[13] Accents n°207 oct/nov 2011
[13] Accents n°207 oct/nov 2011
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°207 de oct/nov 2011

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Bouches-du-Rhône

  • Format : (210 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 5,6 Mo

  • Dans ce numéro : ados, planète en crise.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Racines visages 40 ACCENTS n°207 Racines Philippe Pouchin révolutionnaire de la terre Philippe Pouchin est un autodidacte de la terre et de la vigne. Venu de Paris à 16 ans en auto-stop, il a depuis « tout lu », réalisé de « véritables enquêtes policières et interroger sans relâche vieux viticulteurs et techniciens » pour comprendre la terre. En 1996, il est engagé par Georges de Blanquet au domaine de Château Bas, bâti sur l’emplacement d’une cité gallo-romaine, près de Salon. « Ce capitaine d’industrie voulait transformer le domaine en grande propriété du Sud de l’Europe. » Philippe Pouchin, aujourd’hui gérant, trouve à cette époque des vignes mal en point. Il a fallu « interroger la vigne et les gens, démonter l’horloge et la remonter à l’endroit. » Étape par étape, il expérimente, à partir d’une base : l’interaction. Une nouvelle anecdote lui vient à l’esprit : « Il y a quelques années, je pars sur une parcelle avec un ouvrier, tailler l’herbe pour faire beau », puisqu’il pratique l’enherbement. « Je regarde le sol et je vois des abeilles, des araignées, des perce-oreilles, des coccinelles. Je n’ai rien fait tailler et j’ai laissé toute cette faune au milieu des vignes. » Le résultat est efficace : « Nous n’avons eu aucune attaque significative du ver de la grappe ! » Et ses vignes se portent bien mieux. Il dissèque sa méthode, inspirée de la viticulture du tao, et s’appuyant sur un précepte : « Ne rien faire et que rien ne soit pas fait. » Selon lui, « plus vous avez de la biodiversité dans un système et plus le système est stable. Dans le cas contraire, il faut intervenir de l’extérieur. » Et dérégler le système. Le vin produit à Château Bas est donc bio et colle aux attentes de la clientèle. « La vigne est comme une troupe de théâtre avec une seule représentation dans l’année. » Il ne faut donc pas la rater. Christine François-Kirsch www.chateaubas.com Photo : J. P.Herbecq
Ils font le vin du 13 Marie-Laure Merlin les fruits du travail Au bout d’un chemin de terre au cœur du Pays d’Aix, face à l’Etang de Berre, une vieille ferme que surveille un chien paisible. Tout autour, des vignes et des pierres. Et le rire généreux de Marie-Laure Merlin, l’arrière-petite-fille du fondateur du site. Elle a d’ailleurs gardé de l’eau de vie des années 50 ! Depuis se sont succédé les membres de la famille. En prenant en 2001 la suite de son papa, « qui avait donné une seconde impulsion au domaine », la jeune femme est « piquée par le virus. » Elle confie : « Mon père Louis avait replanté la moitié du vignoble. Au sens propre, j’ai récolté les fruits qu’il a semés. » Après des études de gestion et de commerce, Marie-Laure Merlin décide de faire sa vie au domaine. Elle apprend le métier de viticultrice jour après jour, aidé par son chef de culture, son « bras armé » comme elle aime l’appeler, et de son œnologue. Et travaille avec acharnement sur le produit. « On a commencé l’élevage d’un pur produit Marie-Laure Merlin, avec la cuvéeM, élevé au minimum un an en barriques. » Avec 38 hectares de vignes, elle assure être « le petit poucet avec une exploitation à taille humaine. » C. F-K. Photo : J. P.Herbecq www.domainedesuriane.fr Romain Baehni avant-gardiste « O n ne naît pas avec une passion mais avec des habitudes. » C’est le petit-fils du fondateur de Château La Coste qui l’affirme ! Romain Baehni, 35 ans, est propriétaire depuis 2005 du domaine du Vallon des Glauges, aux portes des Alpilles. C’est pourtant à l’étranger, en Afrique du Sud, en Argentine, au Chili, à Seattle, que le viticulteur a cassé les habitudes, en se cognant aux vins du nouveau monde et aux techniques les plus modernes, « les plus décomplexées, même », ajoute-t-il. « Ces pays sont avantgardistes d’un point de vue technologique. Nous », sous-entendu en France, « nous évoluons à pas de mouche. On a un tel passé que ça peut ralentir. » Rentré en France, il achète le domaine de la Vallée des Glauges : « J’ai pris un coup derrière la tête ! Ce vignoble est isolé, prenant : j’ai ressenti ici de vraies sensations. » Romain Baehni et son équipe viennent d’achever leurs 5 es vendanges : « Le point commun de tous nos vins montre leur caractère fort, avec un côté minéral, parfois rustique. » Le mistral, qui souffle presque en permanence, joue un rôle important pour éloigner les maladies. « Nos vignes sont très saines, nous les traitons très peu. » En as du marketing, il a compris qu’il ne suffit pas de produire ; il faut vendre. « La commercialisation, c’est le nerf de la guerre. » Là encore, il s’appuie sur le savoir-faire qu’il a observé ailleurs, et notamment « le marketing fort de ces pays émergents qui ont aboli l’idée que le vin est réservé à une élite. » C.F-K. www.vallondesglauges.com Photo : J. P.Herbecq ACCENTS n°207 Racines 41



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