Aménagement du territoire Les élus départementaux se pencheront le 6 mai sur un projet essentiel : l’avenir du territoire. Aude 2030, la grande affaire Qu’est-ce qu’Aude 2030 ? C’est le projet global d’aménagement de l’Aude pour ces prochaines années. Il doit faciliter la vie quotidienne des Audois. Il doit aussi permettre au département de tirer parti de sa position à l’un des carrefours de l’Europe pour y devenir à la fois visible et indispensable. Ce projet est monté et suivi en commun par le Conseil général, les cinq pôles urbains de Castelnaudary, Carcassonne, Limoux, Lézignan et Narbonne ainsi que les Chambres de commerce, des métiers et d’agriculture. Cette entente de tous est l’une des particularités audoises : personne n’entend imaginer son avenir sans son voisin. Pourquoi ce projet est-il important ? Justement parce qu’il maintient l’équilibre et la solidarité sur tout le territoire. Aujourd’hui, Toulouse et Montpellier sont devenues les métropoles d’appel, la première pour un grand ouest audois, la seconde pour la Narbonnaise. Leur développement éventuel laisserait de côté toute l’Aude qui n’est pas le long du sillon autoroutier A61-A9. Mais, si le territoire ne se donne pas les moyens de suivre le rythme des autres (un aéroport international à Carcassonne, une gare TGV à Narbonne, le Très Haut Débit Internet partout), c’est toute l’Aude qui risque d’être laissée de côté. En quoi Aude 2030 me concerne t-il ? D’abord parce qu’il parle de la vie de tous les jours : la rénovation de l’habitat, le maintien des services de santé, la garantie de l’alimentation en eau, l’aide à la création d’entreprises… Ensuite, parce que nous ne pouvons pas vivre résignés : contrairement aux métropoles en particulier, notre avenir ne nous sera pas donné, il va falloir aller le chercher ! Enfin parce que, sans projet, sans ce volontarisme, ceux qui ont trois ou treize ans aujourd’hui dans l’Aude auront forcément vingt ou trente ans ailleurs en 2030. Un exemple ? Le plus emblématique, notre colonne vertébrale : le Canal du Midi. Faute d’aménagements, il a aujourd’hui trois fois moins de visiteurs, trois fois moins de retombées économiques qu’autour d’Agen en Lot-et-Garonne, Montauban en Tarn-et-Garonne et Toulouse. Aude 2030 imagine une voie verte sur ses rives, des haltes ou des ports nouveaux, une connexion avec les chemins de randonnée, une vocation de réservoir d’eau douce pour l’irrigation agricole. Ambition : multiplier par trois les 60 000 € /an/km qu’il rapporte aujourd’hui, créer des emplois, utiliser notre patrimoine historique et naturel pour notre développement économique. 12 Perspectives |