[11] Perspectives n°208 avril 2012
[11] Perspectives n°208 avril 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°208 de avril 2012

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de l'Aude

  • Format : (195 x 297) mm

  • Nombre de pages : 16

  • Taille du fichier PDF : 1,6 Mo

  • Dans ce numéro : 30 ans de décentralisation dans l'Aude !

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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À partir de 1987, sous la présidence de Raymond Courrière, vont être posées des bases solides pour les services que le Conseil Général rend à la population. L’acte le plus symbolique en est la construction du Centre administratif départemental sur le plateau de Grazailles à Carcassonne. Encore aujourd’hui, c’est un outil exceptionnel, pour les 700 agents qui y travaillent et qui accueillent le public. Les nouvelles Archives départementales, qui nous valent d’être visitées pour l’exemple ou encore le bâtiment actuel de la Bibliothèque départementale de Prêt ont été créées au début des années 1990 alors qu’au même moment progressait la territorialisation des Centres médico sociaux, dans 04 une volonté de proximité de services rendus aux Audois. Ont ainsi été construits et ouverts les 9 CMS existants. Le collège de Capendu est également une réalisation de cette période. Dès 1989, l’ouverture d’une antenne du Conseil Général à Narbonne, bien en vue sur l’un des principaux boulevards afi n que le Département y accueille, là comme ailleurs, la population à laquelle il doit le service public. Dans un même élan d’ouverture de l’Institution départementale, le premier Comité économique et social départemental en France a été installé en présence de Pierre Bérégovoy alors Premier ministre. Perspectives Tandis que Marcel Rainaud accède à la présidence en 1998, la première partie de son mandat est marquée par les inondations de 1999 : les morts, les dégâts, l’Aude profondément blessée. Dans une circonstance aussi exceptionnelle, on a pu mesurer tout ce que la décentralisation, c’est-à-dire l’action au plus près du territoire et de ses habitants, a porté de positif. Depuis l’organisation des secours et de la solidarité jusqu’à l’œuvre de reconstruction qui s’est poursuivie pendant de longues années. Aujourd’hui encore, chacun se souvient de l’effi cacité avec laquelle il a été fait face. Les maires sur le terrain au plus près des citoyens, le Département dans son rôle de fédérateur des énergies et coordonnateur des moyens, l’État représenté alors par Lionel Jospin, Premier ministre, chacun dans son rôle, a montré ce que l’organisation institutionnelle de notre pays a de meilleur. L’aube des années 2000 a été impactée par l’Acte II de la décentralisation. La loi du 28 mars 2003 consacre l’organisation décentralisée de la République comme celle du 29 juillet 2004 consacre l’autonomie fi - nancière des collectivités locales. Le 13 août 2004, ont été transférés aux Départements de nouveaux domaines de compétences, qui vont s’avérer très lourds, par l’accroissement du nombre d’agents départementaux et par leur poids fi nancier. Citons rapidement la totalité de l’action sociale et médico sociale, la gestion des collèges jusqu’à la carte scolaire, les enseignements artistiques et le réseau routier national entièrement dévolu au Département pour ce qui concerne l’Aude. Ajouté aux conditions de mise en place de
l’Allocation personnalisée d’autonomie, cela a valu pour les budgets de très sérieuses diffi cultés puisque les moyens fi nanciers octroyés par l’État n’ont pas suivi. C’est ce qui a amené Marcel Rainaud à proposer la création de l’Observatoire de la décentralisation, qui constate, année après année, le manque de fi nancements de l’État. Néanmoins, malgré les tensions fi nancières, s’est poursuivie la consolidation des bases de notre collectivité départementale, avec quelques équipements eux aussi signifi catifs des engagements prioritaires du Département : le 27 e collège à Saint-Nazaire, la Maison départementale des Handicapés et l’antenne départementale à Limoux où sont regroupés tous les services du Conseil Général pour ce territoire. On le voit, depuis 30 ans, grâce à la décentralisation, se construit un édifi ce départemental solide et sur lequel il faut toujours continuer à veiller pour l’adapter, le moderniser. Aujourd’hui, la situation des Départements reste fragile parce que fi nancièrement toujours délicate. Cependant, collectivité de proximité, le Conseil Général n’en demeure pas moins un acteur essentiel pour élaborer l’avenir d’un territoire et anticiper les évolutions démographiques, sociologiques, économiques de l’Aude. C’est l’objectif du projet Audevant auquel de nombreux Audois ont contribué et dont les premiers effets sont aujourd’hui palpables. Déjà, le Département, a mis en place le trajet Audelignes à 1 euro, avec un succès de fréquentation déjà acquis et le « chèque passerelle » pour l’accès des jeunes boursiers à la culture et au sport. Mais, c’est surtout un travail en profondeur bien avancé sur le Schéma départemental d’aménagement et de développement durable du territoire qui dessinera l’Aude des prochaines décennies, avec ses équipements de communication tels que la gare TGV à Narbonne, le port de Port-la-Nouvelle, l’aéroport Sud de France - Carcassonne en Pays Cathare, le déploiement du Très Haut Débit, avec des zones économiques performantes et une viticulture à nouveau conquérante, avec un environnement préservé. Voilà donc rapidement survolés 30 ans d’engagements du Département, depuis que les élus sont en pleine responsabilité au service des Audoises et des Audois. Comme la décentralisation et son application, cette action reste toujours à poursuivre. Perspectives p.6 Solidarités Initiatives Le Conseil Général soutient l’insertion p.8 Cadre de vie Participez au concours Aude Fleurie ! p.10 Les collégiens audois font leur Agenda 21 Bulletin d’informations du Conseil Général de l’Aude p.12 Inondations du mois de mars Le point un mois après n°198 mai 2011 Les grands enjeux pour le département p.14 Economie Forum de l’emploi à Quillan n°208 avril 2012 2 questions à Claudy Lebreton, président de l’Assemblée des Départements de France. Claudy Lebreton, aussi Président du Conseil Général des Côtes-d’Armor, présent à Carcassonne pour un colloque sur la décentralisation Perspectives - Quel regard portezvous sur la décentralisation ? Claudy Lebreton - La décentralisation est avant tout un enjeu de démocratie. Il s’agit de rapprocher ceux qui décident des citoyens qui les élisent, d’avoir un lien quasi direct entre la population et les élus. Malheureusement, la belle idée initiale a été dévoyée, notamment avec le fameux Acte II qui s’apparente plus à une forme de déconcentration, où les collectivités sont uniquement vues comme des gestionnaires des affaires de l’État. C’est particulièrement vrai avec le versement du RMI puis du RSA. Pourtant, aujourd’hui, je suis persuadé qu’il faut aller encore plus loin, vers une véritable décentralisation, en retrouvant le souffl e de 1982. P- Pour vous, quels rôles jouent et joueront les collectivités territoriales dans notre pays ? CL - Un rôle majeur d’abord parce que nous représentons, départements, régions et communes, 75% de l’investissement public alors que notre niveau d’endettement est stable depuis 1993. Et puis, les collectivités s’occupent de domaines qui touchent directement le quotidien des gens, l’emploi, le logement, l’éducation, la santé, etc. Pour être effi cace, il nous faudra, à l’avenir, plus de marge de manœuvre, des libertés d’action plus grandes, accompagnées d’une grande réforme de la fi scalité locale. 05



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