Batailles pour l’emploi Face à une crise qui s’approfondit, l’inquiétude pour l’emploi se diffuse comme un mauvais poison. Pourtant, dans les bouches-du-rhône, des éléments convergents permettent de garder espoir. Le Conseil général contribue à l’effort général et utilise tous les moyens en sa possession pour soutenir le maintien et la création d’activités. L a situation sur le front de l’emploi n’en finit plus de se tendre. Notre département, qui a fini l’année 2011 avec 160 000 demandeurs d’emploi, ne verra pas, on le sait, sa situation s’améliorer cette année. Avec 12,2% de chômeurs au dernier comptage de juillet et face à une crise qui s’approfondit, faut-il pour autant céder au pessimisme ? À y regarder de plus près, la situation de notre département se révèle plus nuancée. Ainsi, le dernier bilan annuel de l’INSEE (décembre 2011) montre que le 13 est le département le moins touché de Paca par la hausse du chômage. À titre d’exemples, le 04 et le 05 sont deux fois plus touchés. Avec une augmentation de 5%, nous sommes nettement en dessous de la moyenne régionale (+ 6,8%) et faisons mieux que la moyenne nationale (+ 5,5%). À ce jour, notre taux de chômage est inférieur à celui de départements méditerranéens comme le Vaucluse, le Gard, l’Hérault, les Pyrénées Orientales… Et si l’on se saisit d’une loupe encore plus puissante, on constate que Marseille-Aubagne, Istres-Martigues, Salon et d’Aix-en-Provence sont les quatre zones d’emploi les moins touchées par l’actuelle hausse du chômage de toute la région Provence Alpes Côte d’Azur. Un nouveau modèle Comment expliquer cette relative résistance et, surtout, comment la soutenir et l’encourager ? Le département, pour qui malheureusement l’état de crise est depuis longtemps familier, a entamé une profonde mutation de son tissu productif. Ce qui lui a permis, en 2011, de voir augmenter le nombre d’emplois salariés du secteur privé en son sein. Cette augmentation, sans être massive, est plus de deux fois supérieure à la moyenne nationale. En 2011, même l’industrie, si malmenée, voyait ses effectifs croître dans les Bouches-du-Rhône ! En réalité ce département, souvent dans la douleur, est en passe d’accoucher d’un nouveau modèle, à base de services, de hautes technologies, d’industries de pointe, de Education cadre et de vie : 299, 7 logistique et de tourisme. D’Iter à Euroméditerranée en passant par Fos 2XL et 3XL, de grands projets viennent structurer ce nouveau paysage. Et chaque fois, le Conseil général est là, partenaire fidèle et solide, pour contribuer à leur financement, toujours dans une logique de développement économique et social. Bien sûr, un Conseil général ne dispose pas des outils nécessaires pour forger seul une véritable politique économique à l’échelle de tout un territoire. Mais cela fait longtemps qu’il accmpagne et soutient de manière volontariste l’économie, à chaque degré de l’échelle, qu’ils soient chefs d’entreprises, acteurs publics, créateurs de nouvelles activités, promoteurs de l’attractivité du territoire, exportateurs ou bénéficiaires du RSA en recherche d’emploi. Financièrement engagé, il inscrit chaque année dans son budget un volume élevé d’investissements (500 millions d’euros cette année encore) dans l’économie locale. Face à la crise, l’Assemblée départementale a encore accru sa mobilisation, en approfondissant ses partenariats avec les autres collectivités locales comme le secteur privé. Dès 2009, un Plan quinquennal de relance de 500 millions d’euros a été voté en faveur des infrastructures de transports, des routes etc... En 2011, il était le seul Département français à atteindre ses objectifs en matière de création de contrats aidés, avec 7 000 personnes embauchées, dont 700 en entreprises. Et tout est en place pour créer davantage de contrats en 2013, grâce à Marseille Provence Capitale européenne de la Culture. Face à l’urgence sociale, le Conseil général des Bouchesdu-Rhône s’apprête à saisir dans les tous prochains jours une nouvelle opportunité, directement créatrice d’emplois, en s’engageant fortement en faveur des Contrats d’avenir proposés par le gouvernement au bénéfice des jeunes des quartiers défavorisés. J-M. A. ACCENTS n°213 Action publique 7