C DR Solidarités Montrer un chemin à l’enfant Jézabel Nochez, 39 ans, et son compagnon Stéphane Tonner, 43 ans, ont choisi de devenir parrain d’un enfant, dans le cadre de l’action « Parrainage d’enfant » mise en place par l’Udaf*. Ils expliquent leurs motivations. Accents : C omment l e désir de devenir parrain vous est-il venu ? Jézabel Nochez : Nous sommes une fa mille recomposée et nous avons tous les deux des enfants de notre côté. Ça faisait quelque temps que cette envie me tenait à cœur. Adopter nous a semblé un peu lourd et parrainer un enfant paraît un b on compromis. Stéphane Tonner : Pour ma part, j’ai déjà trois enfants et je ne me v oyais pas avoir un bébé à la maison ; cette démarche va plus dans le sens que nous cherchions, à savoir faire plaisir à un enfant et apporter des valeurs familiales. A. : Comment se déroulent les démarches ? Jézabel Nochez : Nous avons eu deux entretiens, le premier avec une conseillère de l’Udaf, le second avec un psychologue. Nous avons travaillé sur nos motivations et nous avons demandé qu’il y ait un. PHOTO : J. P.HERBECQ CONTRATS AIDÉS : LA PRISE EN CHARGE MAINTENUE À 90% Le Préfet de région a signé fin janvier un nouvel arrêté qui maintient le taux de prise en charge du contrat aidé pour les bénéficiaires du RSA à 90% du salaire brut. Il efface de fait celui, pris le 23 décembre 2010, qui envisageait de faire passer cette prise en charge à 70% du salaire brut. Ce maintien à 90% est considéré par le Conseil général suivi de l’Udaf. Car il faut savoir ré pondre aux besoins et aux questions de l’enfant, en é vitant les erreurs. Ensuite, l’enfant qui a ura ét é c hoisi par l’Udaf viendra à la maison tous les 15 jours, quand tous nos enfants seront là aussi. A. : Appréhendez-vous ces moments-là ? Stéphane Tonner : Oui et non. J’ai envie que cet enfant m’apporte autant que je va is lui apporter. Bien sûr, je redoute un p eu s’il a un v écu lourd. Mais je sais m’y prendre avec les enfants. Jézabel Nochez : Nous allons faire comme d’habitude, comme avec nos propres enfants, dans un cadre normal. On répondra le plus simplement possible à ses besoins. Nous voulons lui servir de tuteur. Et être utile. n Propos recueillis par Christine François-Kirsch *Union départementale des associations familiales HOPE CITY L’ESPOIR SUR GRAND ÉCRAN CVOUS AUSSI, DEVENEZ PARRAIN ! L’Udaf (Union départementale des associations familiales) et le Conseil général des Bouches-du- Rhône, mettent en place le parrainage d’enfant. Cette formule permet à des familles d’accueil de recevoir le week-end, le mercredi ou pendant les vacances des enfants, placés ou non, pupilles de la nation, ou dont les parents sont en grande difficulté éducative. Trois familles se sont déjà portées volontaires dans le département pour cette démarche empreinte de générosité, de soutien et d’assistance à l’éducation d’un enfant. Si vous désirez ouvrir votre foyer à un(e) filleul(le), contactez les services de l’Udaf : ils vous accompagneront dans cette démarche. c Parrainage de proximité, Mina Faïq, responsable du Pôle famille et parentalité à l’Udaf-13 : 143 av. des Chutes-Lavie, 13013 Marseille Tél. 04 91 10 07 83/04 91 10 06 16. www.udaf13.fr Tout commence par une simple affiche au message sibyllin, posée sur la porte de la boutique solidaire de la fondation Abbé Pierre à Marseille : « Et si on faisait un film ensemble ? » Deux ans plus tard, le projet est en boîte. « Nous voulions faire un film avec des personnes précaires, précise Léa Jamet, réalisatrice. Avec les participants, nous avons écrit le scénario, élaboré les séquences et tourné le film. » Ce sont finalement quatre SDF qui vont toutes les semaines participer à l’aventure. « Ce qui était surprenant, souligne Théo Triffart, comédien et initiateur du projet, c’est leur régularité et leur mobilisation alors que leur problème quotidien est de trouver un toit. » La Fondation Abbé Pierre décide de financer le film et le tournage a lieu en 2010. Le pitch ? Une histoire simple chargée de symboles : Hopecity est une cité imaginaire composée des « nantis » et des « lambdas ». Les premiers décident d’éradiquer les seconds. Mais un foyer d’opposition s’organise. « Nous ne voulions pas faire un nouveau film sur la misère, argumente Léa Jamet. Nous préférions une comédie grinçante. » Ce film a aussi pu voir le jour grâce à la mobilisation de la profession, techniciens, acteurs, loueurs de matériel, fédérés autour de la réussite de cette entreprise. Aujourd’hui, le film est en montage et devrait sortir au mois de mai. Les acteurs, eux, tentent de bénéficier de cette nouvelle expérience pour sortir la tête de l’eau et reprendre espoir. « Hopecity » sortie en mai. Rens. Time Code : 04 91 36 05 17 des Bouches-du-Rhône « comme une très bonne nouvelle pour les bénéficiaires du RSA, mais également pour le monde des associations, premier employeur titulaire des contrats aidés. » Le Conseil général, qui verse à l’employeur de 410,95 € par mois environ, consacrera 16 millions d’euros pour le financement des contrats aidés pour l’année 2011. ACCENTS• 17