tribunes Julien Mario Conseiller Général du canton de Belpech Président du groupe Non inscrits et UMP Le schéma départemental d’aménagement du territoire qui est en train de se finaliser doit être un bel outil mis au service de tous pour permettre un développement harmonieux de nos cantons. Les services de l’INSEE tablent sur une augmentation de la population de plus de 100 000 habitants d’ici 2040. Est-ce une bonne chose ? L’essentiel dans notre réflexion sera de décider combien nous pouvons accueillir d’habitants supplémentaires dans de bonnes conditions, quel type de population en fonction des secteurs, en quels endroits, pour faire quoi ? Ce n’est qu’après ces choix difficiles à faire en ces périodes inquiétantes, que nous pourrons définir des priorités. Je suis convaincu qu’en milieu rural en particulier, même si tout doit être fait pour maintenir et si possible développer la vie, l’augmentation de la population, qui a été dans les années passées le seul critère de développement doit être encadré : ratio emploi/habitant, services, transports. L’expérience a montré que dans nos villages un apport de population nouvelle trop important sur une durée trop courte entraîne de grosses difficultés d’intégration des nouveaux venus et peut créer de véritables ghettos. Si notre climat et nos paysages attirent de plus en plus de retraités et si nous en sommes heureux et fiers, nous ne pourrons continuer dans cette démarche que si, au plan national une nouvelle organisation de la prise en charge du social et de la solidarité est mise en place. Si les charges des politiques, de solidarité ne sont pas revues avec une vraie péréquation au niveau des départements et des régions, seul, notre département ne pourra faire face à ces compétences essentielles. Il serait alors inconcevable d’accueillir tous ces retraités venus des régions les plus riches de notre pays. Le problème du vieillissement et la dépendance est un des grands défis que notre pays doit affronter très rapidement. Nous ne pourrons pas construire tous les établissements qui seraient nécessaires pour accueillir les personnes âgées dépendantes ou handicapées, tel que nous le concevons aujourd’hui. Nous devrons imaginer d’autres solutions plus souples, moins coûteuses, adaptées à chaque territoire. Les mentalités nouvelles, le vieillissement de la population, les nouvelles situations des familles exigent au plan national une réflexion sur : quelle société voulons-nous demain ? Quels choix faisons-nous ? Quel financement décidons-nous pour réaliser ces choix ? L’État providence qui pourrait à lui seul répondre à ces questions C’EST TERMINÉ. L’emprunt pour financer le social n’est plus tolérable. Un schéma d’aménagement du territoire, je suis pour et j’y crois, à condition que ceux qui y participent oublient un peu leur idéologie parfois d’un autre monde, mais aussi ce qui peut apparaître parfois comme l’intérêt particulier ou catégoriel du moment ou du territoire qu’on représente. Nous devons avoir une vision globale qui préserve l’intérêt général et tienne compte de la réalité et du possible. La solidarité pour nos anciens et nos handicapés ne pourra se poursuivre que si au plan National des choix sont effectués et des règles nouvelles énoncées. Notre département, dans sa diversité, peut et doit être une terre d’accueil, ceci peut constituer une richesse économique et humaine, mais il ne pourra le faire seul. N°211 - Juillet/Août 2012 Hervé Baro Président du groupe majorité départementale, vice-président du Conseil Général Une ambition renouvelée La rentrée de septembre 2012 sera marquée par le lancement ou la concrétisation de grands dossiers primordiaux pour le développement de l’Aude. C’est le cas avec l’étude lancée pour la création d’une Voie Verte le long du Canal du Midi, comme avec le choix que fera l’État au sujet de l’implantation d’une gare LGV à Narbonne. Cela l’est encore avec le vote de notre schéma départemental d’aménagement et de développement durable du territoire, qui fixera les grandes orientations afin de répondre aux défis qui se présentent à l’Aude. Pour l’ensemble de ces chantiers, le Département n’agit pas seul. Au contraire, il se veut l’animateur des principales collectivités territoriales et des forces vives impliquées dans leurs réalisations. C’est une façon de faire vivre la pluralité des points de vue mais aussi, surtout, de mettre toutes les chances de réussite de notre côté, pour l’Aude et pour les Audois. « L’union sacrée » avec les villes et intercommunalités de Carcassonne et Narbonne pour la gare TGV, dont nous venons de voter une motion de soutien, en est le parfait symbole. C’est dans ce contexte que le Conseil Général a voté le budget supplémentaire lors de la session du 18 juin 2012, faisant suite aux bons résultats de 2011, liée à une bonne maîtrise des dépenses et une année d’embellie de nos recettes au niveau des droits de mutations. Le choix fait d’orienter l’excédent de 2011 sur les investissements à venir témoigne de notre volonté de soutenir l’économie audoise et de construire l’Aude de demain, afin de répondre aux attentes et aux besoins de nos concitoyens. 15