[11] Perspectives n°213 octobre 2012
[11] Perspectives n°213 octobre 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°213 de octobre 2012

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de l'Aude

  • Format : (195 x 297) mm

  • Nombre de pages : 16

  • Taille du fichier PDF : 1 Mo

  • Dans ce numéro : Pierre Richard et Automne Pavia ambassadeurs d'une gare TGV dans l'Aude.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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Mais il y a deux promesses pour l’avenir qui me semblent plus riches encore que les autres : d’abord la capacité que nous avons, nous Audois, à nous unir quand les enjeux sont importants ; ensuite cette capacité nouvelle à nous mettre en mouvement pour obtenir ce que nous souhaitons. L’Aude est aujourd’hui un département qui a de l’ambition pour lui-même. P. : MALGRÉ TOUT, N’ESTCE PAS PARFOIS TROP D’AMBITION ? CES TRÈS GRANDS PROJETS COMME LA GARE TGV, L’AMÉNAGEMENT DU CANAL DU MIDI, LE CLASSEMENT DES SITESPÔLES AU PATRIMOINE MONDIAL DE L’HUMANITÉ, NE SONTILS PAS TROP GRANDS POUR CE DÉPARTEMENT ? A. V. : pour le département en tant qu’institution, ils seraient trop grands Renforcer nos usines de potabilisation L’eau potable utilisée pour la population audoise est estimée à 43 millions de mètres-cube par année. Si l’on se base sur une évolution des besoins à l’horizon 2030 (100 000 habitants permanents de plus), c’est plus de 10 millions de m 3 supplémentaires qu’il faudra trouver. En adhérant au programme régional Aqua Domitia, le Conseil Général répond en partie aux nouveaux besoins liés à la croissance démographique. L’autre partie doit venir des économies de consommation, d’une meilleure rentabilisation des captages et de l’augmentation du potentiel de nos usines de potabilisation. Des travaux importants sont lancés pour augmenter la capacité de production d’eau potable à l’horizon 2030. Dossier et trop chers si nous étions seuls à les porter. Mais là encore, notre maîtremot est : partenariat – avec l’État, avec la Région, avec l’Europe. Partenariat avec les Audois dans l’Aude, avec nos voisins à l’extérieur de l’Aude. P. : ESTCE VRAIMENT INDISPENSABLE QU’UN TERRITOIRE AIT DE L’AMBITION ? A. V. : non. Il peut aussi se regarder mourir… Aujourd’hui, le repli sur soi n’existe plus. Nous nous sommes contentés d’être très loin en bas de la carte, on venait nous voir pour les vacances, on buvait notre vin. En fait, peut-être par timidité, nous nous sommes interdits d’avoir de l’ambition, de réclamer ce qui nous était dû : ainsi, sans liaison ferroviaire à grande vitesse, sans ligne aérienne directe, nous devons être le département le plus éloigné de Paris puisqu’il LUTTER CONTRE LA DÉSERTIFICATION MÉDICALE faut autant de temps à un Narbonnais pour arriver au centre de Paris qu’à un Parisien pour arriver à Moscou ! Nous avons eu tort de ne pas oser être nous-mêmes sous prétexte que nous étions peu nombreux et loin ! Ça, c’est fini ! Et tout le reste commence ! La désertification médicale est une grave faiblesse de notre système de santé, qui ira croissant si aucune mesure d’envergure n’est prise rapidement puisque les départs à la retraite de plus en plus nombreux des généralistes en zones rurales ne sont plus compensés par des arrivées de jeunes successeurs. Si certains secteurs du département sont encore – provisoirement – assez bien dotés (littoral, Carcassonne, Castelnaudary) de vastes zones rurales sont en revanche dépourvues de médecins. Or l’objectif poursuivi par le Conseil Général vise à permettre l’accès aux soins égalitaire pour tous. Il a donc installé maison pluriprofessionnelle de santé à Tuchan. Depuis début septembre, le bus PMI, une consultation itinérante de protection maternelle et infantile dans un véhicule spécialement aménagé parcourt les routes du département. Enfin, un défibrillateur automatique externe (DAE), qui permet de limiter les conséquences de crises cardiaques, sera installé dans 215 communes audoises situées en zone de revitalisation rurale (ZRR). Aujourd’hui, le Conseil Général développe un dispositif spécial (aides au logement et aux déplacements facultés de médecine - cabinets audois notamment) pour inciter les internes en médecine à venir faire leur stage dans l’Aude auprès des médecins installés, en pariant que l’expérience positive incitera certains d’entre eux à s’installer durablement ici pour y démarrer leur carrière. 8 Perspecves
Dimitri Dobbelstein ENTREVUE AVEC… Dimitri Dobbelstein : j’ai 24 ans, j’habite Carcassonne et j’effectue un service civique au CIJA*. J’ai participé à la récolte des paroles et des attentes des jeunes audois de 11 à 25 ans pour le projet Audevant les jeunes. Cela a duré trois semaines l’été dernier et j’ai rencontré près de 400 jeunes de tout le département. P : QU’AVEZVOUS RETIRÉ DE CES RENCONTRES AVEC LES JEUNES AUDOIS ? Des rencontres très dynamisantes… Les jeunes sont contents que l’on s’intéresse à eux et en retour, sont intéressés par le projet Audevant et les assises de la jeunesse. Mais la grande question que j’aie entendue plusieurs fois, c’est : Est-ce que ce que je vais dire va changer quelque chose ? Oui, les Assises existent pour ça ! P : YATIL EU DES PAROLES SURPRENANTES AU COURS DE CES MULTIPLES RENCONTRES ? Ce qui m’a étonné c’est à quel point les jeunes ne vont pas chercher l’info. Par exemple, peu étaient au courant des transports à 1 euro, alors que le transport fait partie de leurs principales préoccupations. Ils ne savent pas non plus pourquoi tel dispositif ou telle structure est faisable ou pas dans leur commune par exemple, mais en même temps, ils ne cherchent pas à savoir… Je crois N°213 - Octobre 2012 Dossier assises de la jeunesse que l’information peut passer par les réseaux sociaux pour les atteindre. P : QU’AVEZVOUS RELEVÉ CONCERNANT LEURS ATTENTES ? Le transport et les horaires non adaptés à leurs besoins principalement pour les jeunes de 11 à 16 ans interrogés (40% des jeunes rencontrés). Mais aussi l’enseignement supérieur. Beaucoup déplorent le manque de facultés ou universités et donc, l’exil contraint vers d’autres départements. Ils s’inquiètent du manque d’emploi aussi et savent qu’ils partiront travailler ailleurs… Malgré tout, je sens les jeunes mobilisés pour l’avenir de leur département. Ils aimeraient trouver dans l’Aude les facilités que l’on trouve dans les grandes villes, mais avec la qualité de vie d’ici. P : POUR FINIR, QUELLES SONT VOS ATTENTES À VOUS ? En gros, les mêmes que celles des autres jeunes… mais j’aimerais créer un complexe jeunesse sur la base de la solidarité, un point de rassemblement qui manque aussi aux jeunes. Ce serait un espace créé, rénové et géré par les jeunes, qui développerait des initiatives solidaires comme par exemple avec un magasin solidaire… Car les jeunes semblent vraiment solidaires mais ne se regroupent pas… * CIJA : Centre d’information des jeunes audois. ASSISES DE LA JEUNESSE le 6 OCTOBRE au Conseil Général à Carcassonne Programme sur : www.aude.fr Ça roule pour l’auto-école d’insertion Depuis son ouverture en novembre 2010, l’auto-école d’insertion continue à attirer des candidats au permis de conduire. En effet, le bilan 2011 démontre que 128 personnes sont inscrites (dont une majorité de femmes) alors que la prévision annuelle était de 85 personnes. Au 1er septembre 2012, l’auto école « Auvolant » a permis à 45 candidats d’obtenir le code et à 21 le permis de conduire. À ce jour, 28 prétendants au permis de conduire sont suivis par la conseillère dans la recherche d’une formation ou d’un emploi adapté. L’activité de l’auto-école d’insertion prend ainsi tout son sens. Victime de son succès, l’auto-école d’insertion souhaite faire évoluer son dispositif afin de répondre aux attentes nombreuses de tout le département… ça roule pour l’auto-école, il ne faudrait pas que ça bouchonne ! 9



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