[13] Accents n°207 oct/nov 2011
[13] Accents n°207 oct/nov 2011
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°207 de oct/nov 2011

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Bouches-du-Rhône

  • Format : (210 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 5,6 Mo

  • Dans ce numéro : ados, planète en crise.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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Au quotidien culture 30 Les Archives départementales prennent la route ! Lors de la mise en retraite de l’Archivobus, le Conseil général a lancé sur les routes départementales « le semi des Archives », un lieu d’exposition mobile pour faire découvrir le patrimoine exceptionnel des archives publiques. Alors, si vous rencontrez ce grand camion bleu sur la place de votre village ou devant votre collège, n’hésitez pas, montez à bord. C’est sur le thème de la Grande Guerre qu’il parcourt depuis un an les routes du département : lettres de soldats envoyées du front à leurs familles, carnets de tranchées… Rens./réservation : 04 91 08 61 00/08/28 marie-louise.ciceron@cg13.fr Photo : J. P.Herbecq Festival Les Inovendables Exposition Du Bateau à la Cité, Marseille ville ouverte ? Jusqu’au 21 janvier 2012 Marseille ABD À l’image de la chaîne qui barrait le port de Marseille, empêchant les bateaux d’entrer comme de sortir, il est un ensemble de chaînes qui construisent et organisent la vie d’une cité portuaire, la protègent autant qu’elles la privent, qui retiennent, stockent, immobilisent… Les Archives départementales proposent une réflexion originale sur cette particularité de la ville, à l’opposé de l’ouverture sur l’orient et sur la Méditerranée qu’elle s’efforce aussi de véhiculer. Création d’un historien et d’un artiste, cette exposition des Archives de la navigation raconte l’« enfermement ». Ce terme désigne ici un ensemble de pratiques relevant d’un contrôle sur la circulation des produits et des populations sous forme d’un tissu très dense de dispositifs sanitaires et administratifs, du lazaret au quartier réservé, de la forteresse au cabanon, jusqu’à du 18 novembre au 3 décembre 2011 LAM Marseille Vétéran de la scène rock phocéenne, co-fondé par Phil Spectrum dans les années 80, le groupe Leda Atomica s’est mué en collectif en 1990, créant le label LAM (Leda Atomica Musique). Du 18 novembre au 3 décembre 2011, il organise, dans ses locaux (au 63 rue Saint-Pierre, Marseille, 5 e), la 4e édition des Inovendables. Dédié aux musiques improvisées, au détournement d’instruments et à la lutherie expérimentale, ce festival hétéroclite rassemble des musiciens d’horizons différents utilisant diversement leur instrument et leur technique instrumentale, et proposera, chaque soir, deux voyages musicaux très différents, entre improvisations et compositions structurées. Ambiance particulière pour un festival qui ne l’est pas moins du fait de la petite taille de la salle où des musiciens reçoivent d’autres musiciens et des spectateurs sur leur lieu de travail. Tél. 04 96 12 09 80/09 52 85 50 82 www.ledatomica.mus.free.fr ACCENTS n°207 Au quotidien la Cité radieuse. En cinq espaces (la mer, l’île, le rivage, la ville, la cité), le parcours de Ludovic Burel conduit de la galère royale aux barres de la cité Kallisté, à travers une scénographie originale inspirée de l’art minimal et post-minimal des années 1960- 70. Philippe Artières, historien, philosophe, a notamment analysé les dispositifs de mise en écriture des individus mais aussi les modes de résistance à ces injonctions. Il mène également une réflexion sur les archives et leurs fonctions sociales dans nos sociétés contemporaines. « Du bateau à la cité, L’enfermement à Marseille (18 e -20 e siècles) », Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 18, 20 rue Mirès, 13003 Marseille. Du lundi au samedi de 10h à 18h. www.archives13.fr DR
DR Martinez touchée par la grâce Carole Martinez nous avait surpris en 2007 avec son premier roman « Le cœur cousu », passé inaperçu à sa sortie, avant d’être couronné de plusieurs prix par la foi du bouche à oreilles et celle des libraires. On la retrouve quatre ans plus tard, toujours aussi magique, céleste, formidable conteuse avec son dernier opus « Du domaine des murmures », cette fois encensé par la critique dès sa publication. Et pourtant, il y avait de quoi avoir quelques réticences à la suivre dans cette nouvelle aventure, en plein Moyen Age. Son héroïne, Esclarmonde, 15 ans et belle comme le jour, est une emmurée sacrificielle qui a choisi Dieu plutôt que le seigneur qui lui était promis, vivant à travers sa fenestrelle les soubresauts d’amours illicites Exit Clovis, Louis XIV et la chronologie ! Au pays des Droits de l’Homme, du Code Napoléon et de Victor Hugo, ces effacements s’opèrent pour laisser place à l’enseignement des civilisations extra-européennes. Faut-il en conclure que notre histoire fout le camp ? En 1979, Alain Decaux s’en inquiétait. En 2011, Dimitri Casali remet les pendules à l’heure avec son « Alter manuel d’Histoire de France ». Sur un modèle très scolaire, il revisite ce que collégiens et lycéens peuvent ne plus apprendre selon les instructions officielles. La seule année d’histoire en sous la double coupe d’une famille de Croisés sanguinaires et d’un Clergé inquisiteur. Eh bien, c’est à croire que Carole Martinez a, elle aussi, été touchée par la grâce divine. Dont elle s’accapare avec malice pour esquisser combien la foi catholique a longtemps été pour les non candidates au mariage forcé la seule manière de s’émanciper. Esclarmonde, pucelle recluse, mettra quand même au monde un petit ange, Elzéar. Alors, « miracle ! » qui fait accourir les pèlerins ou preuve que la jeune vierge ne l’était pas... Lisez vite ce roman, c’est un pur bonheur. C.C « Du domaine des murmures », Carole Martinez, éd. Gallimard, 208 p.16,90 € Les malheurs de l'histoire de France cinquième court sur un millénaire ! Dans ces conditions, quel roman national veut-on enseigner à nos enfants ? Sans chercher à remettre au goût du jour Michelet et le catéchisme de l’école des Annales, les citoyens de demain, sans ignorer les histoires qui fabriquent notre monde, gagneraient beaucoup à parcourir notre passé sans jouer à saute-mouton avec les siècles, les grands hommes et les événements. b. B. « L’alter manuel d’histoire de France » Dimitri Casali, Ed. Perrin. 350 pages, 23 € Au quotidien Livres La fin tragique de "La Mansfield" Qui se souvient de Jayne Mansfield, sex-symbol des années 50-60 ? C’était l’actrice la plus photographiée au monde. Avec ses perruques-pouf, ses chihuahuas teints en rose, ses seins gonflés comme des montgolfières, elle était « La » movie star. Cinq enfants, des amants cogneurs, à 34 ans la blonde platine flirtait avec les drogues, l’alcool et le satanisme en plein crépuscule hollywoodien. Jayne a connu une mort à la James Dean, sa buick Electra bleu métallisé s’est encastrée sous un semi-remorque sur un tronçon de la route US90. Où exactement ? C’est là tout le talent de Simon Liberati. Les 60 premières pages de son livre sont consacrées à cet accident. À chaque geste des sauveteurs, à chaque lambeau de chair identifié s’accrochent des pans de vie. Celle des survivants, celle de ceux qui ont péri dans l’accident. À sa manière Liberati ressuscite l’artiste, la nimbe dans le décor choucroute d’un Beverley Hills déjà « has been ». Un livre dense, bien drivé, foisonnant d’anecdotes. C.C. « Jayne Mansfield 1967 », Simon Liberati, Ed. Grasset, 196 pages, 16 € ACCENTS n°207 Au quotidien 31



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