Autonomie : 28,46 € Finances André Viola fait le point sur le budget 2013 Ce budget a-t-il été plus difficile à préparer que les autres ? Un budget, c’est une ligne de conduite. Donc une affaire de choix : que devons-nous faire maintenant ? Est-ce compatible avec ce que nous devrons faire plus tard ? Nos recettes prévues sont de 446,7 millions d’euros, identiques à celles de 2012. Nos dépenses sont de 395,1 millions, soit 10,9 millions de plus qu’en 2012 malgré nos efforts pour les contenir. Des recettes qui stagnent et des dépenses, notamment dans le secteur social, qui augmentent : même si nous sommes dans une meilleure situation que les autres, clairement nous ne pouvons pas continuer comme ça. Quels sont les choix que vous avez faits ? Nos objectifs ne sont pas remis en cause : - nous maintenons l’investissement public. Pas question de rajouter de la crise à la crise. L’argent public contribue à entretenir l’activité. Nous dépensons pour cela près de 81,3 millions d’euros. - nous stabilisons le taux de la taxe foncière sur le bâti, seul impôt direct que perçoit encore le Département, à son même niveau depuis 3 ans. - nous maintenons nos politiques de solidarité, au travers notamment du versement des prestations sociales – le RSA, l’Allocation Personnalisée d’Autonomie et la prestation de compensation du handicap. Nous versons pour cela l’équivalent de 346 € par Audois, contre 250 € ailleurs. Cet écart a plusieurs explications : - le nombre de bénéficiaires du RSA est élevé, en lien avec le fort taux de chômage audois, et la crise réduit encore les perspectives d’emploi - la charge de l’APA est également forte parce que notre population est plus âgée que la moyenne nationale. Et comment compensez-vous ces dépenses ? D’abord, il faut savoir que nous avons une dette saine, qui est inférieure de 12 % à celle des autres départements. Nos marges financières nous permettent d’avoir recours à l’emprunt. Ensuite, après 3 ans de stabilité, nous allons contenir les effectifs du Conseil général, en ne renouvelant pas systématiquement les départs et en redéployant. Il y a des missions que nous devons abandonner parce qu’elles ne correspondent plus aux demandes des Audois ni aux moyens de la collectivité. Je vois 2013 et 2014 avec sérénité. Mais pas au-delà. Il faut maintenant que l’État nous aide à porter le poids de la protection sociale parce qu’il dépasse désormais nos moyens. C’est d’ailleurs ce que dit le récent rapport de la Cour des Comptes qui confirme le combat que nous menons depuis de nombreuses années pour obtenir de l’État la compensation des dépenses sociales. 30 25 20 15 10 Pour 100 € dépensés dans l’Aude : 5 Action sociale et insertion : 25,22 € Réseau routier et mobilité : 16,80 € Environnement et prévention des risques : 9,98 € Enfance et famille : 7,02 € Éducation : 4,68 € Aménagement du territoire : 3,39 € Développement économique et attractivité : 1,47 € Culture et patrimoine : 1,28 € Sport et jeunesse : 1,09 € Pilotage et coordination : 0,61 € 0 Demandez le transport ! Le transport à la demande, c’est une réalité dans l’Aude depuis maintenant quatre ans. Le transport à la demande permet aux habitants des communes isolées, principalement dans les zones rurales, de se déplacer plus simplement. Sur rendez-vous auprès de votre Communauté de communes, un minibus démarre et s’arrête aux endroits prédéfinis sur les communes. Le Conseil général participe financièrement à hauteur de 30 % du coût et délègue la compétence aux Communautés de communes qui organisent, chacune sur son territoire, le transport dont les habitants ont besoin. À l’heure actuelle, il y a dix réseaux de transports sur tout le département et ce sont 1 552 personnes qui ont utilisé de ce mode de transport l’an dernier. Cinq nouvelles lignes devraient voir le jour d’ici quelques mois. Pour plus d’information sur le transport à la demande, renseignez-vous auprès de votre Communauté de communes. 12 Perspectives |