[13] Accents n°207 oct/nov 2011
[13] Accents n°207 oct/nov 2011
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°207 de oct/nov 2011

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Bouches-du-Rhône

  • Format : (210 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 5,6 Mo

  • Dans ce numéro : ados, planète en crise.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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Photo : J. P.Herbecq Au quotidien ÉDUCATION 26 Bibliothèque départementale Lire le réel Décoder le sens d’une image, rencontrer un reporter professionnel, parler roman et poésie, regarder une vidéo autrement… C’est l’objet des ateliers de Lecture de la Bibliothèque départementale des Bouches-du-Rhône. Que raconte une image de presse ? Pourquoi a-t-elle été choisie ? Que signifie cette mise en page ? La Bibliothèque départementale des Bouches-du-Rhône, en partenariat avec les collèges du quartier d’Arenc (Versailles, Izzo et La Belle-de-Mai) et l’association En Italique, propose à des classes de 3 e et à un groupe de primo-arrivants de réfléchir au sens des mots et des images qui les entourent. L’atelier d’écriture, d’analyse d’image et de vidéo s’étalera sur l’année au rythme d’une rencontre par mois. « Nous décryptons ensemble les visuels de journaux et magazines disponibles en salle d’actualité explique Julien Teisseire, l’un des animateurs du projet de la BDP. La vocation de ce travail est de donner aux élèves et aux nouveaux arrivants des clefs de compréhension sur le langage, les événements, leur traitement médiatique et l’image au sens Les premiers bâtiments de la faculté Saint-Charles construite sur un ancien cimetière ACCENTS n°207 Au quotidien Photos : C. Rombi large. » Présent pendant tout le cycle, entre deux avions, le photographe Antoine d’Agata viendra poser un regard particulier sur les événements et éclairera de son analyse les influences que subissent les images. Il restera en « contact photo » régulier avec les participants au travers d’un espace de la Bibliothèque dédié à leurs carnets de voyages, échanges de textes et d’impressions. Encadrés par les enseignants et les formateurs, les élèves et les migrants réaliseront ensuite plusieurs photo-reportages destinés à être exposés et publiés sur le site internet de la Bibliothèque. M. R. Contact : Julien Teisseire à la Bibliothèque départementale Gaston Defferre, 20 rue Mirès, 13003 Marseille. Tél. 04 13 31 82 00. Fac Saint-Charles, la doyenne Marseille La première faculté des sciences de Marseille vient de fêter un digne anniversaire puisqu’elle a célébré son centenaire en présence de nombreuses personnalités dont Félix Weygand, conseiller général délégué à l’enseignement supérieur et à la recherche. La Fac Saint-Charles, dont la première pierre a été posée en mai 1911, implantée au cœur de la ville sur un ancien cimetière fut, durant un demi-siècle, la seule faculté des sciences du Sud Est. Si la guerre de 14-18 perturba sa construction et que la première utilisation des bâtiments fut l’installation d’un hôpital militaire, dès la rentrée 1919, les bâtiments furent libérés et l’aventure scientifique de Saint-Charles put commencer. Le site a connu ses heures de gloire notamment avec l’invention de l’interféromètre par le physicien et polytechnicien marseillais Charles Fabry qui allait révolutionner l’astrophysique. En 1995, l’un de ses héritiers, l’astrophysicien Charles Fehrenbach sera à l’origine, avec d’autres scientifiques, de la découverte de la toute première exoplanète. Aujourd’hui, plus de 3 000 étudiants fréquentent le site.
Au quotidien agriculture Éviter le naufrage des travailleurs de la terre Dans les Bouches-du-Rhône, les agriculteurs traversent une des plus fortes crises jamais enregistrées depuis vingt ans. Illustration avec Olivier Penel, agriculteur, qui tente de s’en sortir avec l’association Solidarité Paysans Provence. Olivier Penel est un homme de combat, il a le bon sens paysan. Viticulteur et oléiculteur depuis près de 25 ans en plein cœur des Alpilles, il a planté 18 000 oliviers et 13 hectares de vignes sur ce domaine d’Auge de 110 ha à deux pas de l’éperon rocheux des Baux-de-Provence. Résultat : une huile d’olive purement provençale, fruitée noir, extraite dans un moulin traditionnel à la meule de pierre. Depuis plusieurs années, cet agriculteur, défenseur d’une production de qualité, ne vit plus de son travail : « Ce que les Français voient aujourd’hui de la crise économique, moi je le constate depuis plusieurs années ». À ses côtés, l’association Solidarités Paysans Provence qui l’accompagne, dresse le même constat : « L’agriculture est dans la même situation que le textile ou la sidérurgie au 20 e siècle » explique un de ses représentants, Gilbert Julian. Olivier Penel, lui, pointe du doigt, les marges distributeurs et revendeurs mais également le consommateur qui veut toujours des produits moins chers. « Depuis 2003, je ne vends plus mes produits à leur juste valeur. Si on veut des Photo : J. P.Herbecq paysans, il faut payer les produits agricoles à leur juste prix. Une bonne huile d’olive dans le respect du terroir a un coût de revient, inextricable ». Olivier Penel veut un consommateur responsable : « La prise de conscience existe mais elle ne se traduit pas dans les actes d’achat ». Pour son exploitation, Olivier Penel se bat mais il est excédé, lui qui ne compte plus les heures, 6 jours sur 7, et vit depuis six ans dans un mobil home. Soutenu par Solidarités Paysans Provence, il avoue qu’il ne s’en serait pas sorti sans l’expertise de l’association. Pour sa part, Gilbert Julian constate de plus en plus la souffrance des agriculteurs et de leur famille. « Le monde agricole est un monde silencieux, qui est en train de disparaître » confirme Olivier Penel avant de se demander : « N’est-il pas normal que les paysans qui aménagent le territoire et jouent un rôle prépondérant pour l’indépendance alimentaire du pays soient payés justement ? » Question de bon sens. P.H. www.olivier-dauge.com Olivier Penel soutenu par l’association Solidarité Paysans Provence en la personne de Gilbert Julian. En chiffres Dans les Bouches-du-Rhône, la seule filière fruits et légumes a enregistré sur la saison d’été 2011, une perte de 110 millions d’euros qui pourrait se traduire par la disparition de 300 exploitations sur les 4 000 que compte le département. L'accès au RSA pour les agriculteurs Le Conseil général se mobilise pour améliorer les conditions d’accès des exploitants agricoles au Revenu de solidarité active (RSA). Les exploitants sont en effet pénalisés par les modalités d’ouverture des droits peu adaptées à leur situation. Le Conseil général, en tant que gestionnaire du RSA, a décidé de déroger au cas par cas, selon la situation de précarité (changement de ressources, situation familiale, santé, aléas climatiques…). 180 exploitations suivies Solidarité Paysans est une association nationale de défense des agriculteurs en difficulté qui fédère des structures régionales, dont Solidarités Paysans Provence. Depuis sa création en 1994, Solidarité Paysans Provence a accompagné 750 familles d’agriculteurs en difficulté. En 2011, 180 familles sont suivies par l’association. www.solidaritepaysans.org Yasonya - Fotolia.com ACCENTS n°207 Au quotidien 27



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