Racines ÉCHAPPée belle Les balades de Paul Teisseire Photos : J.P. Herbecq Le Concors par dessus bord Entre Jouques et Peyrolles comment y aller ? Pour laisser le véhicule relais, traverser Peyrolles jusqu’au rond-point de Jouques. Depuis celui-ci une voie s’enfonce dans un lotissement, franchit le Canal de Provence par un petit pont et, tout droit, s’enfonce dans les collines. Elle devient piste et aboutit à un parking caractéristique par la proximité d’un grand et triangulaire accès technique vers le canal. Il faut ensuite repartir vers Jouques et prendre la direction Vauvenargues pour aboutir au parking départemental, peu avant les Ubacs. Temps du parcours : 4h30 en flânant Difficulté : 2 sur 5 36 ACCENTS n°208 Racines Ici, l’aventure sans retour passe d’est à ouest. Partie des champs, elle embrasse l’altitude de 781 mètres du magistral sommet, puis cascade jusqu’aux abords de l’agglomération jouxtant la Durance… S ans retour ou presque… Pour réaliser ce franchissement de territoire à territoire, il est conseillé de l’attaquer avec deux véhicules. Le premier, celui qui servira de relais, on le laissera dans les collines de Peyrolles. Ainsi pourra-t-on au soir l’utiliser pour s’en aller chercher le second sur le parking départemental bordant la départementale qui relie Jouques à Vauvenargues. Ce détail pratique réglé, la balade s’annonce éclatante. Des vues à donner le tournis… Une végétation dense et variée… Une ascension qui ouvre l’appétit… Une descente grisante à la faveur d’un bois de chênes… Charbon de bois Côté départ, la mémoire est au rendez-vous : celle des « boscatiers », ainsi que l’on nommait ces hommes rompus à la vie dure, au grand air et spécialistes de la fabrication du charbon de bois. Côté Concors, ils avaient leur technique : de mastodontes chaudrons métalliques dans lesquels les bois mijotaient (combustion étouffée) jusqu’à l’obtention de ces noirs éclats propices à la braise. Depuis la piste s’arrachant au parking, on les découvre sur une variante à main droite, étagés à flanc de montagnette. Ils racontent le dur labeur de nos ancêtres. Sinon, la piste elle-même grimpe jusqu’au sommet dominé par une tour de guet. |