[13] Accents n°213 oct/nov 2012
[13] Accents n°213 oct/nov 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°213 de oct/nov 2012

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Bouches-du-Rhône

  • Format : (210 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 6,7 Mo

  • Dans ce numéro : batailles pour l'emploi.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Au quotidien Livres Histoire d'un homme anonyme Comment survivre à la « fatwa » ? Salman Rushdie nous le raconte, sans acrimonie, avec la seule rage de son écriture exubérante. À travers les pérégrinations de Joseph Anton, dont le nom est tissé par les prénoms des ses écrivains préférés, - Conrad et Tchékhov -, Rushdie lève le voile sur une vie faite d’exils et de clandestinité depuis le sinistre appel au meurtre lancé en 1989 par les mollahs. À travers un récit fleuve, une véritable jungle qui déborde de détails et d’histoires, se déroule le fil de l’existence d’un homme qui vit aujourd’hui à Los Angeles, la ville qui lui offre le luxe d’être anonyme, après s’être efforcé d’être invisible sous la surveillance de la police anglaise qui s’interrompt brutalement un an après le 11 septembre 2001. Le livre s’interrompt à cette date, après avoir remonté le temps jusqu’à Bombay, où l’auteur est né en 1947. Viennent ensuite les années Pakistan, où il suit sa famille musulmane, puis la période insouciante des sixties, à Londres, où l’étudiant Rushdie découvre en 1968 les « versets sataniques ». C’est l’affaire qui sert de prologue à l’ouvrage, véritable flash-back, où les détails et les histoires s’entrechoquent et se mêlent avec talent. Ainsi, à l’heure où les périls s’accumulent, l’itinéraire Rushdie éclaire avec talent une histoire où se met en scène le conflit entre les lumières et l’obscurantisme. « Joseph Anton, une autobiographie ». Salman Rushdie, Plon, 24 €. Modiano, fragments de rêve « Non, je n’ai pas rêvé », lance l’incipit de « L’herbe des nuits ». Nous non plus, nous ne rêvons pas, et sur un rythme qui n’appartient qu’à lui, Modiano nous entraîne une fois encore dans les chapitres d’une histoire qui n’a de cesse de se prolonger, de se renouveler, de se répéter, de livre en livre, avec la douceur d’un métronome enchanteur. Pourtant, peut-être s’agit-il d’un rêve, d’une quête du temps perdu dans un Paris où tout s’efface et se mêle. Les personnages, par exemple. Leurs (més) aventures, entre ombre et lumière, laissent entendre les lointains échos de la fureur du temps. Une rumeur, des souvenirs fragmentés : tout cela a certainement existé, à moins qu’il ne s’agisse effectivement d’un rêve, relatant le furieux désir et les bonnes raisons qu’ont deux jeunes gens de fuir leur vie quelques mois avant 68. Ainsi, s’offre au lecteur une preuve que tout cela a réellement existé puisque cela fait roman et apporte la preuve enthousiasmante que Modiano a raison de continuer à écrire un même livre, dont « L’herbe des nuits » constitue un nouvel épisode, dont on attend le prolongement avec impatience. « L’herbe des nuits » Patrick Modiano Gallimard, 16, 90 €. Renoir ou la traversée du siècle C’est un pavé, mais il faut bien mille pages pour réécrire la légende de Jean Renoir. La traversée du siècle d’un réalisateur qui incarne l’image du cinéaste français a quelquefois des allures de caméléon. Les origines, d’abord. Être le fils de Renoir, peintre ô combien reconnu, d’abord. Les années du dandysme, au sortir de la Grande guerre, puis fervent supporter du Front populaire, qui efface ses accès de faiblesse à l’heure de Vichy en prenant le chemin de l’Amérique en 1941. Au sortir de ce marathon, l’image pieuse dressée par les animateurs de la nouvelle vague est transformée. On comprend au gré de cette enquête sobre et rigoureuse, que Jean Renoir a débordé de talent derrière la caméra, mais aussi dans la mise en scène de son existence, en sachant donner à chacun le profil qu’il attendait. Loin des chromos, Pascal Mérigeau suit à la trace un homme insaisissable, qui a su faire du cinéma un outil pour vivre pleinement sa liberté. « Jean Renoir », Pascal Mérigeau, Flammarion, 27 €. Marseille culture(s) Littérature, cinéma, danse, peinture, photographie, théâtre… C’est un regard panoramique sur le bouillonnement artistique de la plus vieille ville de France que nous offrent dans cet ouvrage de 400 pages Jean Contrucci, critique littéraire et écrivain, et Gilles Rof, journaliste et auteur. Ils nous racontent la saga de ces centaines de créateurs, passés ou présents. Celle de stars internationales comme César, Roland Petit, Jean-Claude Izzo ou IAM, comme de talents locaux qui ont marqué la ville et façonné son esprit. Mais on croise aussi Pink Floyd, Auguste Renoir, Man Ray ou Emile Zola, artistes inspirés en leur temps par la cité phocéenne. Un ouvrage de référence à la veille de l’ouverture de Marseille Provence capitale européenne de la culture. » Marseille culture(s) », Jean Contrucci et Gilles Rof, Editions HC, 50 €. 34 ACCENTS n°213 Au quotidien
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