[13] Accents n°211 jun/jui/aoû 2012
[13] Accents n°211 jun/jui/aoû 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°211 de jun/jui/aoû 2012

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Bouches-du-Rhône

  • Format : (210 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 5,9 Mo

  • Dans ce numéro : mondialisation, crise aux deux visages.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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En pointe santé moy@aromatherapeutics.fr Photos : C. Rombi 24 ACCENTS n°211 En pointe Des cabines olfactives contre la douleur des prématurés L’ingénieur chimiste laurent Moy développe en partenariat avec L’APHM des cabines sensorielles olfactives qui reproduisent l’odeur de la mère et apaisent le bébé. En soins intensifs, un bébé prématuré subit chaque jour au moins une douzaine de gestes douloureux et deux fois plus de gestes gênants. Comment atténuer la douleur de ces enfants, les calmer sans utiliser l’anesthésie ou les médicaments qui leur sont nocifs ? C’est la question que s’est posée Laurent Moy, ingénieur chimiste débarqué à Marseille de son Midi Pyrénées d’origine. « J’ai toujours travaillé dans les odeurs, les parfums. Mon projet s’appuie sur cette expérience. » Aroma thérapeutics, mené en collaboration avec l’APHM et notamment le service Laurent Moy avec le Dr Catherine Gire (au centre), chef du service de néo-natologie à l’hôpital Nord de néonatologie de l’hôpital Nord à Marseille, développe des cabines sensorielles olfactives qui reproduisent, à partir du lait maternel, l’odeur de la mère, et apaisent ainsi l’enfant. « Les prématurés possèdent une hypersensibilité aux odeurs, indique la pédiatre Catherine Gire, chef du service de néo-nat, un peu comme le nez des parfumeurs. On met parfois dans les couveuses un mouchoir imprégné de l’odeur de la maman, ce qui dévie l’attention du bébé et diminue sa douleur. » « Les cabines sensorielles olfactives sont déjà utilisées aux Etats-Unis, comme anti stress dans de grandes entreprises pour permettre aux employés de s’isoler, ajoute Laurent Moy, les adapter aux grands prématurés offre une méthode d’analgésie qui a déjà été expérimentée. Par exemple, l’odeur de la vanille utilisée auprès de bébés active le cortex et semble réduire le stress et l’apnée du sommeil chez le nouveau-né. » Le service de néonatologie et de soins intensifs de l’hôpital Nord va ainsi tester durant deux ans, auprès de 60 bébés prématurés, un module de diffusion de l’odeur de la mère relié à l’incubateur. « Nous allons mesurer la douleur, par l’observation de signes cliniques ou la présence de l’hormone du stress dans la salive, chez les enfants bénéficiant ou non de diffuseurs d’odeur de lait maternel. C’est un projet de recherche biomédicale » ajoute le Dr Gire. Laurent Moy songe déjà à d’autres applications. I.L.
En pointe fallait y penser Arles : une amap pour les disques Pour maintenir un disquaire au centre d’Arles, l’Amadip a adapté à la création culturelle le système des « paniers paysans ». Et ces passionnés de musiques et de moralisation économique ne racontent pas de salades à leurs adhérents, comme l’affirme Alain Ruiz, le trésorier de l’Association pour le maintien à Arles du disquaire de proximité. Vous avez créé un groupe de consom’acteurs pour sauver un magasin de disques en Arles. Pourquoi ? Alain Ruiz : C’est un commerçant de proximité pour des produits culturels, et sa compétence rassemble à Arles de nombreuses personnes. On défend un boulanger parce qu’on en a besoin, ou un agriculteur qui occupe utilement le territoire. Pourquoi ne chercherait-on pas à sauvegarder un professionnel de la culture qui crée une véritable animation urbaine ? Quand Jean Colomina et Catherine Le Guellaut nous ont parlé d’une possible fermeture de ce magasin où passent beaucoup d’habitués, nous nous sommes demandés quoi faire ? Le système des Amap nous a semblé reproductible dans son principe. Ici on ne défend pas un producteur mais un « passeur » de culture. Pour le reste, le disquaire occupe la ville et participe de l’urbanité, comme le paysan occupe le territoire pour y produire des légumes sains. En pratique comment le système fonctionne-t-il… et fonctionne-t-il au fait ? A. R. : En février, l’équipe associative a testé le répondant des habitués du magasin de la rue Réattu. La réunion publique a été un succès. 320 personnes ont promis de contractualiser. 165 à ce jour ont concrétisé, et on enregistre tous les jours de nouvelles adhésions. Le principe est celui d’un engagement à acheter de un à… plein de disques sur un an. Le magasin, qui est une scop, est ainsi rassuré sur un chiffre d’affaires indispensable à la survie de ce lieu d’animation culturelle, et les Amadipiens sont eux assurés de pouvoir continuer à parler musiques ici avec du personnel compétent, curieux, ouvert et informé. On lutte contre la désertification culturelle en somme. Y a t-il un réel intérêt financier pour les adhérents ou l’intérêt est-il ailleurs ? A. R. : Nous ne sommes pas un groupe d’achat. Nous posons la question de la culture comme lien entre les gens dans la cité. Les contractants apportent leur contribution à la survie d’une profession jugée indispensable. Quand vous achetez sur internet le site commercial vend tellement qu’il obtient des prix des grands producteurs ; notre disquaire de proximité ne peut y prétendre. Mais les Majors de l’internet commercial n’ont pas vocation à faire émerger des talents locaux, le disquaire de proximité oui. Avec le concept de « musique équitable », il a déjà mis en place un système qui rend à l’artiste l’essentiel du prix de vente du disque. En s’investissant dans un festival comme Convivència, sa musique de rue et ses débats de société, l’été venu, il prouve son savoir-faire culturel au bénéfice de tous. C’est pour tout cela que nous défendons sa durabilité en investissant un peu. Alain Ruiz, à droite, Jean Colomina (au fond) et Catherine Le Guellaut, les disquaires. Propos recueillis par Michel Neumuller Amadip, 14 rue Réattu, 13200 Arles Tél. 04 90 96 59 93 amadip@laposte.net Un site internet est en préparation. ACCENTS n°211 En pointe 25 Photo : J. P.Herbecq



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