Au quotidien SANTÉ Octobre rose Batailles contre le cancer du sein Un dépistage gratuit est proposé À toutes les femmes de 50 à 74 ans. UNE ARME ESSENTIELLE CONTRE UN CANCER QUI TOUCHE UNE FEMME SUR HUIT. 28 AVC, il y a urgence Chaque année, en France, 130 000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral, soit une toutes les 4 minutes. L’AVC représente la première cause de handicap chez l’adulte, la deuxième cause de démence et la troisième cause de mortalité après les maladies cardiaques et les cancers. Un état des lieux alarmant qui a poussé Fayçal Djeridane, président de la société ciotadenne Olea Medical spécialisée dans le développement de logiciels d’imagerie médicale cérébrale, à créer en 2009 le fonds de dotation Urgence AVC destiné à sensibiliser le grand public et à améliorer la prise en charge des patients. C’est le Pr Thierry Moulin qui a succédé au Pr François Nicoli à sa présidence. Depuis le début, le Conseil général soutient les campagnes d’information lancées chaque année par Urgence AVC et relayées par l’APHM. Car pour maximiser les chances de récupération totale du patient, chaque minute compte et il faut donc intervenir le plus rapidement possible après les premiers signes. Trois symptômes majeurs doivent alerter l’entourage : la difficulté ou impossibilité brutale de bouger un membre ou tout un côté du corps, l’impossibilité brutale de parler, de trouver les mots ou de les comprendre, et les trouble de la vision. Dans ces cas-là, le premier geste réflexe est d’appeler le 15 et uniquement le 15, car seuls les médecins du SAMU pourront orienter le patient vers un centre hospitalier disposant d’appareil d’imagerie médicale adapté (IRM). Malheureusement, aujourd’hui, dans 90% des cas, les patients arrivent trop tard. Pourtant, grâce à la thrombolyse, des vies peuvent être sauvées. Ainsi, 70% des patients traités dans l’unité neurovasculaire de l’hôpital de la Timone à Marseille redeviennent autonomes. I.L ACCENTS n°213 Au quotidien Il faut se remobiliser. La région PACA affiche un taux de participation au dépistage organisé du cancer du sein de 44%, soit nettement moins que la moyenne nationale (52%). Les Bouches-du-Rhône font pire avec seulement 41%. C’est peu pour un département qui, il y a une vingtaine d’années à l’initiative du Conseil général, avait su être pionnier en la matière. Quand on sait qu’une femme sur huit sera touchée par le cancer du sein au cours de sa vie et qu’un dépistage précoce sauve des vies (les chances de survie sont de 90% lorsque la tumeur mesure moins de 1 cm), on mesure l’enjeu que représente la campagne Octobre rose qui associe tous les acteurs de la lutte contre ce fléau, médecins, instituts spécialisés et collectivités locales dont le Conseil général. Dépistage gratuit tous les deux ans Pendant tout le mois, partout, Octobre rose permettra de rappeler qu’un dépistage gratuit est proposé à toutes les femmes de 50 à 74 ans. Celles-ci reçoivent régulièrement une invitation par courrier à leur domicile. Ce Sven Bähren - Fotolia.com dépistage, organisé par ARCADES, association agréée par l’Assurance maladie et les services de l’État, a été étendu à tout l’hexagone depuis 2004. Il doit être effectué tous les deux ans. Il associe mammographie et examen clinique des seins. La solidité scientifique du dispositif est encore renforcée par une seconde lecture systématique des radiographies. Comme tous les dispositifs de santé publique, le dépistage organisé du cancer du sein est un sujet de discussion scientifique et parfois de polémique, pour autant, il ne faut pas oublier qu’il reste une arme essentielle contre le cancer du sein. C’est ce que rappelle un Manifeste pour le dépistage, signé par 16 partenaires institutionnels et diffusé dans le cadre de la campagne. Premier cancer féminin, le cancer du sein est la première cause de mortalité chez les femmes de 35 à 65 ans. Une étude publiée en 2011 par le très respecté magazine américain « Lancet » révélait un triplement des cas de cancers du sein à l’échelle mondiale depuis 30 ans. |