tribunes Christian THERON Conseiller Général du canton de SIGEAN, groupe U.M.P et non inscrits Avec le printemps les beaux jours arrivent pour notre majorité départementale, serions-nous tentés d’écrire. Il y a très certainement autre chose ! Depuis le 6 mai un événement capital enthousiasme nos élus majoritaires. Pour ce qui nous concerne, nous espérons surtout un avenir meilleur pour notre département. Pourquoi ? Tout simplement parce que nos responsables nationaux qui nous gouvernent nous ont promis des jours meilleurs. Ainsi notre département devrait percevoir ce que l’État lui doit en matière de compensations financières depuis plusieurs années, soit environ deux cents millions d’euros au minimum. Avec ce pactole, verra-t-on sous peu sortir de terre quelques collèges supplémentaires, quelques giratoires mis en place, quelques aides substantielles accordées à l’ensemble de nos communes… ? Qu’il me soit permis d’en douter ! Ce qu’il y a de sûr, par contre, c’est que les élus précités ne pourront plus se plaindre du manque d’aide des instances nationales. Enfin, lors du vote du prochain budget, ces fameuses compensations financières seront assurées à l’euro près. Personnellement, il va falloir que je m’habitue à écouter et entendre un autre discours car depuis 2001, date de mon installation, c’était la même rengaine… Que va-t-on promettre maintenant aux audois ? L’embellie, la fin de la crise, le bonheur absolu de vivre dans un paradis, l’absence de tous soucis. Pour ma part je me range au principe qui affirme que « les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent » et je préfère réfléchir en pensant : « FAUT PAS REVER ! ». N°210 - Juin 2012 Hervé Baro Président du groupe majorité départementale, vice-président du Conseil Général Un État partenaire pour des collectivités autonomes et efficaces ! Le 6 mai 2012, les Français ont choisi d’élire à la présidence de la République Française un élu local, ancien maire d’une ville moyenne et président d’un Conseil Général, en la personne de François Hollande. C’est donc un homme politique qui possède une grande expérience et une bonne connaissance des collectivités territoriales qui accède à la magistrature suprême et cela ne peut que ravir les élus que nous sommes. Mais au-delà, François Hollande a développé des propositions et pris des engagements qui nous laissent espérer en des jours meilleurs pour la décentralisation en général et pour les Départements en particulier. D’ores et déjà, nous nous satisfaisons de ce que le nouveau Président se soit engagé à supprimer le conseiller territorial, cet être hybride né dans la tête de la droite et qui visait à fusionner, à terme, régions et départements, au mépris du service rendu à la population. Comme nous acquiesçons à sa volonté de réaliser une grande réforme de la dépendance en mettant à contribution la solidarité nationale là où aujourd’hui, les finances des Conseils Généraux sont directement impactées. Cette mesure donnera une respiration financière à nos collectivités. Enfin, le nouveau Président souhaite fermement faire une nouvelle étape de la décentralisation afin de clarifier les compétences de chaque niveau de collectivités, de réformer la fiscalité locale. À travers un pacte de confiance et de solidarité entre l’État et les collectivités territoriales, c’est un véritable partenariat qui sera créé où la péréquation ne sera pas un vain mot. Sans verser dans l’angélisme béat et pleinement conscient des difficultés et de la lourdeur de la tâche qui l’attend, nous pouvons cependant dire aujourd’hui qu’une nouvelle relation avec l’État s’ouvre avec l’élection de François Hollande à la présidence de la République. 15