[13] Accents n°213 oct/nov 2012
[13] Accents n°213 oct/nov 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°213 de oct/nov 2012

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Bouches-du-Rhône

  • Format : (210 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 6,7 Mo

  • Dans ce numéro : batailles pour l'emploi.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Action publique L’EMPlOI DANS LE 13 La situation de l’emploi dans le 13 évolution annuelle des offres d’emploi déposées Juillet 2011 - Juillet 2012 (en%) 6 Pôle emploi/DIRECCTE taux de chomage du département 4 2 0 -2 Alpes de Hte Pce Hautes Alpes Alpes Maritimes Bouches-du-Rhône Var Vaucluse Paca France 170 160 150 140 130 120 110 Base 100 90 Demandes d'emplois par tranche d'âge Moins de 25 ans 25/49 ans 50 ans et plus 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Pôle emploi/DIRECCTE Métiers qui ont enregistré le plus d'offres d'emploi en PACA en 2011-2012 1 Employés et ATM de l'hôtellerie et de la restauration 2 Cuisiniers 3 Vendeurs 4 Agents d'entretien 5 Maraîchers, jardiniers, viticulteurs 6 Conducteurs de véhicules 7 Professionnels de l'action culturelle et sportive 8 Employés administratifs d'entreprises 9 Caissiers, employés de libre service 10 Secrétaires Pôle emploi/DIRECCTE Les métiers qui peinent à recruter La part des emplois durables dans leurs offres (en%) Infirmiers, sages-femmes 67,7 Ingénieurs de l'informatique 93,5 Cuisiniers 34,4 Employés et ATM de l'hôtellerie et de la restauration 20,7 Techniciens et ATM de la maintenance 60,4 Ouvriers qualifiés de la maintenance 20,9 Bouchers, charcutiers, boulangers 62,9 Professionnels de l'action culturelle et sportive 11,7 Maraîchers, jardiniers, viticulteurs 6,2 Ouvriers non qualifiés de la manutention 10,3 Ensemble toutes familles professionnelles 46,9 Pôle emploi/DIRECCTE Part des peu ou pas diplômés chez les 25-34 ans non scolarisés (en%) 2009 Bouches-du-Rhône 18,7 Gard Hte Garonne Hérault Loire Atl. Nord Bas-Rhin Rhône Paris Vaucluse France INSEE 10,6 10,4 9,3 13,9 16,6 16,8 16,2 15,4 19,5 20,9 850 602 Les emplois privés par ville (2010) Nombre d'habitants Nombre d'emplois privés INSEE, Innovation Cities Europe Marseille 345 544 479 803 598 848 Lyon 440 204 389 263 340 735 158 278 282 047 304 325 226 827 265 831 Toulouse Nice Nantes Lille 8 ACCENTS n°213 Action publique
Jean-François Noyes,, vice-président du Conseil général, délégué à l’Économie « Intervenir en faveur de l’emploi, être un acteur de la solidarité, c’est aussi s’interroger sur les moyens de créer un climat favorable à la création et au développement des entreprises comme aux outils nécessaires pour rendre notre département attractif. Nous nous appuyons pour ce faire sur de nombreux partenaires : les chambres consulaires, les associations à caractère économique, les pépinières d’entreprises, les pôles de compétitivité, les plateformes d’initiative locales et tant d’autres encore. C’est comme cela que nous faisons face à la concurrence toujours plus forte entre les territoires. » auremar - Fotolia.com « se réorienter vers plus de production » > Rémi Belle, chef du service Etudes, statistiques et évaluation de la DIRECCTE PACA, membre du Conseil scientifique du Schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire. DR Accents : Comment vont les Bouches-du- Rhône en matière d’emploi ? Rémi Belle : Le taux de chômage départemental est aujourd’hui de 12,2%. C’est beaucoup mais la situation a été bien plus mauvaise. Au 1 er trimestre 1999, le taux de chômage était de 16,3% ! Aujourd’hui, lorsque l’on compare la situation des départements français comptant plus d’un million d’habitants, on constate que c’est dans les Bouches-du-Rhône que la demande d’emploi progresse le moins vite. Pour autant, la montée du chômage de longue durée est alarmante : sur l’arrondissement de Marseille, la durée moyenne d’inscription à Pôle Emploi dépasse les 500 jours ! Une autre donnée permet de mieux comprendre la situation. C’est le taux d’emploi, qui mesure la part des habitants qui travaillent. Avec 750 000 emplois, nous avons un taux de 59%. La moyenne nationale est de 63%, ce qui signifie qu’il manque sur le département la bagatelle de 60 000 emplois pour atteindre le taux hexagonal. Est-ce le modèle de développement économique qui est insuffisant ? R. B. : L’économie est ici fortement basée sur les services et la satisfaction des besoins des gens présents, habitants ou touristes. Ce peut être un puissant moteur mais cela présente aussi des risques : une forte exposition à la conjoncture (baisse du tourisme, des implantations de retraités, hausse du prix du foncier) et aux transferts sociaux, une moindre qualité de l’emploi (saisonnalité, précarité) et des pressions sur les sols et paysages. Il faut aujourd’hui se réorienter vers plus de production concrète. Ici, même dans l’industrie, les emplois de fabrication sont minoritaires. Le modèle résidentiel commence d’ailleurs à trouver ses limites. Le département enregistre en effet un solde migratoire négatif : le jeu des migrations résidentielles témoigne d’une perte d’attractivité, notamment si l’on prend en considération que l’évolution n’est pas la même à l’échelle de Paca. Toutefois, deux zones d’emploi sur cinq conservent un bon dynamisme démographique : Aix et Salon. Y-a-t-il des différences structurelles entre les zones d’emplois ? R. B. : Istres-Martigues et Salon sont les deux zones où le profil « Fabrication et logistique » est le plus marqué de toute la moitié sud de la France. La Communauté du Pays d’Aix est par contre l’agglomération comptant l’un des plus fort taux de cadres relevant de fonctions stratégiques de tout le pays. Par ailleurs, les anciens repères spatiaux n’ont plus cours. Lorsque l’on regarde l’économie réelle, le vécu réel des salariés et des entrepreneurs, les frontières administratives ne sont plus pertinentes. Et c’est désormais reconnu : la Zone d’emploi d’Aix comporte une partie du Var et du Vaucluse, la Zone de Marseille-Aubagne débute à Berre-l’Étang et déborde sur le Var, etc… Va-t-on vers un nouveau partage des fonctions ? R. B. : Quand on regarde Nice et Marseille, on se rend compte que leur réservoir d’emplois stratégiques se trouve à l’extérieur de leurs frontières communales. Zone de Sophia Antipolis pour l’une, zone d’Aix pour l’autre. Il faut donc inventer de nouvelles complémentarités et c’est tout l’intérêt du débat autour de l’idée de métropole. Car pour renforcer l’emploi, on ne peut se contenter de se fier à la loi de l’offre et de la demande ni tout miser sur la formation. Il y a beaucoup d’autres variables exogènes au seul marché du travail qui sont de puissants facteurs de régulation. Cela va de la fluidité des réseaux de transport à la maîtrise foncière, en passant par la production de logements. Le processus de métropolisation c’est aussi cela, concilier la proximité et la connectivité. Propos recueillis par J-M. Amitrano ACCENTS n°213 Action publique 9 auremar - Fotolia.com



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