PHOTO : C. ROMBIC. Insertion ART CONSEIL, DU TALENT ET DE LA MÉTHODE Vivre de son art nécessite de la méthode. Une méthode que ne possèdent pas toujours les comédiens, chanteurs, plasticiens et autres artistes du département. Le Conseil général des Bouches-du- Rhône a donc confié à l’association Art conseil la mise en place d’une plate-forme d’accompagnement des artistes bénéficiaires du RSA. Objectif : dégager des revenus d’activités pour leur permettre de sortir du dispositif. « Les artistes ont exprimé leurs difficultés, il nous faut les entendre et les aider », rappelait il y a peu le président du Conseil général, Jean-Noël Guérini. L’action est prévue pour 225 bénéficiaires et sera conduite jusqu’à mi-juin 2010. Toutes les personnes orientées depuis le printemps 2009 par le Pôle insertion sont entrées dans le dispositif avec, à l’issue du travail de diagnostic et une évaluation personnalisée du projet (EPP), la mise en route d’un plan d’action pour finaliser le projet. Ainsi, des conseils en méthodologie, une aide à la recherche de financements, de sponsors, de partenaires, aident l’artiste à y voir plus clair. Le plan d’actions peut aller jusqu’à 18 mois. À NOTER 20• ACCENTS Solid’Arles, les fruits de la réussite Le point de vente solidaire et coopératif de fruits et légumes, situé dans un quartier populaire d’Arles, met en liaison directe paysans et consommateurs. Déjà 36 producteurs jouent le jeu et 2000 Arlésiens ont adhéré à la démarche. Au bas d’une tour HLM, dans un quartier populaire d’arles, Solid’arles a réussi son pari. Le point de vente solidaire et coopératif de fruits et légumes s’est installé dans le quartier Griffeuille voici presque deux ans. L’idée, née d’un double constat, vogue dans l’air du temps, avec d’un côté des producteurs en crise, qui rencontrent des difficultés pour vendre leurs produits à prix décents et de l’autre, une partie de la population qui n’a pas les moyens d’acheter régulièrement des produits frais, souvent chers. Dans le quartier, c’est l’enthousiasme qui prévaut. La vente directe, du producteur au consommateur, contente tout le monde. Sophie Bovéro, chargée du projet, explique : « Solid’Arles a fédéré 36 producteurs dans un rayon de 50 km autour d’Arles, avec une attention particulière à ceux qui rencontrent le plus de difficultés. Nous comptons déjà 2000 ménages inscrits, dont 20% inscrits en tarif réduit. » Cependant, on vient de toute la ville aujourd’hui pour acheter des pommes, achetées 79 centimes d’euros le kilo aux producteurs et vendues 81 centimes pour le tarif réduit et 1,15 € en tarif normal. Le compte est bon Chez Solid’arles, on constate également une jolie progression en terme de fréquentation. « De 120 passages jour en 2008, on est passé à 150 en 2009. Quant aux achats quotidiens, on comptabilisait 830 euros par jour, pour 1150 € en 2009. » Et Sophie Bovéro d’ajouter : « On a même doublé les achats en tarif réduit. Preuve que même les gens en difficulté commencent à changer leur façon de manger » L’avenir est donc rose comme les radis. « Tout le monde réapprend les saisons et les produits du coin. » En diversifiant l’offre, jusqu’aux fromage, œufs, volaille sur commande, miel et confiture, jus de fruits, riz et même bière locale artisanale, Solid’arles s’enracine en s’appuyant sur une agriculture responsable et accessible. Et choisit de faire passer le message par du festif, en organisant des ateliers pour les enfants, ou des rencontres, la fête des saisons, autour de l’alimentation. Le festival de la soupe a ainsi permis de convertir des arlésiens aux bienfaits de la soupe. ils en redemandent ! n Christine François-Kirsch Solid’Arles : 14 rue Kennedy, quartier Griffeuille- Arles 100 FEMMES VERS DES MÉTIERS MASCULINS Les freins culturels ou traditionnels empêchent de nombreuses femmes d’exercer des professions dites masculines, professions dont elles rêvent pourtant. Métiers du bâtiment, dans les espaces verts, sur la route ou encore dans la sécurité ou la mécanique auto : le Conseil général des Bouches-du-Rhône a décidé de lancer une action pour 100 femmes, actuellement bénéficiaires du RSA, afin qu’elles intègrent des métiers culturellement masculins. La volonté du Conseil général s’inscrit bien dans une intervention sur l’axe de la discrimination, avec pour objectif principal d’aboutir à une plus grande mixité dans les emplois. L’action est ainsi menée avec le partenariat de l’Observatoire des droits des femmes et la délégation régionale des Droits des femmes. PHOTO : J.P. HERBECQ |