[13] Accents n°203 fév/mar 2011
[13] Accents n°203 fév/mar 2011
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°203 de fév/mar 2011

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Bouches-du-Rhône

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 6,4 Mo

  • Dans ce numéro : les femmes assurent dans le 13.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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PHOTO : J. P.HERBECQ. Économie CARTISANS 13 MET LE CAP SUR LE PORTUGAL Cette année, pour fêter les 10 ans d’Artisans 13, le Conseil général des Bouches-du-Rhône, en partenariat avec l’association LusoForum des Affaires et le Consulat général du Portugal, a souhaité mettre à l’honneur la culture et la gastronomie portugaises. Quatre-vingt dix exposants seront par ailleurs en démonstration permanente et les visiteurs pourront découvrir une soixantaine de métiers. Artisans 13, les 8, 9 et 10 avril prochains, 10h-19h. Entrée gratuite à l’Hôtel du département, 52 av. Saint- Just, 13004 Marseille.. 18• ACCENTS PHOTO : C. ROMBI Une Maison pour les métiers de la mode Tout a commencé il y a un p eu plus de 20 ans à Marseille, sous l’impulsion d’une femme qui croyait dans le destin de la mode. Marilyne Bellieud-Vigouroux lançait sur une Canebière, alors mal en point, l’Institut Mode Méditerranée. Depuis, à force de travail, de confiance, Marseille est devenue incontournable dans le monde de la mode et des créateurs ont vu le jour grâce à ces échanges d’énergies. Sessun, American Vintage, Gas bijoux, Diable noir, Gynette of New- York, autant d’aventures débutées par Marseille. Après l’ouverture de la Ci té euroméditerranéenne de la mode qui, depuis 2005, multiplie les rencontres entre professionnels et les en treprises, voici une nouvelle venue qui va faire franchir une étape décisive à ce s ecteur. La Maison méditerranéenne des métier s de la mo de (MMMM) est née, rassemblant les deux institutions dans un même objectif : assurer le développement économique sur les r ives nord et sud de la Méditerranée de la filière textile habillement. Une filière qui ne compte pas pour du beurre, puisqu’elle représente en Paca 28 000 emplois et 11 000 entreprises, avec un chiffre d’affaires de plus de 4 milliards d’euros. Les Bouches-du-Rhône comptent un peu plus de 11 000 emplois, preuve qu’au soleil de la C anebière, les t alents explosent. « Nous créons de plus une formation des métiers de la mode qui va accueillir deux masters et 80 étudiants », se félicite Maryline Bellieud-Vigouroux, conseillère auprès du président de la MMMM. Sept jeunes créateurs de mode du bassin méditerranéen ont été sélectionnés pour suivre une formation de haut niveau. « Il s’agit de favoriser l’émergence d’une nouvelle génération de créateurs et de marques porteuses d’avenir », détaille Maryline Bellieud-Vigouroux. Pour créer du dynamisme économique. n Christine François-Kirsch « 3TBYMAUD », LE BIEN-ÊTRE POUR LES PETITS Le journalisme mène à tout, à condition d’en sortir ! Maud Michelangeli le prouve, elle qui a rendu sa carte de presse pour celle de chef d’entreprise. Sa marque, 3tbymaud (3t comme Tess, Tom et Tara, ses trois enfants) entend répondre aux besoins des mamans et des papas débordés. Maud Michelangeli a écrit des livres pour enfants, mais faute d’éditeur, c’est vers la mode qu’elle s’est tournée. Avec succès, puisqu’elle a choisi d’allier l’imagination de ses modèles à des critères environnementaux : la collection est en effet 100% en coton bio. Tous les vêtements et les accessoires ont ainsi été fabriqués sans pesticides ni fertilisants chimiques. « Je voulais réaliser des vêtements et des accessoires faciles à vivre, pour moi et mes amies mamans. » Une collection haute en couleurs flashy et à pois ! « J’ai pris un virage… mais je n’imaginais pas l’émotion ressentie en voyant arriver le conteneur de mes produits. » 3tby maud va d’abord s’attaquer à la région, avant de viser plus loin. www.3tbymaud.com Génération Entreprendre, le forum des créateurs Malgré un contexte économique de crise, les chiffres de la création d’entreprise restent en progression. Génération Entreprendre, le forum régional de la création, de la reprise et du développement des entreprises, qui se tiendra les 17 et 18 mars au Parc Chanot à Marseille, abordera les principales questions qui se posent aux entrepreneurs. Nouveauté cette année, des mini séminaires thématiques pour répondre aux interrogations des créateurs : reprendre une entreprise, du projet au développement de l’entreprise, le coût et le financement de la création et du développement, le régime d’auto-entrepreneur. Une manifestation soutenue par le Conseil général. www.generation-entreprendre.com
VOILES AU LARGE Larguer les amarres. ça change la vie L’association Voiles au large Union se bat depuis quinze ans pour l’intégration des personnes handicapées. Sur ses bateaux, valides et « moins valides » naviguent ensemble. Rencontre avec Marc Mollo, le président fondateur, et Philippe Marin, secrétaire de l’association. Accents : Comment est née l’association Voiles au large Union ? Marc Mollo : J’étais dessinateur à la C omex lorsque j’ai été victime d’un accident de moto en 1989. Une fracture de la colonne vertébrale m’a laissé paraplégique. C’est au centre de rééducation Renée Sabran à Hyères que j’ai rencontré Philippe Marin, lui aussi accidenté de la vie. C’est aussi à cette époque que j’ai commencé à rêver de voile. Prendre le large, histoire de retrouver un peu de liberté perdue. Je me suis lancé dans la compétition sur mini ji, d es bateaux facilement accessibles aux personnes handicapées, et j’ai été deux fois vice-champion de France. Et très vite, j’ai rêvé de croisières en équipage mixte, handicapés et valides, mais c’était impensable à cette époque. C’est pour ça que j’ai créé Voiles au large en 1994, pour faciliter l’accès à la vo ile aux personnes handicapées, les sortir de leur isolement. L’intégration des personnes handicapées est un combat à mener au quotidien. Philippe Marin et Yves Brayda m’ont rejoint alors dans cette aventure. Voiles au large Union, 57 chemin de l’Argile, 13010 Marseille. Tél. 04 91 79 85 07/06 85 11 59 31 Quelles actions menez-vous ? Philippe Marin : Nous avons fait nôtre la définition de l’OMS : « Le handicap n’est pas une déficience individuelle, il résulte des difficultés rencontrées par un individu face à une nvironnement mal adapté. » À partir de là, notre objectif c’est que le regard que la personne handicapée porte sur elle-même change, qu’elle ne se sente plus à la charge de… Sur nos voiliers, il s’agit de préserver son autonomie. L’association a cinq bateaux amarrés au CMV*, quatre petits néo, des bi-places de 5 mètres, et Angiolina (10,60 m), l e premier voilier que Marc a acheté en 1997 et que nous avons pu aménager dès cette époque avec notamment l’aide du Conseil général. Toute l’année, nous donnons des cours de voile à nos 200 adhérents handicapés et valides. Nous avons traversé deux fois l’Atlantique, la deuxième fois, en 2002, avec un é quipage exclusivement handicapé, sans assistance extérieure. Nous nous rendons aussi dans les centres de rééducation de la région, à la rencontre des jeunes accidentés de la vie qui se retrouvent du jour au lendemain en fauteuil. Nous leur disons : « Portez un regard positif sur vousmême. Votre émancipation passe par vous. Battez-vous pour faire changer les choses. » C’est un long processus. Quels sont vos projets ? Marc Mollo : À partir du printemps, deux jours par semaine, nous allons ouvrir des cours de navigation à des personnes infirmes moteurs cérébrales. Mais notre grand projet c’est le nouveau bateau que nous attendons : le Dragonfly 35, un trimaran fabriqué en Hollande, qui peut accueillir 7 p ersonnes, où tout est à portée de main, qui ne gîte pas et donc particulièrement bien adapté aux personnes à mo bilité réduite. C’est un bateau qui a coûté 300 000 euros et qui a été financé principalement par le Conseil général et l e Conseil régional. Avec lui, nous allons pouvoir pratiquer une navigation plus rapide puisqu’il vogue à 25 nœuds, préparer un petit tour de Méditerranée, vers les centres de rééducation des pays riverains. L’objectif est d’aider, ailleurs, à la création d’autres Voiles au large indépendants, portant le même message : autonomie, mixité, humanisme, émancipation. * Centre municipal de voile Propos recueillis par Irène Lanfranchi PHOTO : J.P. HERBECQ ACCENTS• 19 PHOTO : J. P.HERBECQ ACCENTS•



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