département au coeur. culture. sorties F 36• ACCENTS BADABOUM THÉÂTRE 20 ans et encore… En perpétuelle ré-invention, sous la houlette de la comédienne-metteuse-enscène Laurence Janner, le plus grand des petits théâtres marseillais fête cette année ses 20 ans. Si le Badaboum Théâtre s’est imposé en 20 ans de présence sur la scène artistique marseillaise, c’est tout d’abord parce qu’il a occupé avec originalité un espace vacant à l’époque : le spectacle pour très jeune public. Une dizaine d’increvables artisans et 60 intermittents réinventent à chaque saison l’art de conter, revisitent avec recherche et drôlerie la transmission orale. Il a également doté le territoire d’un véritable outil d’éducation artistique. Outre les créations, la programmation saisonnière, le Badaboum fait tourner une école du théâtre et du cirque et une école du spectateur. « Parler du spectacle », « faire parler le spectacle », accueillir tous les ressentis, se porter au devant des enfants et des parents dans les écoles, lors de stages : tout est bon pour semer de petites graines de curiosité ou d’esprit critique. « L’exiguïté des locaux ne sera jamais une excuse pour bâcler le travail de recherche vidéographique ou ne pas soigner l’accueil des élèves ou des spectateurs, précise Près de chez vous… Laurence Janner, sa directrice, même sans espace d’accueil ! » Avec toute son équipe, elle sait encore et toujours exploiter sa chance et la transformer en pépites quand le Conseil général, partenaire de toujours, lui ouvre sa résidence artistique de l’Etang des Aulnes. « Les temps sont durs pour les structures qui privilégient le fait-maison, la polyvalence des équipes, la débrouillardise, s’inquiète la comédienne, la qualité du travail, nos 30 000 entrées par an, les subventions des institutions ne nous garantissent plus forcément de durer. » Mais il y a encore tant à tenter, tant à semer… n g www.badaboum-theatre.com Badamoum Théâtre, 16 quai de Rive Neuve, 13007 Marseille. Tél 04 91 54 40 71. À venir en 2010 : Lulu Poppop du 25 octobre au 6 novembre La Barbe-Bleue du 9 au 13 novembre Blanche Neige du 17 au 27 novembre Le petit sapin (création) du 4 au 31 décembre PHOTO : J.P. HERBECQ Les arts de la rue ont droit de cité Le 10/10/10 à 10 heures, a eu lieu à Marseille, sur le site des anciennes huileries savonneries L’Abeille, dans le quartier des Aygalades, le grand emménagement de la Cité des Arts de la rue. La livraison du chantier pour la construction de ce lieu entièrement dédié aux arts de la rue a été fêtée dignement sous la houlette de la compagnie Générik Vapeur. Conçue comme un laboratoire scénique de 36 000 m², cette cité, dans laquelle le Conseil général a investi 1 million d’euros, est unique en son genre. Avec 11 000 m² de bâtis, cette fabrique de spectacles réunit et abrite sept compagnies des arts de la rue qui, désormais, vont créer, expérimenter, répéter mais également former et proposer, sur un seul et même site, les outils et les savoir-faire nécessaires aux développements de projets artistiques. Les habitants de la cité : Lieux publics, Générik Vapeur, Karwan, Lézarap’art, Gardens, FAI-AR, Sud Side. www.lacitedesartsdelarue.net L’élan du cinéma libanais Jusqu’au 20 novembre, l’association Aflam-diffusion des cinémas arabes présente à Marseille (et dans plusieurs villes de la région) un panorama du cinéma libanais contemporain avec une quarantaine de films (projetés notamment aux Variétés, Cité de la Musique, Cinéma Le Prado, Bibliothèque de l’Alcazar). Des pionniers du cinéma d'auteur, tels Borhane Alaouié ou Jocelyne Saab, à la nouvelle génération dont Ghassan Salhab (« Beyrouth Fantôme ») est la figure de proue, ce cinéma est marqué par la permanence des conflits armés que le pays traverse depuis plus de trois décennies. Aujourd’hui, et notamment suite à la dernière guerre de l’été 2006, le cinéma est devenu un mode d’expression privilégié. Ainsi, « Chou Sar », réalisé par De Gaulle Eid, qui retrace un voyage guidé par la volonté de revenir sur un traumatisme, censuré au Liban, fera l’objet d’une projection inédite. De nombreux courts-métrages et documentaires aussi pour témoigner de la violence vécue au quotidien par les Libanais, mais aussi pour faire œuvre de mémoire et permettre la diffusion de films peu connus. Cinéma(s) du Liban, jusqu’au 20 novembre www.aflam.fr |