[13] Accents n°198 avr/mai 2010
[13] Accents n°198 avr/mai 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°198 de avr/mai 2010

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Bouches-du-Rhône

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 2,7 Mo

  • Dans ce numéro : budget 2010... le choix de l'action

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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. Handicap CHANDICAP ET ENTREPRISE : UNE HARMONIEUSE COLLABORATION Le Conseil général a décidé de reconduire pour trois ans son expérience destinée à intégrer des personnes handicapées dans le monde du travail. L’an dernier, via la direction des transports, il a confié à des équipes de travailleurs handicapés d’ESAT (Etablissements et services d’aide par le travail) la tâche d’encoder et d’instruire informatiquement les dossiers de gestion des cartes à puces, des transports scolaires utilisés par les élèves du département. Ces travailleurs handicapés ont ainsi assuré le traitement de 15 000 cartes en 2009. Le monde de l’entreprise a énormément motivé les équipes de Serge Rossi, le moniteur éducateur de l’ESAT : « L’expérience a été mutuellement enrichissante » se félicite t-il. PHOTO : J.P. HERBECQ. 16• ACCENTS Égalité au collège Sylvain Menu Travaux d’aménagements du pôle médical, installation d’équipements adaptés … le collège Sylvain Menu à Marseille améliore le quotidien de ses élèves handicapés. Baptiste, 15 ans, se lève à 6 heures du matin pour rejoindre l’Unité Pédagogique d’Intégration (UPI) de niveau 4 du collège Sylvain Menu, dans le 9 e arrondissement de Marseille. « J’habite les Pennes-Mirabeau et je rentre à 19h30 le soir, mais j’ai de la chance d’étudier ici », dit-il dans un grand sourire. Le jeune infirme moteur cérébral et ses camarades bénéficient d’un emploi du temps spécifique à leur projet d’étude : des matières dans leurs classes respectives et une dizaine d’heures de cours UPI encadrées par Odile Dabzol, le professeur spécialisé. Des élèves comme les autres Cette UPI est l’une des premières de l’académie Aix- Marseille. Très intégrée, elle travaille de concert avec les autres classes, les professeurs et les auxiliaires de vie scolaire (AVS) qui assistent les élèves handicapés. Odile Dabzol et sa classe ont scénarisé avec humour leur quotidien avant l’installation de l’ascenseur : le stress d’arriver en retard en cours, la perte de temps entre les étages et l’absence de récréation pour les retardataires... Le film a été salué de rires et d’applaudissements. Le nouvel ascenseur grande capacité, inauguré récemment par Janine Ecochard, vice-présidente du Conseil général déléguée à l’Éducation, transporte désormais plusieurs personnes en fauteuil. La classe UPI fraîchement repeinte par les sections Segpa* est plus gaie et plus accueillante. Quant au pôle médical, il a été doté de deux nouvelles salles de thérapie spacieuses et « isolées, ce qui facilite la concentration, notent Aurore et Delphine, respectivement kiné et ergothérapeute. De plus, ça évite aux élèves la fatigue des transports vers le centre de rééducation de Saint-Thys ». Les travaux ont été pris en charge par le Conseil général à hauteur de 780 000 €. n M. R. *section générale d’enseignement professionnel adapté JOURNÉE HANDIVALIDES À LUMINY À l’occasion de la 5 e campagne Handivalides en février dernier, les étudiants de l’École EuromedManagement de Luminy (Marseille) ont organisé une journée pour promouvoir l’égalité des chances des étudiants en situation de handicap. Ce partenariat, avec l’association Hand-in-Hand notamment, a permis la tenue d’un forum et d’activités, parcours en fauteuils, parcours à l’aveugle, démonstrations de sports adaptés… Le campus a également accueilli un volet formation en présence de la première plateforme de recrutement internet. www.hanploi.com Depuis 1993, le Conseil général a financé le dressage de 45 chiens guides d’aveugle en partenariat avec l’Institut PHOTO : J. MANCHION 30 collèges du département ont une Unité pédagogique d’intégration. Celle du collège Sylvain Menu possède désormais un ascenseur grande capacité. Midi Handicap et Les chiens guides d’aveugles des Bouches-du-Rhône.
. ça change la vie L’homme des bois construit l’avenir Frédéric Cuvelier dirige la société Biohome. Il imagine, produit et commercialise dans la région depuis 2006 des maisons en bois à faible impact environnemental. Il loge également dans des logements d’urgence des exclus de Marseille avec l’Armée du Salut. Accents : Comment est venue l’idée de construire des maisons en bois ? Frédéric Cuvelier : La graine était en moi ! Je suis originaire de Franche-Comté où j’ai derrière moi plusieurs générations qui ont travaillé dans le bois. Mais c’est en 2006 que je vis un véritable choc émotionnel, alors que j’étais dans le PVC : je me suis un jour retrouvé couvert de copeaux en plastique et je me suis dit : ce n’est plus possible. C’était du Shakespeare ! Avec une démarche introspective et la prise de conscience écologique qui frétillait, je me suis lancé. Je voulais mener une démarche globale dans la construction de maisons en bois. J’ai instauré une charte, comme par exemple ne pas faire venir du bois exotique du bout du monde. Et qui m’aime me suive ! Ils sont nombreux à vous aimer alors, puisque vous avez construit une trentaine de maisons dans la région en moins de 4 ans. Comment expliquez-vous ce succès ? F.C. : Nous avons une clientèle avec un profil type : ils ont tous une réflexion globale sur l’environnement. Autrement dit, ils savent que l’habitat est le 2 e plus gros pollueur au monde après l’automobile. Nos clients veulent des maisons moins consommatrices en énergie. Une maison en bois n’est pas inerte. Elle garde la chaleur l’hiver et le frais l’été. Elle vit, en quelque sorte. De plus, nous sommes au même prix qu’un constructeur de maisons dignes de ce nom, autour de 1 300 € le mètre carré. Nous sommes tous des enfants de la terre, ditesvous. Est-ce pour cette raison que vous travaillez également avec l’Armée du Salut ? F.C. : Je suis membre d’une association, Les artisans du cœur. Nous aidons localement des gens qui rencontrent des problèmes avec leur habitat. Tout le monde a droit de vivre dans une maison saine. D’où l’idée de construire des bungalows en bois, en partenariat avec l’Armée du Salut, pour les SDF. Tinid, c’est le nom de l’initiative, qui signifie en fait « petit nid ! » Et l’avenir, comment le voyez-vous ? F.C. : J’ai envie d’être un peu l’aiguillon, l’accompagnateur. Voilà pourquoi je me spécialise dans le conseil et le coaching. Je peux aider des entreprises, des collectivités, des particuliers aussi, pour que tout le monde soit meilleur élève. Mon seul patron, c’est la nature ! Propos recueillis par Christine François-Kirsch www.biohome.fr Bio home a participé à une édition précédente d’Artisans 13. L’édition 2010 Artisans 13, la 9 e, se déroule les 23, 24 et 25 avril prochains à l’Hôtel du Département, 52 av. Saint-Just, 13004 Marseille. Au programme, plus de 50 métiers à découvrir, des démonstrations permanentes et une escapade en Suisse, pays invité, d’où se déplaceront spécialement 10 artisans et plusieurs animations typiques. PHOTO : J.P. HERBECQ ACCENTS• 17 17



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