tribunes Pierre Sarcos Conseiller Général du canton Carcassonne Centre groupe UMP Depuis 1982, début de la décentralisation que de chemin parcouru. Hier homme tout puissant du département sorte de proconsul à la romaine le Préfet n’a aujourd’hui comme attribution que la sécurité de la population et le maintien de l’ordre. Les collectivités locales (région, département et mairie) gèrent entre autres l’éducation (lycées, collèges, écoles), les voies de communication mais en ce qui concerne le département, il distribue surtout l’aide sociale. L’aide sociale qui aujourd’hui consomme plus de la moitié du budget et dont nous savons tous que son accroissement sera sans limites. Marcel Rainaud, André Viola et les conseillers généraux de la majorité ne cessent de souligner le malaise qui existe entre l’état et les collectivités, et disent avoir vécu une période d’anti-décentralisation du fait des modifications de la fiscalité locale. Mais le gouvernement précédent pouvait-il accepter sans réagir qu’alors que les embauches de fonctionnaires d’état étaient stables ou en diminution, les embauches dans les collectivités locales ne cessaient de progresser pourrait-il accepter des dépenses que l’on mettait peu d’ardeur à juguler. Le nouveau gouvernement dans la situation précaire qui est la sienne pourra-t-il à nouveau supporter le retour au passé. Je pense que le coup de frein donné par Nicolas Sarkozy a eu pour effet de rendre plus raisonnables des budgets que nous avons pu voter avec bonne conscience. Nous souhaitons nous aussi un nouvel élan décentralisateur mais nous ne souhaitons pas revenir aux abus et aux errances du passé. Au moment ou je termine cette tribune, j’apprends qu’un député socialiste vient de publier un rapport mettant en cause la gestion des collectivités locales et prétendant que 15 milliards d’économies pourraient être réalisés. J’espère que les états généraux de la démocratie territoriale qui doivent se réunir prendront en compte toutes ces réflexions et ne verront pas dans l’état providence la solution à tous leurs problèmes. Hervé Baro Président du groupe majorité départementale, vice-président du Conseil Général Aux côtés des maires, aux côtés des habitants Au Conseil Général de l’Aude, depuis l’année dernière, le mois de septembre – comme celui de mars – est le moment de rencontrer les maires du département. Sous l’impulsion d’André Viola, les vice-présidents tiennent en effet des réunions dans les chefs-lieux de cantons afin de présenter les priorités du Département sur l’aide aux communes et intercommunalités, ainsi que les moyens qui y sont consacrés. Ces échanges, souvent fructueux, toujours intéressants, permettent de renforcer le lien entre les élus départementaux et les élus locaux. Ils sont des temps de construction collective de notre territoire, afin d’apporter des services toujours améliorés aux populations. C’est l’occasion pour le Département de rappeler son rôle de premier partenaire public des municipalités, notamment celles situées en milieu rural. Pour 2013, notre accompagnement se fera autour des domaines prioritaires que sont l’eau et de l’assainissement, la mise en accessibilité des bâtiments pour les personnes en situation de handicap, la rénovation des écoles, la voirie communales et intercommunales, la valorisation des espaces naturels sensibles ou encore la maîtrise des déchets et le logement pour ne citer que ceux-là. Ces réunions ont permis aussi de présenter aux maires le projet d’agence départementale dont l’objectif est, grâce à la mutualisation des moyens, de proposer un accompagnement technique et d’ingénierie de projet aux collectivités adhérentes. Dans les prochaines semaines d’ailleurs, un comité de pilotage réunissant des représentants du Conseil Général, des maires et des présidents d’intercommunalités sera mis en place pour donner une réalité à cet outil indispensable à nos territoires ruraux. Au rang des mauvaises nouvelles, nos échanges n’ont pas manqué d’être le moment d’évoquer le lâchage (car il n’y a pas de mot plus juste) des banques privées qui n’accompagnent plus les collectivités. De nombreux projets sont aujourd’hui arrêtés faute de crédits accordés par les organismes bancaires, provoquant un impact désastreux sur l’économie locale et l’emploi. C’est pour cela que nous avons saisi les représentants de l’État et de la Banque de France et, qu’aux côtés des parlementaires, les élus de la majorité départementale aspirent à ce que des solutions soient rapidement trouvées. C’est dans cette optique sur le gouvernement réfléchit à une banque des collectivités. C’est la preuve que dans le partenariat entre les différentes collectivités et l’État, des solutions existent pour favoriser l’accomplissement des projets. Au moment des États Généraux de la démocratie territoriale, il me semble important de le rappeler ! 14 Perspecves |