PERSPECTIVES : COLONEL BÉNÉDITTINI, QUEL EST L’EFFECTIF DES SAPEURS POMPIERS DANS L’AUDE ? Il y a 180 professionnels et 1 800 volontaires. Nous avons besoin de 200 nouveaux volontaires chaque année. Ils sont rares dans les aires rurales où les gens ne travaillent pas là où ils habitent. En revanche, à Carcassonne et Narbonne le vivier est important et les gens sont plus disponibles sur place. INTERVIEW P. : TOUT LE MONDE PEUTIL SE PORTER VOLONTAIRE ? Il faut avoir au moins 18 ans et être en bon état physique. Aucun diplôme n’est exigé : nous formons nos volontaires. La disponibilité est discutée avec chacun selon ses possibilités et/ou avec les employeurs. Nous n’avons que 15% de femmes, ce qui est insuffisant. Dossier P. : Y ATIL DES AVANTAGES À DEVENIR POMPIER ? Les volontaires perçoivent une indemnisation de 7,50 euros par heure, majorés de 50% le week-end et de 100% la nuit. Ils reçoivent également pour leur retraite une indemnisation d’à peu près 1000 euros par an après 20 ans de service. P. : COMMENT FAIRE POUR SE PORTER VOLONTAIRE ? D’abord prendre contact avec le centre de secours le plus proche de son domicile (voir www.sdis11.fr). Ensuite participer aux sessions de recrutements, en janvier, en avril et en octobre. Manon, 21 ans, pompier volontaire à Bram. Trois mots pour la décrire : passion, énergie et volonté. Déjà toute petite, le bruit de la sirène des véhicules rouges la rendait joyeuse : Manon a la vocation. Devenue grande, elle y est montée pour de vrai, d’abord par le Service Civique Engagé. Et ce qu’elle y a appris, elle le fait passer. Manon s’occupe des jeunes sapeurs pompiers de Castelnaudary, encadre les jeunes recrues pendant leur formation initiale, enseigne le secourisme. De formations en stages, elle donne de son temps, elle a le goût du don de soi et du devoir envers les autres. Les contraintes ne la gênent pas. « Même si cela n’a pas été facile au début, confie-t-elle. Il faut toujours faire ses preuves, aller au bout de ce que l’on veut faire. Je suis intervenue dans toutes sortes de situations, aussi difficiles les unes que les autres. Ce métier m’a fait grandir et a forgé mon caractère. Il m’a permis d’être plus forte ». Et la peur dans les interventions difficiles ? « Non, je n’y pense pas. Je ne pense qu’aux gestes indispensables pour sauver des vies ». Un loisir tout de même ? « J’ai pratiqué le rugby de 13 à 17 ans. Aujourd’hui, je n’ai plus le temps ». C’est dire que le « collectif », elle connaît. Manon est aujourd’hui caporal. Évidemment, son but est de devenir sapeur-pompier professionnel… 10 Perspecves PORTRAIT |