[13] Accents n°202 déc 10/jan 2011
[13] Accents n°202 déc 10/jan 2011
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°202 de déc 10/jan 2011

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Bouches-du-Rhône

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 5,7 Mo

  • Dans ce numéro : ils font briller le 13.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Victimes de maladies, des pesticides et de l’appauvrissement du milieu rural, les abeilles sont en danger. En France, chaque année, 1000 apiculteurs cessent leur activité devant la disparition de leurs cheptels victimes de maladies, selon les chiffres de l’Union nationale de l’apiculture française. Pouvant butiner chacune jusqu’à 700 fleurs par jour, les abeilles jouent un rôle primordial dans le maintien de la biodiversité. Dans un département qui compte 700 apiculteurs et 28 000 ruches, sans compter une IGP (indication géographique protégée) « Miel de Provence », la filière apicole se mobilise. Comme le souligne Denis Monod, président du Groupement de défense sanitaire des abeilles des Bouches-du-Rhône : « Dans le département, l’apiculture se maintient et la santé du cheptel est plutôt 7 12• ACCENTS Abeilles sacrées BUTINAGES URBAINS meilleure qu’il y a quelques années. » La raison ? Un véritable plan pour la santé de nos abeilles, « unique par les moyens déployés » précise Denis Monod. Des abeilles mieux soignées « Depuis 12 ans, avec le soutien exceptionnel du Conseil général, nous avons mis en œuvre un plan de prophylaxie au profit du cheptel pour lutter contre le Varroa, un acarien qui peut tuer les abeilles et contre les maladies contagieuses. » Résultat, ici nos abeilles se portent mieux qu’ailleurs : « Grosso modo, en France, la mortalité des colonies s’élève à 30% contre seulement 15% dans notre département, toutes causes de mortalité confondues » Il convient également de souligner l’initiative dans le département du Centre d’études apicoles Alpilles Luberon avec un programme de sélection d’abeilles souches pour répondre aux difficultés récurrentes des apiculteurs à s’approvisionner en reines de qualité. n P.H. Avec plus de variétés de fleurs et de plantes régulièrement arrosées et moins de pesticides, aujourd’hui l’abeille des villes vit mieux que l’abeille des champs. Cette triste réalité a fait naître ça et là des ruches sur les toits des villes. « Ces ruches urbaines viennent souligner l’appauvrissement du milieu rural en fleurs, en pollens, en nectar intoxiqué par les désherbants et les pesticides » explique Silvère Bru, président du Centre d’études apicoles Alpilles Luberon avant d’ajouter : « En ville, l’abeille survit à la pollution et arrive à faire du miel alors qu’elle meurt à la campagne ». Medhi Sadelli, apiculteur et président de l’Abeille Provençale qui a participé à l’implantation de ruches sur le toit du Théâtre du Merlan à Marseille, retient également le côté symbolique de ces ruches citadines : « Il y a toujours eu des ruches en ville mais aujourd’hui outre leur petite récolte de miel, ces ruches des villes permettent surtout de faire de la pédagogie et de mobiliser le grand public sur la problématique des abeilles ».
DR Biodynamie : l’avenir de la terre Maria Thun. Ce nom ne vous dit sans doute pas grand-chose. Et pourtant, son calendrier est aussi célèbre que celui de l’aven, pour un peu que l’on s’intéresse à la biodynamie. Ce concept développé depuis plus de 40 ans est tout simple : mettre en accord la terre, l’air et les éléments naturels. « Nous pratiquons la biodynamie depuis la création du château en 1988 », avance Pascal Fraychet, directeur du château Romanin, un des 5 vignobles AOC des Baux-de-Provence. Concrètement, cela signifie qu’il n’y a aucun pesticide ni engrais chimique. La terre et la vigne ne sont traitées qu’avec PATRICE REYNAUD PASCAL FRAYCHET des produits naturels, d’origine végétale, minérale ou animale. « C’est bien entendu plus contraignant, car nous devons nous adapter aux cycles naturels de la lune et du soleil, poursuit Pascal Fraychet, mais c’est beaucoup plus gratifiant. » À quelques kilomètres de là, Patrice Reynaud pratique lui aussi la biodynamie au sein de ses vergers. C’est même le seul agriculteur du département à le faire. « Je me suis mis à la biodynamie en 1995. J’ai d’abord réduit mes parcelles de 15 à 6 hectares. J’ai ensuite appris à travailler mes pommes et mes poires en fonction de la nature. » Sans doute qu’avec l’utilisation de produits chimiques, le rendement serait meilleur et le travail plus simple. Mais leur satisfaction est avant tout celle d’être en harmonie avec leur milieu naturel et d’écouter la terre respirer. n O. G. SOLIS, POUR LA BALADE EN MER « C’est une histoire marseillaise ! », plaisante Patrick Biaggini, l’un des deux inventeurs de Bleu Evasion. « Autour d’un apéro, nous avons réfléchi que puisque de nombreuses personnes se plaignaient du bruit et de l’odeur des bateaux à moteur, il fallait inventer un bateau solaire ! » C’est chose faite avec Solis, qui a déjà séduit en deux saisons 1 200 passagers pour visiter les calanques de Marseille. « Les panneaux solaires nous permettent de faire trois fois le tour des calanques avec une autonomie de 9 heures sans soleil. » Il précise : « Nous ne voulions pas faire un bateau écologique mais un bateau qui colle à l’envie des gens. » Certes, mais Solis est un bateau silencieux et non polluant. Et ça, que Patrick Biaggini le veuille ou non, c’est écolo ! Voilà pourquoi les créateurs de Bleu Evasion réfléchissent aujourd’hui à la construction d’un catamaran à énergie solaire.C. F. K. ACCENTS• 13



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