[09] Ariège Pyrénées n°31 oct/nov/déc 2012
[09] Ariège Pyrénées n°31 oct/nov/déc 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°31 de oct/nov/déc 2012

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général de l'Ariège

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 20

  • Taille du fichier PDF : 2 Mo

  • Dans ce numéro : personnes âgées, un accompagnement adapté à chacun.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Environnement Eau potable Foix : La source du Soubidou bientot raccordee au reseau Grosse émotion, à Foix, au sortir de l’hiver 2011. Une importante pollution du réseau d’eau potable a nécessité l’arrêt de l’approvisionnement de près de la moitié de la population. Une solution a été mise en œuvre avec un changement de captage. Retour sur un incident hors du commun. En mai 2011, une pollution au Tétrachloroéthylène, un solvant organique, était détectée sur le puits de l’Ayroule entraînant sa non potabilité. Cette ressource alimentait 50% de la population de la ville de Foix en eau potable (l’autre moitié de la population est reliée au réseau provenant du captage du Prat d’Albis). Afin d’assurer la continuité du service, la régie des eaux de Foix a aussitôt organisé la livraison de bouteilles d’eau pour les 4 714 habitants concernés. Rapidement, trois actions ont été mises en place : des systèmes de filtration au charbon actif pour traiter l’eau sur recommandation de l’Agence Régionale de Santé ; une étude pour rechercher les causes de la pollution et déterminer les moyens à mettre en œuvre pour y remédier (les investigations du bureau d’études Callygée sont toujours en cours) ; la substitution du puits de l’Ayroule. En juillet 2011, le scénario retenu fut d’assurer l’alimentation de Foix à partir des sources du Soubidou dans le cadre du Schéma directeur d’eau potable instauré par le Syndicat Mixte Départemental d’Eau et d’Assainissement de l’Ariège (SMDEA). Afin de régulariser administrativement ce projet, le Conseil général a réalisé les démarches réglementaires (autorisation de prélèvement, étude d’incidence) permettant d’augmenter le prélèvement d’eau sur cette ressource en conservant l’équilibre du milieu naturel. 3 000 000$ et 14 000 m de canalisation Le 2 mai 2012, le Préfet a pris un arrêté autorisant un prélèvement d’eau de 23l/s permettant d’assurer l’alimentation de la ville de Foix, et prévoyant la mise en place d’un suivi qui permettra de contrôler l’incidence de l’augmentation du prélèvement sur le milieu naturel. Afin d’assurer le transfert de cette ressource vers le réseau de Foix, il a été nécessaire de mettre en place un nouveau réseau dont les montants engagés s’élèvent à 3 000 000 €, dont 1 500 000 € financés pas l’Agence de l’eau Adour Garonne, 900 000 € par le Conseil général de l’Ariège et 600 000 € par le SMDEA. Devant l’urgence de la situation, tout a été mis en œuvre pour mener à bien ce projet dans des délais très courts. Six entreprises, soit une quarantaine de personnes au plus fort du chantier, ont travaillé conjointement à l’avancée du projet : pour la pose des 14 000 mètres de canalisations, la réalisation des pistes d’accès pour l’entretien ultérieur du réseau, la réalisation d’aménagements dans le réservoir du vignoble ainsi que les raccordements aux réseaux de Saint-Paul de Jarrat et de Montgaillard. Actuellement, il reste encore quelques kilomètres de canalisations à poser pour finaliser le raccordement de la source du Soubidou au réseau de Foix, qui devrait être effectif d’ici la fin du mois de novembre 2012. Rivière Ariège La simulation de pollution se poursuit Les opérations de simulation d’une pollution des eaux de l’Ariège se poursuivent avec de nouveaux lâchers réalisés avant l’été à L’Hospitalet, Mérens, Ax ou encore Tarascon. Reste encore à tester la propagation d’une nappe polluante au niveau d’Aston. Initiée en 2009, cette étude spectaculaire s’inscrit dans le cadre des autorisations administratives liées à la production d’eau potable, qui nécessitent la protection des ressources, incluant les systèmes d’alerte et la définition de solutions de secours. 34 300 abonnés en eau potable sont concernés.
LA RENCONTRE Didier Marcaillou direcTeur déParTemenTal du serVice d’incendie eT de secours de l’ariège (sdis), cHeF du corPs déParTemenTal des saPeurs-PomPiers « Les pompiers sont des acteurs de l’entretien et de la sauvegarde des espaces naturels » Les sapeurs-pompiers ariégeois ont été fortement mobilisés cet été sur l’incendie de L’Hospitalet-près-l’Andorre. Que retenez-vous de cet événement hors du commun pour l’Ariège ? Le feu s’est déclaré lors d’un épisode de canicule combinant fortes chaleurs avec une sécheresse du sol anormale, ce qui a engendré un développement très rapide de l’incendie. Le feu s’est tout d’abord propagé en surface puis s’est enterré, se transformant alors en un feu de tourbe, beaucoup plus difficile à éteindre. Les opérations de lutte se sont poursuivies pendant trois semaines. Des conditions d’accès au site difficiles ont nécessité l’utilisation de moyens héliportés, le renfort des SDIS 12, 30, 31 et 65, de militaires de la sécurité civile, pour creuser et dégager les braises afi n de noyer chaque foyer. Au total, plus de 400 ha ont été détruits malgré la mobilisation de plus de 70 hommes et de moyens exceptionnels pour notre département. Heureusement, nous ne déplorons aucune victime. Un incendie de cette ampleur est très rare en Ariège… Oui. Avec un milieu naturel plutôt humide, la montagne ariégeoise ne brûle pas facilement, mais les périodes de fortes canicules offrent des conditions propices à la propagation du feu. Les effectifs du SDIS 09 se composent majoritairement de pompiers volontaires. Eprouvez des difficultés de recrutement ? Ce n’est pas facile de recruter effectivement, mais cela s’explique. Le nombre de volontaires n’est pas réparti de façon équitable sur la totalité du département, les zones de montagne sont défi citaires du fait d’une moyenne d’âge plus élevée mais aussi d’une population active qui ne travaille pas sur son lieu de résidence, et qui ne peut donc pas facilement être mobilisée sur des interventions en journée. D’autre part, certains employeurs rechignent à compter des pompiers volontaires dans leur effectif car nous les sollicitons pour avoir des autorisations d’absences. C’est pour cela que nous menons des actions de sensibilisation auprès des employeurs en expliquant que la présence d’un pompier bien formé dans une entreprise représente un atout en matière de sécurité au sein de la structure et pour la collectivité. Donc si vous avez la disponibilité et l’envie d’aider, prenez contact au centre de secours le plus proche de chez vous pour rejoindre nos rangs. Ariégeois d’origine, vous n’êtes pourtant en poste à Foix que depuis deux ans, qu’est-ce qui vous a incité à revenir sur « vos terres » ? C’est vrai que j’ai quitté le département après le bac pour suivre mes études. Ensuite mes premières missions m’ont conduit dans l’Essonne, un département bien différent, fortement urbanisé où les conditions d’intervention sont souvent difficiles et dangereuses, nécessitant parfois de mener des interventions accompagnés de policiers. Ariégeois de cœur, après quelques années passées dans les Hautes-Pyrénées, j’ai saisi l’opportunité de revenir chez moi, dans ce département dont j’apprécie tout particulièrement la qualité de la vie. 17 LE SERVICE DÉPARTEMENTAL D’INCENDIE ET DE SECOURS (SDIS) FINANCEMENT : Participation du Conseil général de l’Ariège : 3,4 millions d’euros. Participation des communes ariégeoises : 5,7 millions d’euros. EFFECTIFS : 650 pompiers volontaires et 50 sapeurspompiers professionnels, ainsi qu’une trentaine de personnels administratifs et techniques. STATISTIQUES : 101 880 appels reçus en 2011 aux numéros d’urgence 112, 15 ou 18, qui ont donné lieu à 10 000 interventions des pompiers ariégeois. Une mobilisation 365 jours/365, 24 heures/24. Quel message souhaiteriez-vous faire passer aux Ariégeois ? Le feu ne doit pas être utilisé inconsidérément mais il ne doit pas pour autant être criminalisé. Il peut aussi être un outil important pour l’entretien de l’espace montagnard. Vous parlez des écobuages ? Oui. Ces brûlages dirigés ont toujours été utilisés pour lutter contre l’avancée des broussailles et de la forêt. Chaque année, nous formons les bergers et les éleveurs pour qu’ils connaissent les formalités administratives à respecter. Nous leur apprenons les gestes et les techniques qui permettent d’effectuer un écobuage de façon à contenir le feu. Nous n’intervenons donc qu’occasionnellement pour maîtriser un feu qui déborde. Toutefois certains chantiers peuvent parfois être trop imposants, dans ce cas nous venons évaluer le chantier et nous réalisons des coupes-feu de protection avant de procéder nous-mêmes à l’écobuage. En fait, nous sommes aussi des acteurs de l’entretien de l’espace collectif en préservant des milieux ouverts indispensables aux activités pastorales, et en rouvrant des zones qui se sont fermées du fait de l’extension de la forêt. Contactez-nous : SDIS Tél. : 05 61 05 48 00 www.sdis09.fr



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