Action publique 10 dossier L oin de mourir, le Port change. Depuis 1988, le Conseil général accompagne le mouvement et s’associe financièrement aux grands projets tant à Fos (nouveaux terminaux à containers 2XL -actif depuis mars, 4 500 emplois directs ou indirects attendus à terme-, 3XL et 4XL), qu’à Marseille (Mourepiane). Parallèlement, de grands acteurs mondiaux (Ikea, Mattel, Maisons du Monde..) ont installé leurs entrepôts européens aux abords. Le Grand Port maritime dispose à cet égard d’un avantage sur ses rivaux : ses importantes réserves foncières commercialisables. La crise, si elle a un peu amoindri les performances des premiers mois de Fos 2XL, n’amène pas de révision des objectifs de moyen terme. À l’horizon 2014, le volume de trafic devrait atteindre 2 millions de conteneurs, ce qui représente le double de ce qui était traité avant l’entrée en service des nouvelles installations. Grande forme Au chapitre énergétique, si le trafic d’hydrocarbures est exposé à de nettes fluctuations, la montée en puissance du gaz naturel liquéfié permet de compenser. Ainsi, un second terminal GDF/Suez a vu le jour à Fos Cavaou, en partenariat avec Total tandis que Shell, en association avec Volpak, réfléchit à un ACCENTS n°211 Action publique GPMM Un nouveau port pour un nouveau monde Le Port de Marseille Fos est en train de connaître une profonde mutation. Nouvelles activités, nouveaux équipements, relance de la réparation navale. Contrairement aux idées reçues, le monde portuaire a su s’adapter à la nouvelle donne. nouveau terminal baptisé Fos Faster. Mais l’économie maritime ne se résume pas à la logistique et à l’industrie. La réparation navale aussi se relance, avec les yachts de haute et moyenne plaisance à La Ciotat (34 entreprises, 600 emplois sur le site géré par la Semidep dont le Département détient 50% du capital), l’installation de San Giorgio sur l’ancien site CMR/Boluda de Marseille et, symbole puissant, le nouvel appel à projets pour la reprise de la forme 10, la plus grande forme de radoub d’Europe et de Méditerranée. Symbole des changements à l’œuvre, ce ne sont plus les supertankers que l’on y réparera mais des bateaux de croisière géants dont la Mare Nostrum est devenue la deuxième destination mondiale, après les Caraïbes, avec 160 paquebots présents. Côté Marseille, devenue premier pôle de croisières en France, c’est grâce au tourisme que le Port se remuscle. GPMM |