[13] Accents n°205 jun/jui/aoû 2011
[13] Accents n°205 jun/jui/aoû 2011
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°205 de jun/jui/aoû 2011

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Bouches-du-Rhône

  • Format : (210 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 4,4 Mo

  • Dans ce numéro : Bouches-du-Rhône, capitale européenne de la culture.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Racines visages L à-bas, on l’appelle Hugues des Baux, comme l’ancien seigneur du village. Car c’est un peu la vedette de l’été de la citadelle médiévale. Cet artiste complet, comédien, marionnettiste, chanteur, conteur, écrivain et photographe, anime depuis deux ans, l’attraction phare des catapultes de la cité des Baux-de-Provence, avec autant d’énergie que de pédagogie. « Pour moi, ce sont quatre grands jouets que l’on me prête et avec lesquels je m’amuse » raconte Hugues Cristianini qui, avec son complice Brice, manie la catapulte comme David la fronde contre Goliath. Il raconte d’ailleurs aux nombreux spectateurs massés sur l’esplanade ensoleillée de la citadelle, que ces gigantesques engins de guerre sont les descendants directs… de la fronde. Et le voilà parti à l’assaut d’imaginaires assaillants pour expliquer avec emphase et humour l’histoire et le fonctionnement, tirs réels à l’appui (à ballon d’eau tout de même), de la « bricole », du « couillard » ou du grand « trébucher » de 16 mètres de haut, qui permet de propulser des boulets de pierre de 50 à 100 kg à plus de 200 mètres. De défense ou d’assaut, ces engins, reproduits à l’identique d’après des croquis du XIII e siècle, ont fait les beaux jours des champs de bataille médiévaux. Ils reprennent du service l’espace d’un été : « Nous sommes six intermittents à animer l’attraction. Avec Brice, on lance jusqu’à 1000 boulets par saison » explique ce Marseillais de 46 ans qui avoue qu’il s’agit d’un spectacle très physique, exposé au soleil comme au vent et qui lui a valu l’an dernier une cure d’amaigrissement de 8 kilos ! I. Lanfranchi 40 ACCENTS n°205 Racines Hugues Catapulteur des Baux D’avril à septembre, les catapultes tirent tous les jours à 11h, 13h, 15h et 17h. Photos : J. P.Herbecq
Ils animent l'été des Bouches-du-Rhône Dj-miss Val NANA ÉLECTRO ! ixer » : verbe, qui signifie prendre un disque et le jumeler, l’imbriquer avec un autre disque pour « M créer un tempo. Cette définition ne vient pas du Petit Larousse mais de la grande DJ-miss Val, l’une des DJs françaises reconnues dans le monde de la nuit. Ou de la night, pour les connaisseurs ! Elles sont ainsi en France une dizaine à réaliser des sets en clubs, dans des bars ou lors d’événements, derrière leurs platines et leurs lunettes noires. Dj-miss Val, marseillaise, raconte être de « la génération vinyle ». D’autres mixent aujourd’hui avec des CD, voire des logiciels. « J’ai commencé dans les années 80, en boîte l’après-midi, avec du rock et du pop ». Encouragée par « papa et maman », même si cette dernière lui répétait souvent : « Tu n’en as pas marre d’écouter sans arrêt le même morceau », Dj-miss Val est l’une des pionnières dans le domaine de la musique électronique. Sans jouer aux anciens combattants, elle se souvient de ces années 90 synonymes de répression. « La société pensait que cette musique n’était qu’un feu de paille. Or, c’est devenu un mouvement. » Et progressivement, les filles qui mixent ont pris leur place « au sein de ce milieu d’hommes. » DR Elles sont aujourd’hui au plus haut niveau et mixent chaque fin de semaine. Plus fan de Laurent Garnier que du célèbre David Guetta, elles ont même créé sur Facebook un groupe, « Les filles qui aiment vraiment le son », et font découvrir des sets et des morceaux. Une mine pour les aficionados comme pour les profanes. C. François-Kirsch Pour connaître les lieux où elle se produit : Facebook : Dj-miss Val et Les filles qui aiment vraiment le son JEAN-MARC, Fine Lance de Marseille S itôt les beaux jours venus, Jean-Marc Franchi, jouteur provençal, troque sa sobre tenue de travail pour les couleurs de la « Fine Lance Estaquéenne » qui, tout l’été, va faire le spectacle à bord des barques rouges et bleues barrées par de solides gaillards. Les jours de liesse populaire, hissés sur leurs plateformes, les lutteurs aux plastrons assortis tenteront de désarçonner leurs adversaires pour les envoyer à l’eau. Le jouteur traditionnel est un symbole pour les gamins du quartier. Il accueille les minots qui séjournent pour quelques mois aux portes du célèbre village marseillais, comme s’ils allaient y rester, et entraine ceux qui rêvent de faire comme lui : devenir champion de France. Jean-Marc a traîné tout jeune ses baskets sur le même port, à deux pas des bateaux, espérant y monter. De parents ouvriers dans les usines, il porte la fierté de la tribu, des Estaquéens qui plient sous l’effort mais demeurent invaincus. Sa « confrérie » a de nombreuses cousines, à Fos, Port-de-Bouc, Martigues, en Rhône Alpes, dans le Var ou en Languedoc. « On peut être champion, battre les meilleurs et se retrouver à la mer dans un mauvais jour » dit simplement ce jouteur de gabarit moyen. « Ce n’est pas la force brute qui importe mais de savoir utiliser celle de son adversaire. Et le soir, en sautant du bateau, de se serrer la main. » La Joute provençale, une école de vie en somme. M. Ruiz Coupe de France de Joute Provençale le 17 juillet à Martigues Finale du championnat des Bouches-du-Rhône le 7 août à Fos-sur-Mer Photo : C. Rombi ACCENTS n°205 Racines 41



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