[13] Accents n°209 fév/mar 2012
[13] Accents n°209 fév/mar 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°209 de fév/mar 2012

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Bouches-du-Rhône

  • Format : (210 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 5,7 Mo

  • Dans ce numéro : santé, l'état d'urgence.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Action publique 8 accès aux soins Le contexte est inquiétant : fortes contraintes budgétaires, rapprochements hâtifs de services hospitaliers (Aix-Pertuis par exemple), crise de la santé mutualiste et précarisation galopante de l’accès aux soins. « Face à cela, le plan de l’Agence régionale de santé qui couvre les cinq prochaines années, devait être ambitieux et répondre précisément aux besoins. Il n’avait pas à s’inscrire dans une simple logique de gestion de l’offre de soins existante » regrette le docteur Michel Amiel, vice-président du Conseil général, délégué à la PMI (Protection maternelle et infantile) et à la santé, président élu de la conférence de territoire des Bouches-du-Rhône, instance de démocratie sanitaire. Le compte n’y est pas Certes, le projet reconnaît la lutte contre les inégalités d’accès à la santé comme l’un des objectifs prioritaires du PRS, et c’est particulièrement pertinent dans les Bouches-du-Rhône, très exposées aux conséquences sanitaires Yuri Arcurs - Fotolia.com ACCENTS n°209 Action publique Photo : C. Rombi Quel système de santé pour notre département ? Quel système de soins pour notre département, comment organiser la santé à l’échelle de notre territoire ? C’est à ces questions sensibles que s’est efforcée de répondre l’Agence régionale de santé, sorte de Préfecture sanitaire issue de la fusion des anciennes Ddass, Drass et Agence régionale hospitalière. des inégalités sociales et de la précarité. De même, l’idée de mieux articuler la médecine de ville et la médecine hospitalière ou le projet de mieux coordonner prévention, veille épidémiologique, expertise et soins ne peuvent qu’être soutenus. Sur le principe en tout cas. Enfin, « la bonne gestion financière de notre système de sécurité sociale est un impératif dont nous sommes tous comptables » reconnaît Michel Amiel. En effet, le Conseil général est un acteur majeur de la santé. Mais c’est précisément à ce titre qu’il émet les plus vives inquiétudes sur deux volets du projet régional qui recoupent ses champs de compétence. Rien n’est en effet prévu pour l’accueil des personnes handicapées vieillissantes, souvent très isolées et nécessitant un suivi spécifique ; rien non plus sur le nécessaire effort à engager pour rattraper le retard du Département en termes de places et d’équipements médicaux des maisons de retraite. La prévention, autre domaine d’intervention du Département, peut faire figure de cas d’école pour illustrer les contradictions de l’ARS. Le projet régional en réaffirme toute l’importance, mais ne propose ni actions ni moyens pour mieux l’intégrer à la chaîne sanitaire. Il se prive de l’expérience accumulée dans les PMI, les centres de lutte contre les maladies infectieuses ou le Sida. Au final, au-delà de beaux principes, « ce projet ne fait pas émerger une véritable vision de santé publique ». Andrey Kiselev - Fotolia.com Alexander Raths - Fotolia.com
Au chevet des centres de santé mutualistes « Gardons notre clinique de proximité », « la carte bleue ne doit pas remplacer la carte vitale » … Les banderoles brandies lors des manifestations sont explicites. Les onze centres de santé mutualistes du département soignent environ 200 000 personnes par an. Placés en redressement judiciaire, ils sont aujourd’hui en danger. Depuis bientôt un an, dirigeants et mutualistes ont déclenché la sirène. Un temps promis par les pouvoirs publics, la table ronde qui permettrait de trouver une solution pérenne est systématiquement refusée par la Préfecture. Pourtant, le réseau de santé mutualiste représente 10% de l’offre de soins des Bouches-du-Rhône. Et les centres du premier réseau de soins privés à but non lucratif du département Photo : J. Manchion DR Des équipements innovants Depuis 10 ans et grâce à la mise en place du Conseil départemental de santé publique, le Conseil général a financé pour environ 40 M € des équipements de pointe pour l’AP-HM, l’Institut Paoli Calmettes, mais aussi les hôpitaux d’Aix ou de Martigues. Par exemple, l’Institut du mouvement de l’hôpital Sainte-Marguerite a pu se doter d’un nouveau bloc opératoire ; à la Timone, c’est un équipement destiné au diagnostic des maladies héréditaires du métabolisme qui vient d’être financé. Ou encore, le financement, dans les mois à venir, d’un IRM ouvert pour les personnes obèses et claustrophobes, à l’hôpital Sainte-Marguerite. (1 200 salariés) offrent des tarifs conventionnés secteur 1 sans avance de frais, et accueillent les populations les plus fragiles. « La Mutualité est confrontée aux c on s é qu en c e s de la remise en cause de notre système de protection sociale solidaire. Les mutuelles sont seules aujourd’hui à financer la CMU. En 2012, elles se verront imposer une nouvelle fiscalité qui portera encore atteinte au droit de chacun à se soigner, à l’heure où un français sur trois a dû renoncer à des soins faute d’argent », explique Sandra Cammilleri-Allais, présidente du Grand Conseil de la Mutualité. « Conscient du risque majeur qu’une fermeture des centres de santé ferait peser sur la qualité de la couverture sanitaire du département », le président du Conseil général a réaffirmé son soutien « à ce véritable service public » à hauteur de 900 000 euros (300 000 euros par an pendant trois ans) et demandé la tenue rapide d’une table ronde. JPC-PROD - Fotolia.com Le président du Conseil général, Jean-Noël Guérini, en visite au centre mutualiste Louis Bonnefon à Marseille, a rencontré médecins, personnels et patients. Il était accompagné de Michel Amiel, conseiller général délégué à la santé et maire des Pennes Mirabeau, Lisettte Narducci, conseillère général et maire des 2 e et 3 e arrondissements de Marseille, Jean-Marc Charrier, conseiller général et maire de Port-Saint-Louis-du-Rhône. Photo : J. P.Herbecq Un bouclier sanitaire > Consultations gratuites dans les Maisons Départementales de la Solidarité ou les centres de Protection Maternelle Infantile (PMI), bilans de santé à l’école maternelle, aide à l’ouverture des droits, centres de lutte contre la tuberculose, de dépistage contre le Sida, de vaccinations… Qu’il s’agisse de compétences légales ou de politiques volontaires, le Conseil général, en bouclier sanitaire, répond, sur le terrain, aux besoins de santé et lutte contre l’exclusion des soins et de la prévention des populations les plus vulnérables. Ainsi, le Département a été à l’initiative, avec Arcades, des campagnes massives de dépistage des cancers du sein, du col de l’utérus et du colon. Au-delà du financement d’équipements innovants pour les hôpitaux, le Conseil général soutient les centres médicaux de proximité, les associations de malades ou Médecins du monde dans son action auprès des personnes en grande précarité. L’information, l’accompagnement, l’éducation à la santé, sont également des priorités. ACCENTS n°209 Action publique 9



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