[13] Accents n°202 déc 10/jan 2011
[13] Accents n°202 déc 10/jan 2011
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°202 de déc 10/jan 2011

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Bouches-du-Rhône

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 5,7 Mo

  • Dans ce numéro : ils font briller le 13.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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PHOTO : J.P. HERBECQ.. Mobilité CL’ÉCO-MOBILITÉ, C’EST : c des transports collectifs c des couloirs de bus c du tramway c des aménagements piétons c des transports hippomobiles c de l’autopartage c des taxis c des vélos taxis c des parcs-relais pour les voitures c des postes de recharges pour les véhicules électriques c des vélib c des voitures 14• ACCENTS Le grand défi des déplacements Il nous reste à inventer la ville de demain. » « Lors du colloque sur la mobilité en novembre dernier à l’Hôtel du Département, le président du Conseil général, Jean-Noël Guérini, a ainsi lancé les débats. Plusieurs constats sont venus se greffer sur la question de la mobilité dans les Bouches-du-Rhône, un territoire qui a tant de défis à relever pour sortir de POURQUOI PAS UN BUREAU DES TEMPS ? Dans un département urbanisé et congestionné par la voiture, il y a urgence à trouver une nouvelle culture de la mobilité. C’est tout le propos du colloque qui s’est tenu en novembre à l’Hôtel du Département. l’asphyxie. Jean Viard, sociologue, a même enfoncé : « Un territoire archaïque en matière de transports. » Sur ce constat, pour Michel Lussault, président de l’Université de Lyon et géographe : « Ce qui caractérise le territoire aujourd’hui, c’est la diffusion de l’urbain, notamment dans les Bouches-du-Rhône. Les espaces pavillonnaires sont devenus les emblèmes de cette cité diffuse. » Et ce processus de péri-urbanisation engendre inéluctablement des besoins en déplacement. Nos rythmes de vie ont évolué ces dernières années : le temps de travail a été réduit avec les 35 heures, et si le traditionnel 9h-18h est dépassé en théorie, il orchestre pourtant nos journées. Et avec lui, les embouteillages. Enfants, loisirs, courses, démarches administratives sans oublier le temps de transport : le défi est énorme. Le concept du « Bureau des temps » est apparu Plus d’éco mobilité Autant dire que les solutions aux problématiques de déplacement sont d’une grande complexité. Comme le démontre Yves Chalas, sociologue urbaniste : « Si le tramway améliore sans conteste l’espace public et la qualité urbaine, il ne grappille pas la moindre part de marché aux voitures… mais aux vélos ! » Car la vie sociale passe par une mobilité qui n’est plus forcément régulière et répétitive : travail, loisirs, consommation, tout passe par le déplacement. Et c’est l’une des principales conclusions du colloque sur la mobilité, il faut des modes de déplacements diversifiés : voiture, transports collectifs, vélo, aménagements piétons… « Le vrai défi, ce n’est pas moins de mobilité mais plutôt la fin du tout-automobile, plus d’éco mobilité avec des voitures moins polluantes » explique Yves Chalas. Autrement dit, la disparition de la voiture n’est pas à l’ordre du jour dans la ville de demain. Une éco-mobilité qui pose tout de même le problème du foncier si rare dans les grandes villes. Autant de paramètres qui montrent que chaque solution engendre de fait un problème. « Pendant le week-end, l’habitant péri-urbain reste dans son jardin tandis que l’habitant du centre-ville ne pense qu’à partir, en avion, en train ou en voiture. On appelle ça l’effet barbecue ! » Yves Chalas, sociologue « Ne pas bouger, c’est être exclu » Qu’on ne s’y trompe pas : les individus ne transigeront pas sur le droit et leur liberté à se déplacer. « Ne pas bouger, c’est être exclu », précise Yves Chalas. Mais Francis Ampe, ancien maire de Chambéry et ingénieur urbaniste, se veut optimiste. Il en est certain : « Notre système capitaliste va s’emparer de ces problématiques pour mettre à disposition des outils pour faire baisser la pollution et faciliter les déplacements. » n dans le but de réorganiser les rythmes de la ville autour des rythmes des citoyens ; cela sur le mode de la concertation afin de prendre en considération aussi bien les attentes de l'habitant que celles du travailleur, de l'entreprise, de la municipalité. Quelques villes en France l’ont déjà adopté, comme Rennes. PHOTO : S. ECOCHARD
Libre-service Bientôt le scooter électrique Des scooters électriques en libre service dans les parkings du centre de Marseille, c’est le projet porté par Wattmobile. L’idée de cette société repose sur un service totalement dématérialisé. Chaque station de « scootlib » sera dotée d’un point de recharges électriques et plusieurs modèles de scooters électriques y seront proposés, mais, surtout, l’ensemble de la station sera électronique. « Les scooters seront équipés d’un boîtier de communication électronique, de même que les prises », explique Cyrille Estrade, un des associés du projet, avant de détailler comment récupérer son « scootlib » électrique : « Au préalable, le Développement des commerces, cadre et qualité de vie, « beauté d’un quartier historique, le plus vieux de France. » Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, comme la sécurité, le quartier du Panier, à deux pas du Vieux-Port de Marseille, a fait l’objet d’une petite révolution avec sa piétonisation partielle, défendue notamment par Lisette Narducci, maire du 2 e secteur. Un changement de comportements qui ne s’est pourtant pas réalisé dans la facilité, tant les intérêts peuvent diverger. « Nous avons dû répondre à des contradictions. » Comment organiser à la fois un quartier sans voiture et le besoin, par exemple, d’être livré à domicile ? « Il faut en passer par la concertation, expliquer sans cesse, favoriser la citoyenneté active, écouter », puis trancher. Quitte à faire quelques mécontents. Olé Thorson Jurgensen, président de la Fédération européenne des piétons, se montre favorable à ce genre d’expériences. « Actuellement dans une rue, dénonce-t-il, on porte plus d’attention au véhicule qu’à l’humain. Voilà pourquoi la ville ne fonctionne pas en général. » n client souscrit un abonnement sur le modèle de ceux proposés par les opérateurs de téléphonie mobile, du type forfait soirs et week-end illimités. Via notre site internet, il peut connaître les scooters disponibles en station ainsi que le taux de charge. Il n’a alors plus qu’à se rendre en station pour récupérer son véhicule électrique via son badge électronique. » Après un premier test en mars 2011 dans le quartier de Castellane, des stations Wattmobile devraient voir le jour au printemps dans plusieurs quartiers du centre de Marseille. n Plus d’infos sur www.wattmobile.fr Et les piétons ? L’exemple du quartier du Panier DEMAIN LA CARTE « ORANGE » DU 13 Mettre les autorités organisatrices des transports (AOT) autour d’une même table dans un but commun : simplifier les déplacements en transports collectifs dans un département qui affiche un retard indéniable en la matière. C’est cet objectif qui a poussé le Conseil général à prendre l’initiative de la création d’un Syndicat mixte des Transports. Sa qualité première est d’arriver enfin à ça change la vie C CHIFFRES c En 40 ans, on est passé de 5 km par jour et par Français à 45 km. c On se déplace donc 10 fois plus que pendant les 30 Glorieuses c Les déplacements domiciletravail ne représentent qu’un tiers des déplacements. Le reste est consacré à la consommation et aux loisirs. c Dans le 13, c’est 23 km/jour/habitant et 1 heure par jour à se déplacer. c 6,7 millions de déplacements par jour dans le 13 (contre 5,48 en 1997) soit + 6,3% par rapport à la précédente Enquête Déplacement. c Une voiture est immobilisée 80% de son temps. DOSSIER RÉALISÉ PAR CHRISTINE FRANÇOIS-KIRSCH ET PASCALE HULOT coordonner les différents modes de transports en commun sur un périmètre pertinent, celui d’un département. C’est sur cette base, qu’à terme, le Syndicat mixte projette d’aboutir à la création d’un titre de transport unique permettant de se déplacer sur les réseaux de transports en commun du département. ACCENTS• 15 PHOTO : J.P. HERBECQ



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