Au quotidien santé Chiffres 126 nouveaux cas de séropositivité recensés dans les Bouches-du-Rhône. 25% des cas de séropositivité des BDR avec un diagnostic trop tardif. 2 952 cas de sida recensés dans les BdR depuis le début de l’épidémie. 1 672 décès du Sida dans les BdR depuis le début de l’épidémie (chiffres 2011). Lutte contre le SIDA Une chance historique à saisir d'urgence L es lignes bougent sur le front de la lutte contre le Sida. Mais les comportements doivent s’adapter - notamment dans notre région où les chiffres repartent dans le mauvais sens - pour bénéficier pleinement des avancées majeures enregistrées dans le domaine de la recherche et des traitements. Douloureux contraste. Alors qu’à Washington, en juillet dernier, la conférence mondiale sur le Sida envisageait officiellement un futur sans Sida, alors qu’Onusida n’a pas peur de lancer une campagne « Objectif Zéro » pour « Zéro nouvelle infection, zéro décès lié au Sida et zéro discrimination », le nombre de contaminations au VIH repart à la hausse depuis 2009 en région Paca et depuis 2010 dans les Bouches-du-Rhône. Une tendance contraire à l’évolution nationale. Selon l’Institut de veille sanitaire, INVS, l’épidémie est « active et en progression inquiétante dans notre région ». L’INVS note en outre une progression constante parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (ceux-ci représentent 60% des nouvelles contaminations contre 37% en 2006). Dépistage trop tardif « La dynamique de l’épidémie repose sur des gens qui pensent être négatifs » explique le Dr Vernay-Vaisse, chef du service dépistage Infections sexuellement transmissibles au Conseil général. « Il s’agit de personnes qui n’imaginent pas être séropositives, qui se reposent sur un dépistage trop ancien ou qui viennent juste d’être contaminées et affichent en conséquence une charge virale très élevée. » On estime à 30 000 le nombre de personnes, en France, qui ignorent leur séropositivité. Conclusion : il faut mettre le paquet sur la prévention et la promotion du dépistage. Celui-ci doit être effectué au moins une fois par an, ce qui signifie qu’il peut aussi être plus fréquent selon les modes de vie. C’est bien pour soi comme pour les autres. Espérance de vie quasi normale Plus le diagnostic est effectué tôt, plus le traitement proposé est efficace : avec certains médicaments, il est possible d’avoir une espérance de vie quasi-normale. Plus le traitement est efficace, plus le risque de transmission diminue. Au point de devenir résiduel. Voilà ce qui fonde l’optimisme des grandes institutions internationales en charge de la lutte contre la maladie, même si des disparités géographiques demeurent bien entendu. « On peut diminuer le risque. La prévention évolue, à chacun de le prendre en compte » insiste le Dr Vernay-Vaisse. J. M. Amitrano Arto - Fotolia.com 26 ACCENTS n°214 Au quotidien Test gratuit et résultat immédiat Le Conseil général a été l’un des pionniers du recours aux tests de dépistage rapide de l’infection VIH. Il les a mis à disposition gratuitement dans ses Centres d’information et de dépistage anonyme et gratuit et ses Centres d’information, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles. Les consultations ont lieu sans rendez-vous, le résultat est immédiat. On trouve des CIDAG-CDDIST à Marseille (Joliette et Saint-Adrien à Castellane), à Aix, Arles, Aubagne, Marignane, Martigues, Salon et Vitrolles. Renseignements et coordonnées sur www.cg13.fr - Sida info services 24H/24 : 0800 840 800. |