Édito 02 La santé est une préoccupation majeure des Français en général et des Audois en particulier. À ce titre et même si elle ne compte pas au rang des compétences obligatoires du Conseil Général, elle n’en demeure pas moins un enjeu pour le Département. C’est pour cela que j’ai souhaité que le Conseil Général contribue à apporter des solutions et à lutter contre la pénurie de médecins et de professionnels du secteur paramédical dans les zones rurales de l’Aude. Dans ce domaine comme dans bien d’autres, alors que nous savons que nous ne pouvons plus compter sur l’implication de l’État, nous ne saurions rester sans réagir. Qu’il soit question d’internet à haut-débit, d’accès aux soins ou de téléphonie mobile, nos concitoyens sont en droit d’obtenir des services qui contribuent à une meilleure qualité de vie dans l’Aude. La décision d’intervenir dans ces domaines que la loi ne nous a pas directement attribués n’est cependant pas anodine. Pallier l’absence de l’État, préserver l’équilibre rural/urbain mis à mal par des politiques gouvernementales axées uniquement sur une gestion comptable des fi nances publiques, n’est pas la vocation première des collectivités territoriales. Or, en le faisant, comme c’est le cas en prenant en charge fi nancièrement l’hélicoptère sanitaire pour assurer aux Audoises et aux Audois un service de secours rapide et effi cace, nous savons que nous mettons le doigt dans un engrenage qui pourrait s’avérer nocif pour les fi nances départementales. Et pourtant, comment ne pas être présent aux côtés de chacun d’entre vous, pour développer nos territoires, assumer les missions de service public, faire de l’Aude « une idée qui rassemble » ! Telle est notre mission, telle est mon engagement devant les Audoises et les Audois. André VIOLA Président du Conseil Général de l’Aude Dossier Perspectives Lutter co médicale La France est classée au premier rang mondial par l’Organisation Mondiale de la Santé pour la qualité de ses soins de santé. Mais des inquiétudes émergent : inégalités sociales, hôpitaux engorgés, déserts médicaux. Les problèmes se font jour et mettent à mal la notion même d’égalité entre citoyens vis-à-vis des droits aux soins. L’accès aux prestations des professionnels de santé n’est plus le même ni sur les territoires ni entre les citoyens. Certaines zones deviennent dangereusement sous-dotées, alors que d’autres souffrent d’une offre excessive. Dans certains centres urbains, les médecins se plaignent de voir leurs revenus chuter du fait d’une trop grande concurrence alors qu’en rural, certains de leurs collègues se plaignent du volume de travail qu’ils peinent à maîtriser. |