[13] Accents n°198 avr/mai 2010
[13] Accents n°198 avr/mai 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°198 de avr/mai 2010

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Bouches-du-Rhône

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 2,7 Mo

  • Dans ce numéro : budget 2010... le choix de l'action

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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. point de vue FLE 13 EN ACTION - PS - DVG - PRG 40• ACCENTS Les citoyens abandonnés par l'Etat C'est au cours du mois de février que Jean- Paul Delevoye, Médiateur de la République, a rendu public son rapport annuel 2009. À travers la lecture de ce document, on constate que le fossé entre les citoyens et l'État n'a jamais été aussi profond et qu'un douloureux sentiment d'injustice s'installe dans la société. Suite aux accidents de la vie, les citoyens qui méconnaissent leurs droits se perdent en démarches administratives et juridiques complexes sans cesse modifiées que les fonctionnaires eux-mêmes peinent à maîtriser. Ce qu'il en résulte de part et d'autre, c'est un sentiment d'isolement et de fragilité qui vient s'ajouter aux souffrances initiales. Dans ces conditions, les services publics sont souvent perçus comme des espaces déshumanisés où l'on traite des dossiers et non des personnes. Le respect de l'autre laisse peu à peu la place à l'agressivité et à la banalisation de la violence y compris dans les "sanctuaires" que sont les écoles et les hôpitaux. Notre système du "vivre ensemble" se désagrège au profit de l'individualisme où l'individu est certes valorisé dans ses réussites mais isolé dans ses échecs. Ce rapport fait le simple constat que la politique économique et sociale des gouvernements de droite qui se sont succédés a conduit notre pays vers la régression et le désespoir. Loin d'en tenir compte le gouvernement ne cesse de mener des réformes qui aboutissent à la destruction des emplois et à la réduction des services publics. Chaque année, des dizaines de milliers de postes de fonctionnaires sont supprimés ou non remplacés dans les secteurs de l'enseignement, de la santé ou de la police. FAGIR POUR LE 13 L’université a de l’avenir en Provence Mais le pire est à venir : après la suppression de la taxe professionnelle, le gouvernement maintient le cap de son projet de loi sur la réforme territoriale qui se fera aux dépens des citoyens, bientôt privés d'une politique de proximité qui répond à leur besoin d’écoute et de dialogue. Le Conseil général des Bouches-du-Rhône, qui malgré le désengagement de l'Etat demeure très présent sur le terrain économique et social, verra en effet son autonomie de gestion et d'intervention se réduire au strict minimum. En réduisant de moitié les élus régionaux et départementaux, les administrés auront encore plus de difficultés à trouver une oreille attentive pour les aider à résoudre leurs problèmes. Les associations qui verront leurs aides diminuées ou supprimées ne pourront plus tisser le lien social indispensable au bien vivre ensemble et les inquiétudes et les tensions ne feront qu'augmenter au sein des populations qui se sentent délaissées. S'il y a quelques années de cela, un candidat à la Présidence de la République s’était fait élire sur le thème de la fracture sociale, son successeur Nicolas Sarkozy, loin de la réduire aura mis tout en œuvre pour l'aggraver. À nous élus de la majorité départementale, à vous citoyens des Bouches-du-Rhône, de rester mobilisés pour préserver l’identité de nos institutions locales et les services publics de proximité qui ont fait la preuve de leur efficacité.• Roger Tassy, conseiller général des Bouches-du-Rhône Tél. 04 91 21 11 12 roger.tassy@cg13.fr Les trois universités d'Aix-Marseille ont adopté depuis peu un plan quadriennal commun. C'est la dernière marche avant que la fusion ne soit complète, vraisemblablement en 2012. Cette union de nos universités leur a déjà permis de profiter du plan Campus, pour lequel tous les acteurs, Etat, Région, Département, Villes et Communautés d’agglomération ont eu l’intelligence de s’entendre. Notre conseil général a pris sa part dans ce chantier d’avenir en votant sa participation à l’unanimité le 29 janvier à l’Assemblée départementale. Ce sont au total 620 millions d’euros qui permettront d’offrir aux étudiants de véritables campus intégrés, comme cela est le cas dans les grandes universités du monde entier. En 2012, le Pôle de Recherche et d'Enseignement Supérieur (PRES) d'Aix-Marseille sera la plus grande université de France, avec ses 70 000 étudiants et ses 150 laboratoires de recherche. Elle atteindra la taille critique lui permettant de retrouver une visibilité internationale.Si ce projet est aussi ambitieux que risqué, car fusionner des entités aux cultures si différentes ne va jamais sans difficultés, il offre de nombreuses opportunités au bassin universitaire provençal. Les universités françaises sont en retard dans la mise en œuvre de l'interdisciplinarité, principalement dans les domaines de l'économie et du droit, où il n'est plus rare qu'un même sujet de recherche requiert des compétences dans des domaines aussi divers que l'analyse économique, le droit communautaire, la chimie moléculaire et l'informatique. Le fait pour les unités de formation et de recherches d'appartenir à une même université lève des barrières administratives contraignantes et permet aux projets de recherches interdisciplinaires comme aux cursus d'études visant à obtenir une double compétence de se multiplier ; ceci est indispensable dans l'économie du savoir mondialisée à venir. C'est également une condition pour que la Provence voit s'installer sur son territoire des centres de formation de haut niveau : à la suite de l'Ecole Nationale Supérieure des Officiers Sapeurs Pompiers implantée dans le Pays d'Aix, le PRES d'Aix-Marseille, en partenariat avec l'Ecole de l'Air de Salon-de-Provence, aura tous les atouts nécessaires pour accueillir la future école des commissaires interarmées. Notre territoire entrera ainsi de plein pied dans l'économie du 21 e siècle : l'économie de la connaissance.• Bruno Genzana, conseiller général des Bouches-du-Rhône, président du groupe Agir pour le 13 Tél. 04 91 21 11 22 bruno.genzana@cg13.fr
FGROUPE PC Il faut défendre la décentralisation Nous devons tirer plusieurs leçons des fortes chutes de neige du début 2010. En janvier, des dizaines de milliers de familles du pays d'Arles ont été privées d'électricité. Il a fallu plusieurs jours pour rétablir le courant dans la totalité des foyers. La raison de ce délai est simple. Dans les années 80, EDF-GDF employait 101 agents à Arles. Aujourd'hui, en 2010, il reste un seul et unique agent d'Électricité Réseau Distribution (ERDF). Donc, il faut faire appel à des agents qui viennent d'ailleurs, de loin parfois. Le dévouement et l'intelligence ne sont pas en cause. Je tiens d'ailleurs à remercier les agents d'ERDF qui ont travaillé avec compétence et dévouement pour rétablir l'électricité dans des conditions très difficiles. Je pense par exemple à cet agent venu du Var qui a réussi à rétablir dans la nuit le courant pour alimenter le village de Saliers. Les capacités d'intervention d'ERDF sont moindres, la connaissance du réseau est perdue. Tout un savoir disparaît. Il est indispensable de reconstituer d'urgence un grand service public de l'électricité et du gaz. C'est le premier constat de cet hiver 2010. Le changement des habitudes et des fonctionnements de notre société est en marche. L’épisode récent concernant les raffineries, les difficultés de notre agriculture et de notre pêche nous le rappellent. La mutation vers un développement durable plus respectueux des hommes et de leur environnement est une nécessité. Il ne s’agit pas d’être dans l’air du temps et de suivre une mode matinée trop souvent d’arrières pensés électoralistes mais bien de créer les conditions d’une vie meilleure pour nos enfants.Il faut cesser les discours catastrophistes démobilisateurs et stériles d’un éco-socialisme qui remplace la lutte des classes pour une gauche en mal d’idée et incapable de soumettre de nouvelles propositions. Mais cette évolution de notre société ne se fera pas sans remise en cause de nos habitudes et une transformation profonde de notre industrie comme de nos institutions. L’Etat comme les collectivités se doivent de se projeter afin d’accompagner ceux dont le quotidien est ainsi bouleversé sans se montrer complaisants face aux corporatismes et aux tenants de l’immobilisme. Le second, c'est le rôle fondamental des collectivités territoriales dans la gestion d'une crise. Sans le soutien, l'aide et la solidarité du Conseil général des Bouches-du-Rhône et du Conseil régional Provence Alpes Côte d'Azur, la situation aurait été beaucoup plus grave. Des moyens humains et des moyens techniques ont été débloqués d'urgence par une décision rapide du président Jean-Noël Guérini et du président Michel Vauzelle. Dans ces moments de crise, la proximité et la rapidité de réaction sont cruciales. C'est aussi ce qui risque de disparaître quand la décentralisation aura été remise en cause. Le troisième constat, nos concitoyens nous le rappellent. Les habitants du Pays d'Arles ont fait preuve d'une mobilisation, d'une solidarité exemplaire pour donner la main à leurs voisins, à leurs amis. Cette générosité est un enseignement. L'action publique ne réussit que si elle est portée, partagée par un mouvement général. Il faut la défendre. Il faut défendre la décentralisation.• Hervé Schiavetti, maire d'Arles, vice-président du Conseil général Tél. 04 91 21 11 49 herve.schiavetti@cg13.fr F L’AVE N I R DU 13 UMP - NOUVEAU CENTRE ET APPARENTÉS Voici le 21 e siècle déjà bien ébauché Les vieilles recettes clientélistes, l’éparpillement des moyens ne sauraient être une réponse adaptée aux enjeux. Ne nous laissons pas enfermer dans de médiocres luttes partisanes ou seules les polémiques, les querelles de personnes et la démagogie auraient le droit de cité. Le soutien à l’économie nouvelle, à l’agriculture, aux transports, l’aide aux communes ; à toutes les communes ; doivent se faire dans le respect du vote des citoyens et pour préparer le futur, non pas les yeux rivés sur les échéances électorales prochaines. Il faut nous préparer, dans les années à venir, à un bouleversement sans précédent. Nous sommes à la croisée des chemins ; soit nous subirons les changements, soit nous les impulserons : à nous tous de choisir. Pour moi, avec les élus du groupe Avenir du 13, la question ne se pose pas : le choix est fait ! • Didier Garnier Conseiller Général des Bouches-du-Rhône Tél. 04 91 21 11 61 didier.garnier@cg13.fr ACCENTS• 41



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