tribunes N°216 - Janvier 2013 Pierre Sarcos Conseiller Général Carcassonne Centre Groupe UMP Non-inscrits Hervé Baro Président du groupe majorité départementale, vice-président du Conseil général En 1981, lors de l’élection de François Mitterrand, un de mes amis socialistes me disait « 1 500 000 chômeurs ce n’était plus possible, il fallait changer tout ça ». Aujourd’hui nous avons dépassé allégrement les 3 000 000 de chômeurs et ce n’est pas les errements de François Hollande et les gesticulations d’Arnaud Montebourg qui vont inverser la tendance. Si le fléau du chômage est une catastrophe nationale, en ce qui concerne le département, je pense que les conséquences vont être catastrophiques. L’aide sociale dont nous sommes chargés de distribuer la manne va croître dans des proportions effrayantes. Je crois que si nous avons été choisis pour accorder cette aide, c’est en raison de notre proximité des ayants droit et c’est pour que nous effectuions un contrôle rigoureux. La rigueur n’est pas un vain mot ; certaines populations qui ont pour habitude de ne vivre que de nos subsides sans envisager d’autres solutions, doivent faire l’objet d’une encore plus grande attention et on doit tenter de leur faire effectuer certaines tâches. Je sais que c’est là un travail ingrat et très souvent décourageant mais les nuages noirs qui s’amoncellent au-dessus de nous et qui ne vont cesser de grossir justifient et nécessitent de pareilles mesures. Une année 2013 marquée par des changements territoriaux importants Avec 2013 s’ouvre une année de profonds changements pour les collectivités territoriales. Tout d’abord, dès le 1 er janvier, sont mises en place les nouvelles intercommunalités élargies. L’Aude passe de 29 à 17 communautés d’agglomération et communautés de communes. Et à terme, au 1 er janvier 2014, elle n’en comptera que 11, selon les votes émis par la commission départementale de coopération intercommunale qui s’est réunie à plusieurs reprises au cours du second semestre 2012. L’acte 3 de la décentralisation, annoncée par le Président de la République dès son discours d’investiture verra aussi sa concrétisation par un projet de loi qui sera débattu dans les chambres parlementaires et pour lequel les associations d’élus, dont l’Assemblée des Départements de France, ont fait connaître leurs préférences et continueront de faire entendre leur voix. La majorité départementale du Conseil général de l’Aude a choisi ne pas être attentiste ou immobile pendant cette période, nécessaire, de mutation. C’est pour cela que, sous l’impulsion du président André Viola, nous allons adopter notre schéma départemental d’aménagement et de développement durable du territoire à la fin du premier semestre 2013. Elaboré en partenariat avec les intercommunalités audoises et les acteurs socioéconomiques, il pose les grands axes de développement du département et anticipe les évolutions démographiques, économiques et sociologiques. Cette collaboration des acteurs publics locaux de l’Aude, à l’échelle du SDADDT, se concrétise au niveau de projets concrets, pour faire avancer en commun les dossiers essentiels de notre département. C’est le cas notamment des grands projets routiers sur les différents territoires qui nécessitent une vision commune entre le Département, les communes et les intercommunalités concernées. C’est le cas aussi pour un dossier aussi crucial que le Canal du Midi. Ainsi ensemble, avec la participation de l’État, nous saurons être capables de faire de ce joyau du génie civil français l’un de nos principaux moteurs d’attractivité et de développement de notre territoire. À l’heure où nos modalités d’intervention publique évoluent, le Conseil général a résolument décidé de prendre les devants. C’est la meilleure façon de ne pas subir les événements et de continuer à construire l’avenir que nous souhaitons. 15