[13] Accents n°199 jun/jui/aoû 2010
[13] Accents n°199 jun/jui/aoû 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°199 de jun/jui/aoû 2010

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Bouches-du-Rhône

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 2,6 Mo

  • Dans ce numéro : développement durable, générations solidaires.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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.. Protection de l’enfance 14• ACCENTS Prévenir dès la naissance L’Association Aide aux mères et aux familles à domicile, intervient auprès de jeunes mamans en difficulté dès la sortie de la maternité. Un dispositif unique mis en place par le Conseil général. Un accouchement par césarienne, un bébé atteint d’une maladie génétique rare, un père absent… SandraL. n’a pas vécu l’arrivée de son premier enfant dans la sérénité. Entre l’angoisse de mal faire, la peur du regard extérieur et l’isolement, la jeune femme a perdu pied. Comme tant d’autres, toujours plus nombreuses, confrontées à des situations difficiles à la naissance de leur enfant (bébés prématurés, dépression, maltraitance…), elle a pu bénéficier du soutien, dès sa sortie de la maternité, d’une travailleuse familiale (aujourd’hui dénommée Technicienne de l’intervention sociale et sanitaire) de l’association Aide aux mères et aux familles à domicile. Une aide qui lui a redonné confiance et lui a permis de mieux assumer la différence de son enfant. Un dispositif expérimental C’est depuis 2006 que le Conseil général a mis en place cette action expérimentale de prévention précoce en périnatalité. Confié à l’association AMFD riche de ses 80 ans d’existence, ce dispositif permet à des puéricultrices de PMI de prescrire à des jeunes mères qu’elles rencontrent dans les10 maternités de Marseille, Aubagne et La Ciotat, des heures d’intervention chez elles pour les aider à faire face à leurs difficultés. « Il s’agit de tout mettre en œuvre pour que le retour à la maison se fasse dans les meilleures conditions, pour la mère, le bébé, les autres enfants s’il y en a, explique Luce Dottori, la directrice de l’association. On s’occupe de la maman, on l’aide dans les tâches ménagères, on la rassure, on répond aux questions qu’elle n’a pas pu poser à la maternité sur les soins, le bain, les biberons, les pleurs… Le futur développement de l’enfant dépend de sa relation avec sa mère. Et celle-ci sera améliorée si la maman est moins fatiguée ou moins angoissée. » L’association qui emploie 90 salariés suit plus de 1500 familles chaque année, accompagnant ainsi près de 3 600 enfants. n Irène Lanfranchi Aide aux mères et aux familles à domicile, 37 rue Saint Sébastien, 13006 Marseille. Tél. 04 91 78 08 61. DES ASSISES NATIONALES À MARSEILLE Après Angers, Paris et Lyon, c’est à Marseille que se tiendront les 28 et 29 juin les 4 e Assises nationales de la protection de l’enfance. Organisées par le Journal de l’action sociale en partenariat avec le Conseil général et de multiples partenaires, elles seront placées sous le thème de « La souffrance des familles et du désarroi des professionnels : comment retisser le lien ? ». Mille trois cents d’entre eux sont attendus au Palais du Pharo pour évoquer, dans un contexte de précarité croissante, le renforcement du lien du travailleur social avec les familles. La loi de 2007 a en effet confié aux Conseils généraux le rôle de chef de file de la protection de l’enfance. Mais le surcroît de responsabilité des travailleurs sociaux met aussi en relief toutes les limites de leur intervention. ACCOMPAGNER LES MINEURS ÉTRANGERS ISOLÉS Le Conseil général vient de signer avec les partenaires de l’État et de la Justice, un protocole d’accord pour la mise en place d’un dispositif d’aide aux mineurs étrangers isolés, privés temporairement ou définitivement de la protection de leur famille. Le département des Bouches-du-Rhône est confronté depuis plusieurs années à un flux migratoire de cette population, notamment sur le territoire de la ville de Marseille. Un protocole d’accord a aussi été signé pour DIGITALVISION Dans notre département, près de 7 000 enfants sont suivis par le Conseil général. Malgré un climat social et économique difficile, le budget Enfance-Famille, en constante augmentation, s’élève en 2010 à 198,3 millions d’euros. Qu’il s’agisse de soutenir financièrement ou par des aides éducatives des familles en détresse, d’accompagner des femmes enceintes ou des adolescents en difficulté, le Conseil général a fait de la prévention l’une de ses grandes priorités. À titre d’exemple, le Département travaille actuellement à la mise en place d’équipes mobiles en lien avec le numéro vert Enfance en danger, capables d’intervenir rapidement sur le terrain. N°Vert enfance maltraitée : 0800 05 10 13 le recueil, le traitement et l’évaluation des informations préoccupantes. S’appuyant sur l’association Addap13, l’équipe du service d’accueil et d’accompagnement des mineurs étrangers non accompagnés (Saamena), sera le lien sur le terrain pour aider les jeunes isolés. Compte tenu de la précarité de la situation de ces jeunes, une évaluation rapide et précise devra être réalisée pour chacun afin de leur proposer un accompagnement et une orientation adaptées.
Jacques Boulesteix, président de POPsud L’avenir, c’est la lumière. ça change la vie Il y a dix ans était créé à Marseille par des industriels et des chercheurs, POPsud, Pôle optique et photonique. Entretien avec son président, Jacques Boulesteix, par ailleurs directeur de recherche au Laboratoire d’astrophysique de Marseille. Accents : Quelle est cette technologie qui ne craint pas la crise ? J. B. : La photonique représente les sciences et les technologies de la lumière, tout ce qui touche à l’éclairage, à l’analyse spectrale, aux récepteurs, à l’imagerie, aux communications, aux écrans TV, au photovoltaïque, etc. Parmi les inventions majeures de ces 50 dernières années, on relève : le laser, la fibre optique, les diodes électroluminescentes, les capteurs pour appareils photo et caméras numériques, l’imagerie médicale nucléaire… Un véritable big-bang technologique… Sur quelle base avez-vous fondé le Pôle optique et photonique il y a 10 ans ? Jacques Boulesteix : Dans notre région, chercheurs et industriels ont pris l’habitude de travailler ensemble autour de grands projets internationaux, des équipements scientifiques, des télescopes, des satellites. L’idée était d’étendre cette coopération, de multiplier les échanges pour pousser les feux de l’innovation et du développement. Cette interaction a fonctionné très rapidement. Avec 181 membres, POPsud est le premier réseau thématique d’innovation constitué à une échelle régionale et a servi de tremplin à OPTITEC, un des principaux pôles de compétitivité nationaux. Et pour quel bilan ? J. B. : Au chapitre du développement international des pôles de compétitivité, l’Etat vient de positionner OPTITEC/POPsud dans le Top 10. Nos entreprises confortent leurs fonds propres, les laboratoires se renforcent. Les effectifs croissent, 650 emplois ont été créés en 3 ans. Parallèlement, quelque 280 millions d’euros ont été injectés dans 122 projets innovants et collaboratifs. En photonique, la crise n’a pas fait tomber la vapeur. Le taux de croissance du marché mondial s’estime à 20%. Quelles sont les clés de votre réussite ? J. B. : Dans un pays qui a tendance à tout formater et à organiser par le haut, nous pratiquons l’inverse. Tout part du bas, de nos adhérents et il faut chaque jour innover, non seulement dans les laboratoires et les entreprises, mais dans la structure POPsud elle-même. Aujourd’hui, nous poussons, dans le cadre du Grand emprunt, une idée résolument nouvelle, OPTOpolis. Une sorte de « Villa Médicis de la photonique », un lieu de bouillonnement technologique pour attirer tous ceux qui veulent monter des projets. Qu’attendez vous des 10 prochaines années ? J. B. : Notre siècle sera « photonique ». Le marché mondial de la photonique est déjà supérieur à celui de l’électronique ! POPsud/OPTITEC ambitionne d’être un des premiers réseaux au plan mondial. La Provence est « terre de lumière » ; elle doit s’affirmer comme une terre de compétences, de développements en photonique. Propos recueillis par Robert Casas PHOTO : J.P. HERBECQ ACCENTS• 15 15



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