Dossier L’ÉTÉ : LA SAISON Fin juin, quand les autres partent en vacances, professionnels et volontaires du feu se mobilisent. Action, répression, information : ce sont les mots d’ordre des sapeurspompiers du Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS), des agents de l’Office National des Forêts et des bénévoles des Comités communaux feux de forêts. Les hommes Une centaine de sapeurs-pompiers sera mobilisée sur les 19 tours de guet installées sur les points hauts du département. Ils sont aidés par 10 patrouilles de l’Office national des forêts (ONF) ou de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) et 19 patrouilles de guet armé terrestre (« armé » … de moyens d’extinction des feux). Ces patrouilles, pour plus de la moitié d’entre elles, sont constituées de citoyens volontaires. En revanche, celles de l’ONF ou de l’ONCFS, constituées de professionnels assermentés, peuvent verbaliser, comme les gendarmes, les comportements dangereux réprimés par la loi. Ce dispositif très dense de surveillance est coordonné par le Poste de commandement forestier (PC Forêt), qui est installé au SDIS, juste à côté du centre d’appels général des pompiers. Il est beaucoup plus facile du coup de répartir les moyens et de partager les informations (localisation du départ de feu, son environnement, sa dangerosité, les voies qui permettent d’y accéder le plus rapidement et les points d’eau disponibles). Le matériel Des camions citernes (jusqu’à 100 !) et leurs équipages sont positionnés préventivement sur des points stratégiques qui changent selon la météo. Si leur intervention ne suffit pas, le Centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (CODIS) mobilise et achemine les renforts départementaux. Plus de 300 sapeurs-pompiers audois peuvent ainsi être engagés en quelques heures sur un sinistre. Dans les pires des cas, ils peuvent recevoir l’appui des régions voisines. Enfin, deux avions bombardiers d’eau (Trackers) de la Sécurité civile sont basés pour l’été à l’aéroport de Carcassonne, où une plateforme technique d’une douzaine de personnes assure la maintenance et l’approvisionnement des appareils en produit retardant. Le dispositif mis en place dans le département semble être efficace puisque 80% des sinistres sont éteints avant qu’ils aient atteint la surface d’un hectare. 6 Perspecves