[13] Accents n°212 septembre 2012
[13] Accents n°212 septembre 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°212 de septembre 2012

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Bouches-du-Rhône

  • Format : (210 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 6,2 Mo

  • Dans ce numéro : c'est la rentrée pour tout le monde.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 28 - 29  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
28 29
Au quotidien Aménagement DR 28 Pays d'Aix La Calade : fin programmée du passage à niveau À la Calade (Aix-en-Provence), la RD7n va être déviée et un pont construit. Le Conseil général poursuit sa politique de sécurisation des routes départementales. F in d’un point noir. Les travaux ont débuté cet été et en 2015 le passage à niveau de la Calade, sur la RD7n, entre le carrefour du même nom et Célony, ne sera plus qu’un très mauvais souvenir. Les Aixois ne sont pas les seuls à garder en mémoire le terrible drame qui fit quatre morts - dont trois enfants - le 8 avril 1993 lorsque le train Marseille-Briançon percuta un bus scolaire immobilisé sur la voie. 20 000 véhicules - dont 7% de poids lourds - empruntent chaque jour ce tronçon de l’ex-nationale 7, à la merci de ces étroites « barrières de Damoclès » : difficile en effet de se considérer complètement à l’abri d’un dysfonctionnement ou d’une erreur d’inattention. Unanimement jugé dangereux, le maudit passage à niveau sera finalement supprimé par le Département. Lorsque celui-ci hérite en 2006, suite à la décentralisation, des routes nationales, des études existent déjà pour mettre un terme au problème. Mais elles tardent à aboutir en raison de procédures administratives très longues. Patiemment, le Département reprend le flambeau. Plusieurs variantes de tracé ont été envisagées et, après la plus large concertation, le Projet de tracé N°6 est déclaré d’utilité publique le 6 décembre 2011. ACCENTS n°212 Au quotidien Pont et déviation Concrètement, un nouveau tronçon de route long de 1,5 km va voir le jour au Nord de l’actuelle RD7N et du passage à niveau. Cette déviation sera connectée à l’ancienne voirie par deux rondspoints : celui de la Calade à l’ouest et un nouveau, à construire, à la hauteur du chemin d’Antonelle à l’Est. Le franchissement de la voie ferrée se fera grâce à un pont de 62 mètres de long au nord de l’emplacement actuel. Quant au présent tracé, il sera requalifié et deux impasses verront le jour, de part et d’autre du passage à niveau condamné. Une passerelle sera construite pour permettre le franchissement des voies par les piétons et les vélos. La nouvelle route sera accompagnée de toute une série d’aménagements annexes (murs anti-bruits, bassins de rétention des eaux) afin de préserver au maximum le cadre de vie des riverains. Cette vaste opération de sécurisation représente un investissement global de 15 millions d’euros et réunit six partenaires financiers. J.-M. A. Mise en ligne des annonces immobilières du Conseil général Le Conseil général publie désormais sur son site Internet tous les éléments relatifs aux biens qu’il met en vente (caractéristiques, photos, contacts...). Les professionnels et particuliers ne seront plus contraints d’écarquiller les yeux sur les petites annonces : les dossiers de vente complets sont téléchargeables en ligne, classés en deux catégories ventes en continu et ventes avec appel à candidatures. Pour les annonces, rubrique « En un clic » sur cg13.fr ou en tapant directement : www.cg13.fr/cg-13/ventes-immobilieres
Une rentrée à pleines pages On connaît la situation du livre et l’inquiétude des libraires. Et pourtant, la planète éditoriale continue, imperturbable, à nous apporter, en septembre, une marée d’ouvrages dans laquelle nous avons effectué un choix, forcément subjectif ! Napoléon sur le divan Ogre pour ses ennemis, Néron pour ses détracteurs, sorte de dieu Mars pour la France, qui était vraiment Napoléon ? « Un homme souvent au bord du gouffre, tranche Jean-Marie Rouart, un homme qui s’efforce de déchiffrer l’énigme de sa destinée ». À l’heure où tout homme politique ne peut échapper à l’épreuve du divan, le personnage historique le plus admiré et le plus haï de notre histoire ne pouvait que s’y plier. « Ses échecs me parlent plus que ses succès » avoue d’emblée l’auteur séduit par l’esprit souvent irrationnel de ce stratège hors pair, fondateur de nos institutions modernes. Il y aurait donc un autre Napoléon, une sorte de conquérant de l’impossible, mu par des forces obscures, frôlant sans cesse la catastrophe, n’en réchappant que par la grâce de sa bonne étoile, seule explication à ses yeux de sa destinée d’exception. Un Napoléon qui ne comprenait pas que la Convention ait voulu éradiquer le pouvoir religieux quand le son des cloches des églises est une telle invite à la réflexion et à la mélancolie. Avant d’ajouter, comme dans un sursaut vital « les cloches et les canons sont les plus grandes voix de la civilisation ». L’insondable ambiguïté de l’être, l’ambivalence de cet homme d’exception dans un siècle tourmenté est la trame sur laquelle se construit cet ouvrage passionnant. Plus qu’une biographie, le portrait d’un « artiste de la politique ». « Napoléon ou la destinée », Jean-Marie Rouart, Gallimard, 348 pages. 21,90 €. Vous avez dit Swamplandia ? Ce premier roman d’une jeune américaine classé parmi les cinq meilleurs romans parus aux USA en 2011 fait une entrée remarquée sur le vieux continent. Original, limite hallucinogène, tricotant le fantasmagorique à la fantaisie la plus débridée pour conter la généalogie familiale, il est aussi bluffant qu’un film de Tim Burton. Swamplandia est le nom d’une île de la région marécageuse des Everglades en Floride où la famille Bigtree vit de la renommée de son parc d’attraction. C’est la mère Hilola qui en a longtemps assuré le succès avec ses plongeons dans un bassin rempli d’alligators. Jusqu’au jour où elle disparaît. Morte. L’amour filial saura-t-il perpétuer la légende ? Et sauver le parc criblé de dettes ? Pas évident dans cette famille de cinglés où l’on marche toujours sur le fil du miroir, tantôt devant, tantôt derrière, à deux pas de croiser Alice au Pays des Merveilles dévorant du Charles Laughton. Cette « première » de Karen Russell est onirique, pleine d’énergie, séduisante. On parle déjà d’une adaptation au cinéma.c.C. « Swamplandia », Karen Russell, Albin Michel, 460 pages, 22,50 €. Au quotidien Livres L'amour vache Le dernier livre de Joy Sorman « Comme une bête » est remarquable. C’est l’histoire d’un jeune homme qui aime tellement les vaches qu’il y consacrera sa vie. Il sera boucher, trimera comme un forcené pour s’imposer en virtuose de la découpe et du désossement. Ce huis clos de 167 pages entre un apprenti boucher et ses quartiers de viande, ses jarrets, filets mignons et têtes de veau relève du tour de force. Avec une maestria du détail, Joy Sorman nous entraîne un peu malgré nous - il faut résister aux 20 premières pages - dans l’univers sanguinolent de Pim, artiste boucher. Roi des abattoirs. Déjà couronnée du prix de Flore pour son premier roman, « Boys, Boys, Boys » (2005), Joy Sorman nous régale avec cette épopée déjantée et ô surprise !, militante pour la libération des vaches. À lire absolument. Végétariens, s’abstenir. B. B. « Comme une bête », Joy Sorman, Gallimard, 176 pages, 16,50 €. Et Dieu dans tout ça ?... Comment vivre enfin en paix avec ses fantômes familiaux ? C’est à partir de cette quête bien légitime que Samuel Doux bâtit son roman. Pour son héros, Elias, un nouveau deuil dans sa famille déjà bien meurtrie déclenchera la mécanique. Il s’agit du décès d’une grand-mère aussi excentrique qu’exécrable qui met fin à ses jours le jour de Yom Kippour, jour du Grand Pardon. Tout un symbole, et ce n’est pas le seul, de cet ouvrage choral où plusieurs voix se croisent pour remonter le fil distendu d’un roman familial bien amoché. Par la guerre, les horreurs de l’oppression nazie, l’exil ou la maladie. Ce premier roman de Samuel Doux, pimenté d’une bonne dose d’humour, séduit par sa construction originale et une sensibilité à fleur de peau. « Dieux n’est même pas mort », Samuel Doux, Julliard, 290 pages, 18 €. ACCENTS n°212 Au quotidien 29



Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :