[13] Accents n°214 déc 12/jan 2013
[13] Accents n°214 déc 12/jan 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°214 de déc 12/jan 2013

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Bouches-du-Rhône

  • Format : (210 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 7 Mo

  • Dans ce numéro : agir pour Marseille.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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En pointe ÉCONOMIE La barge romaine mise au sec La barge romaine sortie du Rhône sera exposée dans l’extension du musée départemental Arles Antique fin 2013. et aussi Une startup aixoise à la Une Avec son système de capteurs embarqués à bord des véhicules qui permet de réduire jusqu’à 60% l’émission de polluants, la société aixoise SP3H vient de se classer deuxième lors de la finale internationale du Cleantech Open, organisée aux Etats-Unis et récompensant des entreprises innovantes dans le domaine des technologies propres. La société, installée sur le technopôle de l’Arbois, développe, à destination de l’industrie automobile, d’engins de chantier, pétrolière… des capteurs pour les moteurs, capables d’analyser la qualité du carburant, de réduire les émissions polluantes du véhicule équipé et d’optimiser les performances du moteur. Huit années de recherches et de travaux menés par son fondateur, Alain Lunati, ont permis à SP3H de jouer aujourd’hui dans la cour des grands. C’est la société spécialisée Lyofal, basée à Salon-de-Provence, qui est chargée d’assécher naturellement une partie de la barge romaine découverte dans le Rhône, qui sera exposée au public en 2013. DR Après 2 000 ans passés sous l’eau, la barge romaine sortie du Rhône à Arles est l’objet de tous les soins. Son exposition au grand public sera l’aboutissement d’un long processus de traitement et d’expertise. Parmi ses principaux « docteurs » figure la société Lyofal basée à Salon-de-Provence et spécialisée dans le processus de lyophilisation. « Sur le papier, le principe est simple : c’est une technique naturelle de séchage par le froid et par le vide de produits sensibles », explique Jean-Luc Allemand, fondateur et PDG de la société (photo cidessous). Concrètement, il s’agit de vider l’objet de toute substance liquide. Créée il y a 20 ans, la structure s’est d’abord lancée dans la lyophilisation d’aliments, notamment pour des missions d’exploration. Jean-Louis Etienne et sa conquête du pôle ont été les premiers à tester ses produits. Aujourd’hui, l’entreprise s’est plus spécialisée dans les produits cosmétiques et pharmaceutiques. « Nous sommes les seuls en Europe à pouvoir utiliser cette technique à la demande et en fonction des besoins. Il nous arrive d’intervenir sur des papiers ou des livres après une inondation par exemple. Travailler sur un objet vieux de 2 000 ans nous change et c’est un vrai plaisir », poursuit Jean-Luc Allemand. Pour répondre aux besoins de cet objet particulier, la société a fait construire un long tube sur mesure (photo ci-dessous) dans lequel sont plongés les segments de la barge. Il faut à peu près un mois pour que la technique fasse son œuvre. Les morceaux sont ensuite renvoyés à Grenoble pour la finition. À terme, la barge sera bien sûr reconstituée et pourra être exposée sans crainte d’usure du temps. Pour au moins encore 2 000 ans ! O. Gaillard Photos : C. Rombi 22 ACCENTS n°214 En pointe Tél. 04 90 53 57 58 www.lyofal.fr
En pointe fallait y penser Un petit Zèbre devenu grand Photo : J. P.Herbecq Ni halte-garderie, ni crèche, le Zèbre Zen est, à Marseille, un lieu de soutien à la fonction parentale unique en son genre. S’il vient de quitter le cours Julien pour la Place Sébastopol, c’est parce qu’en 10 ans, l’association a grandi et mûri. Sa directrice Sandra Pignol relate ses évolutions. Accents : Pourquoi avoir inventé un lieu d’accueil parents-enfants d’un nouveau genre ? Sandra Pignol : Quand l’enfant arrive et ne va pas encore à l’école, il a semblé utile au groupe de parents que nous étions en 2003 de créer un lieu pour accueillir les questionnements des jeunes familles. Elles peuvent tisser un réseau de connaissances, échanger entre elles ou avec des professionnels et y trouver des activités ludiques à partager avec leur enfant de 0 à 4 ans et de 3 à 8 ans : yoga, éveil musical, éveil aux arts plastiques, massage de bébés,... Il y a 10 ans, il existait des Maisons Vertes, des lieux de consultation PMI*, des groupes de paroles de parents après la naissance mais aucun lieu qui rassemblait l’accueil et les activités, l’échange de services et les réunions d’information. L’association valorise une « éducation différente dans le respect » et les compétences parentales car même si les parents sont dans les difficultés, ce sont eux qui savent. Comment avez-vous trouvé les moyens de vous pérenniser ? S.P. : De l’association de parents bénévoles qui recherchaient un lieu ressource, nous sommes passés à une vraie prestation de service. Avec le développement de nos activités, nous avons créé des postes. Nous employons 5 personnes aujourd’hui et comptons 260 familles adhérentes. Depuis nos débuts, nous sommes subventionnés à hauteur de 10 000 € par le Conseil général et par d’autres partenaires, mais notre viabilité économique est passée par une professionnalisation. Nous avons également entamé des partenariats avec des crèches, haltes-garderies et centres sociaux. Les associations qui font de l’accueil d’urgence orientent vers nous des parents en grande précarité à qui se posent aussi des problématiques de parentalité. Nous menons des ateliers à la Belle de Mai, à Frais Vallon, à la Valentine et aux Escourtines, mais aussi à Endoume. Le Zèbre Zen 25 rue Edmond Dantès 13004 Marseille Tél. 09 83 42 57 63 ou 06 98 22 45 54 www.lezebrezen.org Pourquoi avoir déménagé en septembre 2012 ? S.P. : C’était toujours le même type de famille qui fréquentait le Zèbre Zen du Cours Julien. Nous avons voulu un plus grand brassage social. C’est parce que nous tenons à être un lieu s’adressant à tous les parents que nous nous sommes délocalisés. L’an prochain, les rythmes scolaires changent, nous allons donc nous pencher sur la question. D’autre part, en 2013, notre grand projet concernera la formation professionnelle. Nous désirons être aussi identifiés par les professionnels car les interactions entre parents et médecins, infirmiers, cuisinières, auxiliaires de puériculture, animateurs, etc, font émerger des regards croisés, un échange d’expériences intéressants. *Protection maternelle et infantile Propos recueillis par Muriel Ruiz ACCENTS n°214 En pointe 23



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