LIBRES PROPOS > GROUPE DE LA MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE DE GAUCHE MARTINE FINIELS Vice-présidente déléguée à la solidarité, la santé, la lutte contre les exclusions et aux personnes âgées Conseillère générale du canton de Vernoux-en-Vivarais > GROUPE ARDÈCHE AVENIR JEAN-PAUL VALLON Conseiller général du canton de Lamastre Maire de Lamastre 24 n°57 | Mai-Juin 2013 Matthieu Dupont Depuis cinq ans, 2 millions de Français supplémentaires sont touchés par la désertification médicale. Les inégalités entre les territoires ne cessent d’augmenter. Les délais pour accéder à un médecin spécialiste sont de plus en plus longs. En Ardèche, cette réalité est d’autant plus prégnante puisque notre département compte seulement 238 médecins pour 100 000 habitants contre 332 au niveau national, ce qui nous situe bien en dessous du seuil de désertification médicale, fixé à 250 médecins. Face à ce risque qui ne cesse de s’accentuer et au vieillissement de la population, la majorité départementale a mis en place, dès 2006, deux dispositifs destinés à faciliter l’installation des jeunes médecins sur le territoire ardéchois. Le 1er consiste à accorder une bourse aux étudiants en 2 e et 3 e cycles qui viennent effectuer un stage praticien dans une zone rurale tandis que le second propose d’allouer une bourse de 10 000 € en contrepartie d’un engagement d’installation sur 6 ans dans une commune située en Zone de Revitalisation Rurale. Une politique volontariste mise en place par la majorité départementale qui s’accompagne d’un soutien financier aux projets de création de maisons de santé pluridisciplinaire sur le territoire. Lors de son déplacement dans notre département le 21 mars dernier, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, a pu constater les Comme vous avez pu le constater en parcourant ce 57 e numéro de « Reliefs », d’importants travaux se déroulent sur le canton de Lamastre, avec notamment le retour du « Mastrou », la rénovation/extension de la maison de retraite (EHPAD) du Centre hospitalier ou encore la traverse d’agglomération de Lamastre. Ce sont plusieurs dizaines de millions d’euros qui sont investis sur le secteur avec un financement multiple. En effet, le précédent Gouvernement a attribué (via la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie) une subvention pour l’EHPAD. Le Conseil régional a également contribué au financement de ces chantiers et les élus départementaux ont à leur tour voté à l’unisson les crédits nécessaires à la réalisation de ces belles opérations. actions déjà engagées sur le territoire et évoquer avec les élus et les professionnels de santé, le projet du « Pacte territoire santé ». Lancé en décembre dernier par le Gouvernement, il s’agit d’un plan ambitieux de lutte contre les déserts médicaux qui prend en compte l’évolution de la société et les mutations profondes de l’exercice de la médecine libérale au travers de 12 engagements et trois grandes orientations. Conscient de l’ampleur de l’enjeu, l’exécutif départemental a choisi d’apporter sa contribution au « Pacte territoire santé » au travers de nombreuses propositions. L’une d’elles propose la mise en place d’un Contrat de génération entre médecins proches de la retraite et jeunes médecins qui s’installent. Concernant la réorganisation de la permanence des soins en nuit profonde, qui dès le 1er juin, pourrait ne plus être assurée par les médecins libéraux mais par des médecins correspondants SAMU, la majorité départementale a rappelé à la ministre son souhait de voir maintenue la permanence des soins sur les territoires les plus isolés au risque de voir les délais d’intervention augmenter et de créer des inégalités d’accès aux soins pour les patients de ces territoires particuliers. Par conséquent, les élus de la majorité départementale restent plus que jamais mobilisés pour que la spécificité de notre département soit prise en compte. C’est l’illustration que lorsqu’il s’agit d’intérêt général la raison l’emporte pour le bien de tous. Ces travaux ont un effet de levier pour l’économie locale car ils génèrent du travail pour les entreprises, qui souffrent actuellement de la crise, et préservent ainsi des emplois. Les élus du groupe « Ardèche Avenir » ont toujours œuvré pour que le Conseil général soit moteur dans nombre de projets vitaux pour notre territoire. Ils regrettent toutefois qu’il n’y ait pas plus de crédits consacrés à des investissements engageant l’avenir du département et donc son développement économique, plutôt que des aides encourageant l’assistanat. Forçons le caractère et le courage de chacun pour que l’initiative soit génératrice d’une Ardèche forte et unie. |