[11] Perspectives n°215 décembre 2012
[11] Perspectives n°215 décembre 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°215 de décembre 2012

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de l'Aude

  • Format : (195 x 297) mm

  • Nombre de pages : 16

  • Taille du fichier PDF : 1,2 Mo

  • Dans ce numéro : de l'eau pour l'Aude.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Dossier …/La météo est clémente et le ciel dégagé. « Vous seriez venu ici hier, ce n’était pas la même chose » dit Marc Royo, chef de secteur BRL exploitation* de Castelnaudary. Le vent froid souffle sur l’étendue d’eau paisible. « L’hiver dernier, avec moins 18 degrés, les vannes automatiques autour de la tour de prise d’eau sont restées bloquées dans 3 mètres de glace, heureusement que l’on peut manœuvrer manuellement ». Ici, tout est étudié, du débit de l’eau, son niveau, sa couleur même. Des capteurs permettent de constater si le barrage bouge au fil des ans. Pas d’inquiétude, il s’avère que le barrage « oscille » de moins d’un millimètre ! Le barrage du lac de Laprade permet de contenir jusqu’à 9 millions de mètres cubes d’eau. La distribution qui en est faite dans les villages en aval utilise 1 million. Le potentiel du barrage est donc encore important en terme de fourniture d’eau. Comme aime à le dire Marc Royo : « On gère l’eau en bon père de famille, en fonction des besoins, tout en respectant l’environnement ». Quelques kilomètres plus bas, la centrale hydroélectrique récupère une infime partie de l’eau qui fait tourner une turbine et repart. « Cela fournit de l’électricité que l’on vend à EDF et la somme récoltée permet notamment de financer des travaux d’entretien du barrage ». Encore une poignée de kilomètres en aval, et c’est la station de potabilisation de l’eau des Barthes, modernisée et agrandie récemment, qui prend le relais. L’eau provenant du barrage y est contrôlée, filtrée, nettoyée, désinfectée et distribuée dans le réseau pour desservir 27 communes de l’Ouest Audois… * (Bas-Rhône Languedoc, BRL est la société qui intervient, sous forme de délégation de service public ou de prestations de services, dans la mobilisation, la gestion et l’exploitation d’ouvrages de transport et de stockage d’eau, le traitement et la distribution d’eau, l’assainissement, l’exploitation de barrages et centrales hydroélectriques… 10 Perspecves
N°215 - Décembre 2012 la qualité de l’eau : un effort de tous les jours Qu’est-ce que le tarif social de l’eau ? Le Conseil général a proposé plusieurs mesures pour éviter les coupures d’eau chez les personnes en grande difficulté financière. La tarification sociale prévoit une exonération de l’abonnement, le versement d’aides personnalisées pour l’accès à l’eau et la création d’aides pour le paiement des factures. L’idée de base est que le prix de l’eau varie selon les quantités consommées : les usages essentiels (de 0 à 60 m 3/an/ménage), les usages de confort (de 60 à 180 m 3/an/ménage), éventuellement les grands usages supplémentaires (au-delà de 180 m 3/an/ménage). Au final, la majoration appliquée aux « grands consommateurs » compense entièrement le tarif préférentiel accordé aux plus économes, sans pénaliser les familles nombreuses (20% des familles en difficulté). Plusieurs communes audoises expérimentent actuellement ce dispositif. Préserver et protéger les points de captage d’eau est une chose. Mais il faut aussi améliorer la qualité de l’ensemble des rejets domestiques, agricoles et industriels… Pour garder dans l’Aude (et ailleurs !) une qualité d’eau telle que chacun est en droit de l’exiger, le mieux est évidemment de commencer par ne pas jeter n’importe quoi dedans… Le Conseil général tente donc d’abord de résorber les dépôts sauvages d’ordures qui pourraient menacer les cours d’eau ou les eaux souterraines. Il surveille et encourage les communes à surveiller de la même façon les installations de traitement de l’eau brute et les rejets des stations d’épuration (valorisation des boues, plans d’épandage). Il met également en place des plans d’amélioration des pratiques agricoles et contrôle les rejets des fosses septiques des particuliers. Enfin, il restaure et préserve les fonctions écologiques de tous les milieux naturels qui ont un impact particulier sur la qualité et la quantité d’eau. Le réseau de suivi de la qualité des eaux superficielles veille, lui, au bon état de nos rivières. En effet, depuis 2000, le Conseil Général suit la qualité des rivières avec 126 points de mesures répartis sur tout le Département. L’objectif de ce réseau est de connaître l’état des milieux aquatiques et d’identifier les causes de leur dégradation. Ainsi, il est possible d’évaluer les actions à mettre en œuvre pour que ces milieux atteignent le bon état… Et le conservent. 11



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