GRAND ANGLE : : Patrimoine naturel : : À LA RECONQUÊTE DE LA CHÂTAIGNERAIE TRADITIONNELLE Que serait l’Ardèche sans ses châtaigniers ? Véritable patrimoine identitaire et source de revenus, la châtaigneraie fait l’objet d’une vaste opération de reconquête. Elle se traduit notamment par une aide à l’élagage pour les variétés traditionnelles. Depuis l’automne dernier, les tronçonneuses des élagueurs ronronnent dans les châtaigneraies. L’élagage est l’équivalent de la taille faite sur tous les arbres fruitiers. Il permet de mieux canaliser la sève dans les branches à fruits et donc d’augmenter naturellement le rendement des arbres. Conséquence, la qualité des fruits produits est elle aussi bonifiée. L’élagage redonne par ailleurs un coup de jeunesse à des arbres qui n’ont pas été entretenus depuis de nombreuses années. Problème : l’élagage de châtaigniers coûte cher. Dans le cadre de son opération “Élagage”, le Parc prend donc en charge 50 % des coûts, grâce au soutien financier de la Région Rhône-Alpes, du Conseil général de l’Ardèche et de l’Europe (programme Leader). Pour favoriser une démarche de qualité attendue par les consommateurs, le castanéiculteur bénéficiant du soutien à l’élagage doit être engagé dans une démarche d’AOC ou d’agriculture biologique. Car si l’Ardèche est le premier département producteur de châtaignes, sa production n’arrive pas à suivre l’ampleur de la demande, notamment en AOC. Sur 35 000 hectares de châtaigniers recensés, à peine 5 000 sont réellement exploités. Avec son dispositif d’aide, le Parc prévoit que 7 000 châtaigniers seront élagués d’ici 2014. Avec une vision à plus long terme : l’objectif, d’ici dix ans, de remettre en fonction 2 000 hectares de parcelles abandonnées. � > L’élagage des châtaigniers permet d’augmenter naturellement le rendement des arbres. ENLEVEZ VOS CARCASSES ! Ah, ils sont beaux les paysages des Monts d’Ardèche… Jusqu’à ce que le regard tombe sur des épaves et des carcasses de véhicules. En 2005, le Parc a ainsi lancé une opération “coup de poing” contre les voitures, camions, caravanes en ruine… qui jonchent son territoire. Baptisée “le Parc se décarcasse”, cette action permet de recenser les véhicules puis – avec l’accord des propriétaires – de procéder à leur enlèvement par des récupérateurs agréés offrant des garanties environnementales. Les frais sont pris en charge par le PNR grâce au financement de l’État (DREAL) et de la Région Rhône-Alpes. Depuis le début de l’opération, le succès est au rendez-vous : 516 épaves de voiture et 34 carcasses de caravane ont été extraites du milieu naturel. � 16 n°56 | Mars / Avril 2013