[13] Accents n°198 avr/mai 2010
[13] Accents n°198 avr/mai 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°198 de avr/mai 2010

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Bouches-du-Rhône

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 2,7 Mo

  • Dans ce numéro : budget 2010... le choix de l'action

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 12 - 13  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
12 13
PHOTO : J. MANCHION. Santé PHOTO : S. ECOCHARD « Dépisté tôt, le cancer colorectal peut être guéri dans 9 cas sur 10. » Durant tout le mois de mars, la campagne nationale d’information et de dépistage de ce cancer s’est déployée en spots télé, radio, annonces presse. Objectif, sensibiliser les hommes et les femmes de 50 à 74 ans, surtout les hommes toujours plus réticents, à la nécessité du dépistage. Généralisé sur l’ensemble du territoire national depuis 2008, ce dépistage massif a débuté en 2003 dans notre département, grâce à un partenariat entre l’association Arcades et le Conseil général. Ainsi, tous les deux ans, les personnes concernées reçoivent à leur domicile, un test de dépistage qu’elles peuvent effectuer seules, chez elles et qu’il leur suffit de renvoyer pour lecture à un laboratoire d’analyses. Depuis six ans, 1 295 cas de cancer ont été ainsi dépistés dans 12• ACCENTS CANCER Traiter plus tôt pour guérir, tel est l’enjeu des campagnes de prévention et de dépistage des cancers menées depuis des années dans notre département par l’association Arcades et le Conseil général. le 13, dont 70% à un stade précoce et 2 189 cas de lésions qui avec le temps auraient pu se transformer en cancer. Alors courage, ouvrez l’enveloppe et faites le test ! C’est d’autant plus important que le cancer colorectal est avec ceux du sein et de la prostate l’un des plus fréquents en France et le deuxième le plus meurtrier après celui du poumon. Dépisté tôt au contraire, il est totalement guérissable. MICHEL AMIEL,VICE-PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL, DÉLÉGUÉ À LA PROTECTION DE L’ENFANCE, LA PRÉVENTION SANITAIRE ET LA PROTECTION MATERNELLE ET INFANTILE Risques familiaux ou environnementaux, face au cancer, la personnalisation de la prévention et du dépistage est devenue un enjeu majeur. L’indispensable dépistage Sein : 40 000 dépistages par an C’est aussi grâce à une convention entre le Conseil général et l’association Arcades que le dépistage du cancer du sein a débuté dans notre département en 1990, pour les femmes de 50 à 74 ans. Depuis près de vingt ans, ce sont des centaines de milliers de mammographies qui ont été pratiquées, permettant de sauver aujourd’hui 80% des femmes atteintes. Depuis juin 2008, la mammographie numérique peut être utilisée, rendant la lecture des clichés encore plus détaillée. Depuis 2001, le Conseil général subventionne également Arcades pour des opérations de dépistage du cancer du col de l’utérus. En 2009, une campagne expérimentale a été menée pour des femmes de 25 à 69 ans à Vitrolles et Marignane, qui n’avaient pas fait de frottis depuis plus de deux ans. Ce dispositif a été étendu cette année à l’ensemble du département. Cette expérimentation propose un frottis mais aussi une alternative, l’auto-prélèvement pour essayer de dépister des femmes qui refusent ce frottis. Avec l’extension du dépistage et la vaccination préventive des jeunes filles, la fréquence de ce cancer en Europe ne devrait cesser de reculer. n I.L. « 530 000 € ont été alloués en 2009 par le Conseil général à l’association Arcades pour la prévention et le dépistage des cancers du sein, de l’intestin et du col de l’utérus. Ce partenariat se poursuit en 2010. »
. Institut Paoli Calmettes Une clinique du risque et de la prévention 4 questions au Pr François Eisinger, responsable des programmes de prévention et de dépistage des cancers à l’Institut Paoli Calmettes à Marseille. L’Institut Paoli Calmettes vient d’ouvrir une « clinique du risque et de la prévention des cancers ». Comment s’organise t-elle ? Pr F. Eisinger : L’IPC est un centre de prise en charge globale du cancer qui traite 20 000 personnes par an et qui intègre sur un même site les actions de prévention, de dépistage, de diagnostic, de soin et de recherche. La clinique du risque et de la prévention est une nouvelle étape qui s’insère dans ce projet médical. Il s’agit de déterminer de quoi et par quoi les gens sont menacés, puis de décider de ce qu’il convient de faire. Nous organisons des consultations d’évaluation et d’estimation des risques et de leurs conséquences qui nous permettent de proposer des programmes personnalisés de prise en charge ou de dépistage. Ce projet s’intéresse particulièrement aux cancers du sein, de la prostate (50 000 nouveaux cas chaque année) et du pancréas. De quels risques s’agit-il ? Pr F. Eisinger : Il y a trois grandes catégories de risques : l’hérédité, le mode de vie et les expositions non volontaires à des facteurs de risques. L’hérédité n’est pas fréquente et je peux dire qu’elle est rarement un facteur de risque important. Néanmoins, dans des cas très particuliers et rares, des formes familiales de cancer dues à des anomalies génétiques existent, et dans ce cas, des analyses biologiques peuvent être prescrites. Les risques liés à notre comportement sont identifiés : tabagisme, alcoolisme, obésité, mauvaise alimentation constituent un dangereux cocktail. PHOTO : J.P. HERBECQ Enfin, les personnes ayant été exposées dans leur milieu professionnel ou environnemental à des facteurs de risque comme l’amiante ou le chrome, les personnes ayant déjà eu un cancer ou ayant subi certains traitements sont considérées comme à risques plus élevés. Que proposez-vous à ces personnes ? Pr F. Eisinger : D’abord une prise en charge individualisée. Au-delà des conseils de prévention, nous avons à notre disposition des outils de dépistage ou de diagnostic précoce très sophistiqués : scanner, IRM mammaire, endoscopie… Encore au niveau d’essais cliniques, il existe aujourd’hui des médicaments très efficaces, capables de réduire de manière importante le risque de développer un cancer du sein, de la prostate ou du colon par deux, mais dont les effets secondaires restent significatifs. C’est ce que l’on appelle la chimio préventive, destinée à des personnes très menacées. Qui a accès à la clinique du risque ? Pr F. Eisinger : Nous n’avons que six mois d’existence, nous en sommes encore à la phase de test. Aujourd’hui, les patients y sont principalement orientés par les médecins de l’Institut. Mais nous développons la collaboration avec les équipes médicales extérieures. À l’avenir, les médecins du travail pourraient constituer des relais importants. Propos recueillis par Irène Lanfranchi CANCER : UN ESPACE RENCONTRE INFORMATION À LA TIMONE L’Espace Rencontre Information (ERI) dédié au cancer est situé au cœur de l’hôpital adultes de la Timone. Lieu calme et accueillant, cet espace a pour mission l’écoute et l’échange des familles et des patients atteints du cancer, mais aussi l’information par le biais de nombreux documents en libre accès. C’est un accompagnateur de santé qui guide et oriente les personnes : prévention, dépistage, traitement, aide CUN PÔLE DE CANCÉROLOGIE À LA POINTE À L’HÔPITAL NORD Le pôle de cancérologie de l’Hôpital Nord à Marseille permet aux patients d’être traités entièrement au sein de ce Centre hospitalier et universitaire. Il est en effet équipé de matériel de pointe, notamment du tout nouveau système de radiothérapie, la tomothérapie. Cette technique très sophistiquée, en ciblant avec davantage de précision la tumeur, amène moins de complications pour le patient. Jusque là, cette innovation n’était pas à la disposition des malades du Sud-Est. Pour voir aboutir la réalisation du pôle cancérologie Nord, le Conseil général a voté une enveloppe de 4 M € destinée à l’Assistance publique des hôpitaux de Marseille. sociale... L’ERI accueille également des rencontresdébats, des ateliers thématiques, des séances de sophrologie, des expositions... Cet espace est ouvert à tous et sans rendez-vous du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 14h à 17h. Tél. 04 91 38 96 42. eri@ap-hm.fr Un autre ERI devrait ouvrir dans le courant de l’année à l’hôpital Nord. ACCENTS• 13



Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :