[13] Accents n°197 fév/mar 2010
[13] Accents n°197 fév/mar 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°197 de fév/mar 2010

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Bouches-du-Rhône

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 3,6 Mo

  • Dans ce numéro : transports... coup d'accélérateur.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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BCD. Solidarité SDIS. 4• ACCENTS SÉISME EN HAÏTI 150 000 € pour reconstruire un orphelinat Après le terrible séisme qui a touché Haïti en janvier dernier, Jean-Noël Guérini a proposé de débloquer une somme de 150 000 €. Pour aider au projet de reconstruction d’un orphelinat. L’assemblée départementale ne pouvait pas rester les bras croisés, à simplement constater et commenter l’horreur subie par le peuple haïtien, après le terrible tremblement de terre qui a touché l’île en janvier dernier. C’est pourquoi Jean-noël Guérini, président du Conseil général des Bouches-du- Rhône, a proposé le vote, dans le cadre du budget primitif, d’une somme de 150 000 euros, « pour financer un projet précis dont nous pourrions suivre la réalisation de bout à bout. » il pourrait s’agir de la reconstruction d’un orphelinat à Port-au- Prince. Une mission a été conjointement confiée à Marie-arlette Carlotti, conseillère générale déléguée à la Méditerranée, et à Michel amiel, vice-président du Conseil général délégué à la Protection de l’enfance, à la prévention sanitaire et à la protection maternelle et infantile, afin qu’ils déterminent une structure associative et un contenu. PHOVOIR Elan de générosité Les habitants des Bouches-du- Rhône ont par ailleurs été particulièrement émus et choqués par la catastrophe naturelle. Des appels téléphoniques n’ont cessé d’affluer au standard de la Maison de l’adoption, à l’annonce du tremblement de terre en Haïti. Le message délivré par le ministère des affaires étrangères a clarifié la situation : il n’y a plus d’adoption d’enfants haïtiens pour les personnes qui ne sont pas en cours d’apparentement. « On ne peut évidemment pas passer au-dessus des autorités haïtiennes, précise Martine Bavioul, chef de service de la Maison de l’adoption des Bouches-du- Rhône. En situation de guerre ou de catastrophe naturelle, c’est toujours la règle. Pour éviter tout risque de rapt• LE SDIS 13 EN MISSION DE SECOURS EN HAÏTI Vingt sapeurs-pompiers du SDIS avion, direction Port-au-Prince via 13 sont partis à Port-au-Prince Paris. Sur place, ils ont été rejoints porter secours au peuple haïtien par une équipe de 15 marinspompiers. Là-bas, leur mission a meurtri par le séisme survenu le 12 janvier dernier. Une équipe de consisté à sauver le maximum de 15 sapeurs-pompiers s’est rendue victimes prises sous les jeudi 14 janvier à la base militaire décombres. L’assemblée d’Istres en début d’après-midi départementale a salué « leur pour embarquer à bord d’un professionnalisme ».
• Isabelle Temin « On ne nous dit rien des délais » Les traits tirés,isabelle temin se bagarre. Depuis ce matin de janvier où, en allumant sa radio, elle apprend qu’un séisme a dévasté Haïti et plus particulièrement la capitale, Port-au-Prince. C’est là que vit sa petite fille, Lydia, qu’elle est sur le point d’adopter. Lydia a 5 ans depuis peu et habite comme une centaine d’autres enfants dans un orphelinat baptisé notre-Dame de la nativité. Les journalistes parlent déjà de dizaines de milliers de morts, etisabelle passe sans doute l’une des pires matinées de sa vie, sans nouvelle de sa fille. « Le sol s’est dérobé sous mes pieds », se souvient-elle. Vers midi pourtant, elle obtient des informations par téléphone et apprend que Lydia est en vie. Mais que 56 enfants de l’orphelinat sont morts. Les sentiments confus se succèdent. Le bonheur de parler quelques courtes minutes à sa fille, mais aussi la compassion pour les victimes et leurs familles. PHOVOIR MICHEL AMIEL, VICE-PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL « Rien ne peut se faire sans lien avec le service international d’adoption. On doit par ailleurs inciter à la prudence les familles qui se proposent d’adopter un enfant, dans un bel élan de générosité. Ces personnes-là peuvent apporter une aide humanitaire auprès des ONG (Organisations non-gouvernementales). « Souffler un peu » isabelle temin s’est vue attribuer Lydia en octobre 2008. Elle est, lorsque le séisme arrive, en fin de procédure. Elle a même rencontré Lydia en septembre 2009, et passé une semaine avec elle. Les liens sont déjà forts. « L’idée du rapatriement est apparue très vite. Car on parlait de risques de répliques du tremblement de terre, mais aussi d’épidémies. Les enfants vivent dans la rue, sous des tentes. » Son avocate haïtienne, qui a eu elle aussi la vie sauve, retrouve tous les doubles des papiers, alors que le tribunal de Port-au-Prince est sous les décombres. « Il ne manque à Lydia que le passeport et le visa. Et pourtant, on ne nous dit rien des délais. Le ministère des Affaires étrangères précise que nous, parents adoptifs, serons prévenus à la toute dernière minute. » Une situation qui fait avouer àisabelle temin : « Je tiens sur les nerfs. » Une incertitude qui, cependant n’empêche pas ces parents de se mobiliser, pour envoyer des vêtements, de la nourriture. Pour réconforter aussi ceux qui ont perdu un enfant dans le séisme.isabelle tente de prendre un peu de distance. « De souffler un peu. » Elle finit de préparer la chambre de Lydia. « Je dois être prête quand elle arrive… » ou de séparation abusive, mais aussi pour ne pas impacter sur les enfants et leur avenir. Que répondre à un enfant qui demande à ses parents : M’as-tu enlevé ? » En revanche, les parents adoptants qui ont déjà le jugement d’adoption et qui peuvent, de fait, apporter toute clarification nécessaire devraient accueillir leurs enfants. En France, fin janvier, environ 73 enfants avaient déjà fait le voyage Port-au- Prince/Paris. Environ deux cents enfants sont attendus au total, alors que douze familles adoptantes et habitant le DR C MAISON DE L’ADOPTION RACCOURCIR LES DÉLAIS D’AGRÉMENT « Aller plus vite pour l’agrément » : c’est l’objectif annoncé par Michel Amiel, vice-président du Conseil général 13 délégué à la Protection de l’enfance, dans le cadre de la réorganisation de la DGAS (Direction générale de la solidarité) : « À la Maison de l’adoption », située en plein cœur de Marseille, « nous accompagnons les parents dans les procédures, à partir du moment où ils disent vouloir adopter », explique Martine Bavioul, chef de service. C’est le Conseil général qui donne l’agrément, pour cinq ans, aux parents. Les délais pour la délivrance de ces agréments ont été jugés trop longs, neuf mois dans l’idéal, « au lieu de 16 en réalité », précise Michel Amiel. L’idée est donc de déconcentrer les actions sur les territoires, en s’appuyant sur des personnes ressources, en charge des missions enfance-famille. Actuellement dans les Bouchesdu-Rhône, 530 candidats ont un agrément en cours de validité, sans enfant. Trois cent soixante-dix demandes d’adoption ont été réceptionnées en 2009 et 170 parents ont confirmé leur souhait d’adopter. Cent trente ont obtenu un agrément. département ont été identifiées. Fin janvier, seules deux familles avaient pu accueillir leurs enfants. Pour les parents n’ayant pas encore reçu le fameux jugement, les démarches risquent malheureusement d’être plus compliquées. Et longues. « Si la France est prudente, c’est d’abord en pensant aux enfants. » n Christine François-Kirsch Ces enfants, victimes d’un tel traumatisme, sont très fragiles sur le plan psychologique. Rappelons que Haïti n’a pas signé la convention de La Haye, qui encadre les règles internationales de l’adoption. Il n’est donc pas question de prendre le moindre risque. Adopter c’est d’abord de la protection de l’enfance. » ACCENTS• 5



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