[13] Accents n°206 septembre 2011
[13] Accents n°206 septembre 2011
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°206 de septembre 2011

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Bouches-du-Rhône

  • Format : (210 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 5,2 Mo

  • Dans ce numéro : se déplacer à tout petit prix.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Racines visages I ci la matière, c’est le son et l’instrument, c’est la voix. Au sein de la classe musicale à horaires aménagés du collège Malraux dans le 13 e arr. de Marseille, le répertoire musical, le sens harmonique, le travail en chœur font partie des apprentissages des élèves de la Maîtrise des Bouches-du-Rhône. « Le chant, c’est la meilleure voie » répète à l’envi Samuel Coquard, le directeur de la Maîtrise, installée en résidence au sein du collège. Là, sous sa houlette, à force de conviction et de passion, la Maîtrise s’est hissée au rang de pôle d’art vocal, parmi les meilleures structures de France. De la 6 e à la 3 e, les « Maîtrisiens » ont à la fois un enseignement général et une formation musicale de haut niveau. « À l’heure du débat sur les rythmes scolaires, il faut tendre vers ce partage des apprentissages » martèle Samuel Coquard, fort de ses dix ans d’expérience à la tête de la maîtrise et convaincu des vertus de l’art dans le parcours scolaire. Sur les 90 élèves de la Maîtrise, une quarantaine de collégiens suit ce cursus aménagé, soit onze heures d’enseignement musical par semaine. « C’est une école de la vie » explique Samuel Coquard, très exigeant sur la discipline et soucieux des valeurs qu’il veut transmettre à ses chœurs. L’autonomie, la responsabilité, la solidarité qu’exigent le travail en chœur et la scène y sont dispensées. S’il refuse catégoriquement l’élitisme, Samuel Coquard prône l’excellence : « Les maîtrisiens ne sont pas recrutés sur leur niveau de culture et de pratique musicale mais sur leurs aptitudes. » L’excellence, mais aussi la passion d’apprendre. Celle qu’on lui a transmise, lui qui, à 14 ans dirigeait « La messe du couronnement » de Mozart et qui, à 23 ans, était le chef de chœur de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris. Sous sa direction, la Maîtrise est demandée sur les plus grandes scènes musicales, du Festival d’art lyrique d’Aix aux Chorégies d’Orange. L’ensemble se produit également tout au long de l’année avec une programmation au large répertoire et un mélange des pratiques artistiques pour le plus grand nombre, mais toujours à la recherche de l’excellence. P.H. 40 ACCENTS n°206 Racines Samuel Coquard, Une école de vie au collège Samuel Coquard dirige la Maîtrise des Bouches-du-Rhône La Maîtrise des Bouches-du-Rhône en 2009 sous la direction de Samuel Coquard au Grand Théâtre de Provence avec Barbara Hendricks. Le jeune chœur de la Maîtrise se produira le 17 septembre à l’Abbaye de Saint-Pons à Gémenos dans le cadre des Journées du patrimoine. Toute la programmation de la Maîtrise des Bouches-du-Rhône sur www.maitrise13.com Le Conseil général est le premier partenaire de la Maîtrise des Bouches-du-Rhône. J. P.Garabedian C. Robinson
Ils ont fait leur rentrée Francis Loret, Matheux et fier de l’être T out le monde a une histoire avec les maths. Facile, laborieuse ou carrément amère. Celle de Francis Loret, prof à Miramas dans le secondaire, le mène loin. Lui qui a préféré l’émulation intellectuelle à une carrière solo de violoniste, a guidé Marine Auriol et Clément Martinez du collège Albert Camus, et Arnaud Vespa, lycéen à Salon, jusqu’à Los Angeles, à l’Intel Isef 1 qui voit s’affronter chaque année 1 500 élèves de 65 nations. Leur projet, un logiciel de calcul sensé battre le record du tour du monde à la voile, a décroché un « Mathematical Sciences Grand Award » 2 devant un parterre de 8 000 personnes, grâce à l’association Maths-pour-Tous, l’Institut de mathématiques de Luminy et au Conseil général 13. Le pari ? Tenir la distance de la démonstration : un marathon en anglais mêlant une succession de compétences scientifiques décortiquées étape par étape. S’il a inscrit ses élèves les plus motivés au plus grand concours pré-universitaire de Sciences du monde et leur a fait rencontrer des chercheurs, un concepteur de voiliers, un météorologue, c’est avant tout pour démontrer la finalité humaniste des mathématiques. « Les maths rapprochent la science de l’Homme, dit-il dans un enthousiasme communicatif, Photo : J. P.Herbecq il faut en tester les applications sur le terrain, sur les mers ou dans l’espace. Se demander « comment » et surtout « à quoi cela sert-il » ? » Pour les besoins de leur projet, les élèves ont conçu leurs propres outils. « Le monde mathématique n’est pas une sphère fermée, souligne Francis Loret, c’est une matière vivante et universelle qui ouvre une infinité de possibles ». M.Ruiz 1-International Science and Engineering Fair : Foire Internationale des Sciences et Techniques. 2 -Grand Prix de Sciences Mathématiques www.maths-pour-tous.org Mohand-Ouamar Mammeri, Parler avant tout C hez Adelies*, son employeur, on l’appelle « Mena » mais, pour les jeunes sur lesquels il veille, pas question de tutoyer ce médiateur de proximité des collèges. Quinquagénaire et père de deux enfants aujourd’hui bacheliers, Mohand-Ouamar Mammeri porte sur les ados un regard bienveillant et réaliste. Il ne cherche pas « le pourquoi du comment » des incivilités et des violences : un médiateur ne représente ni les forces de l’ordre, ni l’Education nationale. Il travaille à désamorcer les situations conflictuelles, un travail invisible effectué, si possible, bien en amont. « Nous nous plaçons dans une zone de droit, entre l’école et la maison, là où règnent les petits caïds, où les grands frères viennent venger leurs cadets, où les plus faibles font souvent les frais d’un effet de bande ou d’un physique ingrat. » Il surveille son image et son langage et sait trouver les mots pour s’adresser à cette bande de filles « calée » en face du collège pour fumer ou à ce papa dont le fils se fait souvent rosser. « Si des jeunes en arrivent aux mains, et cela peut arriver, c’est que quelqu’un n’a pas fait son travail à un niveau quelconque, dit-il, notre présence rassure les plus chétifs ou mal dans leur peau et dissuade les plus haineux, sans jamais prononcer un nom ou trahir la confiance. » Ancien commerçant, Mohand-Ouamar a aimé se découvrir socialement utile. Grâce aux programmes d’insertion du Conseil général et d’Adelies, il souhaite aujourd’hui s’orienter vers le métier d’éducateur. M. R. *Adélies : Association de médiation, de prévention et d’insertion. Photo : J. P.Herbecq ACCENTS n°206 Racines 41



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