[13] Accents n°212 septembre 2012
[13] Accents n°212 septembre 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°212 de septembre 2012

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Bouches-du-Rhône

  • Format : (210 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 6,2 Mo

  • Dans ce numéro : c'est la rentrée pour tout le monde.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Photo : J. P.Herbecq En pointe technologies 22 ACCENTS n°212 En pointe L’Arbois fait les choses en grand pour l’infiniment petit Le Technopôle de l’Arbois est un des grands bénéficiaires du Grand emprunt. Il s’apprête notamment à devenir un centre mondial de la conception sécurisée de nanotechnologies. M. Johannsen - Fotolia.com Pour accéder au Technopôle de l’Arbois, blotti au fond de sa pinède, il faut d’abord traverser l’un des nouveaux poumons économiques du département. Nouvelles technologies, expertise, c’est toute une industrie high tech qui pullule à flanc de colline et maille ses réseaux depuis les hauteurs des Milles. Presque une ville nouvelle. Aussi l’on est guère surpris d’apprendre que les « investissements d’avenir », nouvelle appellation du « Grand Emprunt », ont été généreusement déversés sur le Technopôle à travers cinq programmes retenus par les jurys nationaux. Le Cerege, Centre européen de recherche et d’enseignement des géosciences de d’environnement, rattaché à Aix-Marseille Université et soutenu depuis longtemps par le Conseil général, en rafle quatre à lui tout seul. Deux d’entre eux permettront au centre d’acquérir, pour 13,9 millions d’euros, de nouveaux équipements de pointe. Deux autres consacrent comme « Laboratoire d’excellence » ou « Labex » deux des unités de recherche du CEREGE, également hôte de l’unique antenne régionale du Collège de France. Et c’est là que cela devient passionnant. Révolution industrielle Avec Objectif Terre-Med (7 millions d’euros), c’est l’ensemble des interactions entre sciences des sociétés et sciences physico-biologiques des aléas naturels, à commencer par le changement climatique, qui seront scrutés. Voici donc un équivalent, à l’échelle de tout le bassin méditerranéen, de l’Earth institute de la Columbia University. Avec SERENADE (11 millions d’euros), l’Arbois devient l’un des deux grands pôles mondiaux d’étude sur la sécurisation des nanomatériaux. Les nanotechnologies, qui traitent de l’infiniment petit, sont en plein développement et concernent tous les secteurs économiques (BTP, agro-alimentaire, transports, chimie, médecine, énergie…). « Il n’y a pas encore de vision bien claire des risques, notamment en termes d’impact sur le vivant. Notre idée, c’est d’identifier ces risques et de développer les règles intelligentes qui permettront d’avancer sans faire n’importe quoi, c’est-à-dire en incluant dès la conception toutes les contraintes environnementales. Nous allons accompagner les entreprises et contribuer à la mise en place d’une législation pour encadrer ce qui pourrait bien être la base de la prochaine révolution industrielle » explique Jean-Yves Bottero, pionnier des nanotechnologies en France et directeur du Labex. Pour ce faire, le Cerege travaillera avec l’INSERM, l’INRA, l’INERIS, le CNRS, le CEA, des dizaines de centres de recherche de tout l’hexagone, des entreprises, des universités américaines, australiennes, suisses ou autrichiennes. J-M. A. Nano quézako ? Les nanotechnologies et les nanosciences sont l’étude, la fabrication et la manipulation de structures à l’échelle de quelques nanomètres (un milliardième de mètre). Un des intérêts majeurs des « nano » est de travailler la matière atome par atome et molécule par molécule pour obtenir des effets totalement nouveaux et divers comme des peintures capables d’aspirer les odeurs ou des traitements médicaux extrêmement ciblés de cellules cancéreuses.
Un « permis piéton » pour personnes handicapées mentales Favoriser l’autonomie des personnes handicapées implique aussi de s’assurer de leur sécurité. C’est l’objectif du « permis piéton », initié par l’association Sainte- Marie, gestionnaire des foyers Mon Village à Velaux et Bois Joli à Lançon-de- Provence, avec le Fonds Handicap Solidarité. Jean-Paul Deleuil, président de l’association, et Michel Capron, président du Fonds Solidarité Handicap répondent à nos questions. Comment est née l’idée d’un permis piéton ? Jean-Paul Deleuil : Notre association gère deux foyers hébergeant une centaine de résidents souffrant de handicaps mentaux divers (trisomie, autisme...). Leurs familles souhaitent que nous accentuions leur capacité d’autonomie tout en sécurisant leurs déplacements. Sous l’impulsion de notre chef de service, Claude Carboni, l’idée d’un permis piéton est née. Elle consiste à les former aux bonnes pratiques et aux risques de la rue, afin qu’ils puissent se rendre seuls à des rendez-vous, au supermarché ou sur des activités sportives ou culturelles qui leur tiennent à coeur, plutôt que de devoir y renoncer si un accompagnement est impossible à organiser au moment où ils le souhaitent. Les formations ont commencé ce printemps, avec les dix premiers volontaires, issus de Bois Joli, dans le cadre d’un projet personnalisé, adapté aux capacités de chacun. En quoi consiste ce permis ? J-P. D. : Il équivaut à la formation délivrée aux élèves de primaire. Conçu avec l’Escadron départemental de la Sécurité Routière sous forme de livret et de CD Rom de préparation, il a été adapté aux personnes handicapées pour valider leur apprentissage des codes de la rue et des règles de sécurité. C’est une première en France qui peut être dupliquée dans d’autres structures. Comment se déroule la partie pratique de l’apprentissage ? Michel Capron : L’aménagement d’une piste technique au foyer « Mon Village » reproduisant les conditions de la rue (trottoirs, panneaux, feux tricolores...) est envisagé avant fin 2012. Ce parcours sera ouvert à des résidents d’autres établissements. Sa réalisation sera financée grâce à une collecte de dons, initiée par le Fonds Solidarité Handicap, créé en décembre 2011 par l’Association Sainte-Marie. Ce fonds de 1,1 million d’euros, le plus important consacré au handicap en PACA, pourra porter d’autres projets à l’avenir, pour améliorer le quotidien et le bien-être des personnes en situation de handicap sensoriel ou moteur. Nous souhaiterions ainsi développer des espaces multisensoriels « Snoezelen » en établissement ou des « stages de rupture » pour autistes, lorsqu’ils ont besoin de retrouver un équilibre hors de leur milieu familial. Nous prévoyons d’ailleurs un colloque sur ce sujet en mars 2013 pour détailler l’ampleur des besoins dans le département. En pointe fallait y penser ACCENTS n°212 En pointe 23 Photos : J-P. Herbecq



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