre à un retour de boomerang. » C’est dit, Vincent Aprin a les pieds bien tanqués dans son terroir de Saint-Rémy, où il vit depuis l’âge d’un an, et ce patron quadragénaire met en pratique ce qu’il pense. « Tout le personnel d’AV Composites est ici, dix-sept personnes ; notre extension, prévue, se fera aussi dans la commune. Et tout ce qu’il est possible d’usiner l’est ici. » Sa société, créée à la suite d’un concours d’innovation en 2004, fournit les fabricants de vérandas en toitures intégrant un isolant, voire une décoration. Vincent Aprin ne compte plus le nombre de brevets qu’il a déposés. Le dernier intègre à ses panneaux une mousse isolante issue de plastiques recyclés. Cet ancien ingénieur d’Eurocopter est passé des hélicoptères de combat aux pacifiques vérandas avec la même passion : « J’ai beaucoup voyagé, mais je trouve qu’avoir la montagne et la mer à portée, notre culture et notre climat, ça donne la pêche pour créer » … Y compris des emplois. Il hésite entre réaliser deux ou trois embauches cette année, en fonction du succès de ses nouveaux produits. Lauréat du Créa13 en 2007, il avoue que le prix a contribué à cette fameuse « pêche » qui mûrit le succès. M. N. Vincent Aprin et Fabrice Gravier son associé Photo : J. P.Herbecq Laurent Roux Le premier Créa13 devenu grand Photo : C. Rombi Difficile de trouver parcours plus complet. Laurent Roux a fait des études de physique à Aix-en-Provence, avant de préparer une thèse au CNRS. Devenu ingénieur procédés chez Eurotechnique (devenu ST Microelectronics), il passe ensuite au Conseil régional pour créer son service Recherche. « À un moment, je me suis demandé comment je pourrais allier tout ce que j’avais aimé faire durant ce parcours. La seule solution, c’était de créer mon entreprise. » Nous étions en 1987. Ion Beam Services emploie aujourd’hui 85 personnes, dont 68 à Rousset. L’entreprise modifie la surface de matériaux par l’apport d’espèces chimiques différentes. Métallurgiste high-tech, il intervient dans la fabrication de composants électroniques. L’entreprise n’a pas connu de croissance éclair mais « a cherché à durer, à construire son avenir, sans jamais licencier ». Pour cela, Laurent Roux a suivi le mouvement des marchés, et nous l’avons d’ailleurs contacté au cours d’un voyage d’affaires en Asie. Mais il anticipe aussi la demande de demain en innovant, et promet un gros effort de R&D pour assurer la vie de son entreprise dans la décennie à venir. Ce lauréat 1992 du premier Créa13 estime qu’IBS « participe d’un écosystème d’entreprises dans lequel nous voulons être moteur ». M. N. ACCENTS n°214 Racines 41



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