[13] Accents n°201 oct/nov 2010
[13] Accents n°201 oct/nov 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°201 de oct/nov 2010

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Bouches-du-Rhône

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 2 Mo

  • Dans ce numéro : la mer, un trésor à préserver.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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. 38• ACCENTS en vueculture Villages Clubs du Soleil L’âme sociale C’est un modèle économique qui pourrait donner des idées à l’heure où la crise amène à repenser les modes de gouvernance des entreprises. Ce modèle, c’est celui défendu par Villages Clubs du Soleil. L’entreprise provençale, installée dans le nouveau Silo d’Arenc en bord de quai à Marseille, vient de fêter ses cinquante ans d’existence, et a su se singulariser dans un secteur, celui du tourisme, surinvesti par la concurrence. Cette société anonyme, qui gère neuf villages de vacances et emploie près de 600 collaborateurs, est entièrement détenue par une association, qui, comme l’exige le statut associatif, ne distribue aucun dividende. Mais en revanche réinvestit les bénéfices au profit du plus grand nombre, dans des projets sociaux, dans le développement et les salariés. Une fondation d’entreprise permet ainsi de redistribuer une partie des recettes pour des projets favorisant l’accès aux loisirs des familles en difficulté. « Cette approche sociale nous permet de renouer avec les valeurs de l’entreprise, notamment le concept de vacances pour tous, sans nier la logique entrepreneuriale dans laquelle nous sommes », explique Alex Nicola, directeur général. Entreprise militante C’est de façon artisanale que l’association a vu le jour en 1960, à l’orée du tourisme de masse et des premières stations de ski. Le premier centre à Orcières est créé sur le modèle des maisons familiales basées sur le principe du pot commun. « Il s’agissait de favoriser le départ en vacances des Alex Nicola, directeur général entré en 1973 dans l’entreprise familles défavorisées » explique Alex Nicola. Mais les pionniers de l’aventure ont surtout eu l’idée, un peu avant les autres, de proposer le « tout compris ». « L’objectif, c’était l’égalité des sexes devant les vacances » se souvient, un peu plaisantin, Séverin Montarello, fondateur qui a présidé l’association durant 21 ans. « Nous voulions libérer la mère de famille de ses tâches quotidiennes pendant les vacances. » On est alors en pleine libéralisation des congés payés. « On était des militants, des syndicalistes issus du Mouvement populaire des familles. On a toujours eu un sens collectif » explique avec conviction Séverin, alors « métallo » à bord des navires du port de Marseille. Aujourd’hui, président d’honneur, il attribue la réussite de l’entreprise aux valeurs défendues avec vigueur parfois par les membres de l’association. « Mais également parce qu’on a su se professionnaliser. On a mis la bonne gestion en valeur, on a misé sur la formation, on a associé le personnel. » Pour Alex Nicola, entré en 1973 dans l’entreprise en tant que barman : « On s’est toujours dit : une bonne gestion, oui. Mais pour quoi faire ? » Et demain ? Pour Alex Nicolas, c’est le tourisme urbain qui est l’avenir et notamment la création d’un village club à Marseille, quand Séverin Montarello rêve d’un navire club pour découvrir Marseille et ses environs. Un retour aux sources, histoire de ne jamais perdre son âme. n Pascale Hulot PHOTO : J.P. HERBECQ
Sébastien Fourie Magicien nouvelle génération Ce n’est pas la peine de chercher, Sébastien Fourie ne découpe pas de femmes sur scène pour les reconstituer par la suite. Aucune chance non plus de le voir faire sortir une colombe de son chapeau. Lui est plutôt adepte d’une magie plus émotionnelle. Il vient d’obtenir le deuxième prix au championnat de France de magie. À 35 ans, il est aujourd’hui un symbole de la nouvelle génération de magiciens, plus tournée vers l’émotion et la symbolique. « C’est un milieu conservateur, mais petit à petit, nous arrivons à changer les mentalités. » Ce professeur d’éducation physique à l’Estaque, à Marseille, a intégré les magiciens Pennois, et s’est ouvert les portes de l’équipe de France. « J’ai commencé la magie il y a 6 ans pour montrer quelques tours à mon jeune fils. Depuis, c’est une passion qui ne me lâche plus. » Le fils et le père ont grandi, la magie est restée. « J’ai imaginé en rêve le numéro qui m’a donné le deuxième prix. Ce qui m’intéresse, c’est de donner de l’émotion, mais aussi de changer un peu la magie. » Il est membre de l’équipe de France et suit des stages pour améliorer ses performances. « J’espère pouvoir disputer les championnats du monde en juillet 2012. Mais c’est une discipline exigeante qui ne laisse pas la part au hasard ou à l’à peu près. » En effet, pendant six minutes trente que dure le numéro, Sébastien raconte une histoire, multiplie les illusions. « Ça me plait de Missmu Tout, toute seule ! » Missmu, Muriel Gilabert dans le civil, a de quoi être fière de son parcours, elle qui en 20 ans, a su à la fois trouver sa voie et la développer. Un cas exemplaire où se mêlent et se mélangent la détermination, l’énergie, le talent. « Tout ce que je fais a du sens, tient la route ! » Elle est aujourd’hui décoratriceensemblière pour le cinéma, un métier venu à elle presque par hasard. Quoique : elle a toujours aimé chiner, dénicher les vieux objets, notamment ceux des années 50, 60 et 70, ainsi que les objets de l’art populaire. Et plus que tout, elle s’évertue à les mettre en scène, d’abord dans deux boutiques au marché aux puces de Marseille, aujourd’hui dans sa boutique des Chartreux, toujours au cœur de Marseille. Elle décape, retravaille là une console qu’elle transforme en table de chevet vintage, là un tissu qui servira à des savoir qu’il y a toujours une solution, qu’on peut encore aller plus loin. » n O. G. La passion réinventée chaises longues. Après un passage à la plus grande braderie du monde, à Austin au Texas (20 000 exposants) juste après le 11 septembre 2001, puis dans une galerie d’art à Los Angeles, elle rentre en France et se dit, tout simplement : « Si la vie est bien faite, il faut que je travaille dans le cinéma ! » Simple comme un coup de fil, la voilà présentée à des chefs décorateurs, qui l’engagent pour meubler et décorer films et publicités. Et puis, comme si elle n’en faisait pas assez, elle travaille dans l’événementiel, du beach-volley à des anniversaires chez des particuliers. Toujours pour vivre et évoluer dans un monde coloré, parfois enfantin, voire insouciant. Mais avec un seul message à la clé : « Du sens ». n 76 av. des Chartreux, Marseille 4e. http://missmu13.wordpress.comC. F. K. ACCENTS• 39 DR PHOTO : J.P. HERBECQ



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