Dossier Le Laboratoire routier départemental des agents très spéciaux Avec les spécialistes de la « santé » du réseau routier départemental... Le Laboratoire routier départemental est une sorte de cuisine : c’est là qu’on réunit les ingrédients pour faire une bonne route, qu’on les dose, qu’on les mélange, qu’on les goûte et qu’on les prépare finalement. Car les routes ne se ressemblent pas entre elles. Il en existe trois catégories : la première, constituée d’itinéraires structurants avec une durée de vie de 20 ans (RD6113, ancienne nationale), la deuxième comprend des itinéraires de désenclavement et la troisième, des routes d’intérêt local qui couvrent les trois quarts du réseau routier de l’Aude. De la catégorie – et donc de la fréquentation de la route – dépend le revêtement employé. Mais ce n’est pas le seul critère : il faut aussi prendre en compte les risques d’intempéries, la nature du sous-sol, la résistance des matériaux, etc. Le laboratoire routier apporte son expertise non seulement aux différentes Divisions Territoriales des routes du Conseil général, mais aussi à d’autres collectivités, aux bureaux d’études et aux entreprises privées. Ses missions Étudier la nature et l’environnement d’une route, la concevoir, essayer le résultat, contrôler son évolution, apporter l’assistance technique à ceux qui ont à l’entretenir, assurer une veille technique et technologique et la formation des personnels au sein du Conseil général et à l’extérieur. Son équipement Étalonné et vérifié une fois par an, le matériel utilisé se place entre simplicité et pointe de la technologie : tamis de tous calibres, récipients de toutes sortes, presses manuelles ou électriques, rectifieuse à pointe de diamant, bassin d’immersion d’échantillons, les " carottes ", prélevés sur les routes qui simulent les conditions d’une chaussée inondable, billes de fer pour tester la résistance des matériaux. Le savoir-faire des techniciens relève parfois de l’alchimie ! Actuellement les experts du Laboratoire routier assurent le suivi du béton coulé dans les pieux de fondation du pont. Ils effectuent des prélèvements LE PONT DE POMAS pour contrôler la solidité du matériau. Ils travaillent en étroite collaboration avec le Centre d’étude technique de l’Équipement (État), qui ausculte les pieux à l’aide de sondes. 8 Perspectives |