grands projets MEDECINS DE CAMPAGNE Après le docteur Benjamin de la Tour du printemps au début de l’automne 2012, deux médecins généralistes en stage exercent cet hiver en Haute vallée grâce au dispositif créé par le Conseil général. Les Drs Lachenal et Rabah, parisiens tous deux et étudiants à la faculté de médecine de Montpellier, resteront 6 mois à Limoux auprès des docteurs Carrère, Cazalis et Couet, maîtres de stage. Ils bénéficieront comme leur prédécesseur de l’aide mise en place par le Conseil général : • aide au logement si nécessaire (prise en charge de la caution + le premier mois de loyer)• allocation forfaitaire de 200 € pour la prise en charge d’un loyer puisque, tout en exerçant dans l’Aude, ils continuent naturellement de payer le loyer de leur résidence montpelliéraine.• aide forfaitaire aux déplacements entre le lieu du stage et Montpellier de 400 € par mois, puisqu’ils font le déplacement plusieurs fois par mois pour y suivre leurs cours. En tout, un montant maximum d’aide forfaitaire de 3 600 € par interne et par stage de 6 mois, que justifie ainsi André Viola, président du Conseil général et à l’origine de ce dispositif créé par son vice-président Jules Escaré en collaboration avec l’Agence régionale de santé, le conseil de l’Ordre des médecins et la faculté de médecine régionale : « L’un de mes engagements est de préserver l’unité du territoire. Pour être uni, pour entretenir le lien social, le département doit maintenir les services publics au plus près des Audois. Il doit aplanir les différences sociales et les inégalités entre les habitants. Et tout particulièrement les inégalités devant l’accès aux soins, qui ne sont pas tolérables. » L’Aude compte aujourd’hui 993 médecins, dont 522 généralistes. Il y en avait 583 il y a seulement 3 ans ! Certaines spécialités – la gynécologie, l’ophtalmologie, la pédiatrie – y sont déjà très difficiles d’accès. Et, dans certains secteurs, la médecine générale le devient aussi. « Clairement, sans les aides publiques, ces deux étudiants ne seraient pas venus, constate le docteur Carrère. Ils ont toute leur vie dans les grandes villes ! Mais il y a d’autres conditions : ils veulent travailler dans des cabinets de groupe, pour partager les gardes ; et ils veulent que ce cabinet ait de bonnes relations avec l’hôpital pour ne pas être seuls devant les cas graves. » 12 Perspecves |