[07] Reliefs n°55 jan/fév 2013
[07] Reliefs n°55 jan/fév 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°55 de jan/fév 2013

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général de l'Ardèche

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 32

  • Taille du fichier PDF : 8,3 Mo

  • Dans ce numéro : Le conseil général à votre service

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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initiatives L’hébergement solidaire se développe Cohabitons ! La cohabitation solidaire, ce n’est pas juste louer une chambre vide. Au contraire, l’idée est d’instaurer un véritable échange entre un hébergeur et un hébergé. Geneviève* a 83 ans, habite chez elle et bénéficie d’aide pour la vie quotidienne. Mais le soir venu, toute seule, elle avait peur. Une situation devenue très lourde à supporter pour sa fille, assaillie de coups de téléphone. Au printemps dernier, elle a ainsi fait appel à l’association Aider qui a initié le concept Cohabitons en Drôme-Ardèche. Sur le principe « une chambre gratuite contre une présence », Geneviève héberge donc Estelle*, originaire de Lyon mais qui étudie à Privas. La fille de Geneviève est enchantée : « Moi, je suis rassurée, ma mère aussi et Estelle a un logement pour suivre ses études. » Si la cohabitation ne se substitue pas à une présence de soins ou d’aide à domicile, elle permet de maintenir le lien social, de rassurer ou d’offrir des moments de partage. Les jeunes seniors, tout juste retraités mais actifs, ouvrent aussi leur porte. Eux préfèrent souvent satisfaire des besoins d’hébergements ponctuels, comme pour une semaine de stages ou un CDD éloigné du lieu de résidence. Dans certains cas, il s’agit de familles monoparentales dans lesquelles la présence d’un autre adulte peut être recherchée. L’hébergé pourra aussi ponctuellement aider à la garde d’enfant quand le parent doit rentrer plus tard que prévu. Bien sûr, sans que cela devienne du travail non déclaré. La majorité des hébergés sont des jeunes en formation, en apprentissage ou en stage. À Eclassan, la famille Delarbre a ainsi accueilli un jeune apprenti en menuiserie au rythme d’une quinzaine de jours par mois. Une démarche créée d’abord et avant tout pour rendre service, partant du constat qu’il est difficile pour un jeune de se loger et de faire ses études en même temps. L’occasion aussi de belles rencontres, notamment avec les trois enfants qui vivent encore sous le toit familial. Mais l’on trouve aussi des personnes sur des contrats de travail de courte durée. Trop éloignées de leur domicile pour faire les trajets tous les jours et travaillant sur une durée trop courte pour envisager la location d’un logement, elles choisissent ainsi la formule de la cohabitation. Ce qui est important, selon Sandrine Lavalle, coordinatrice à Aider, c’est de La cohabitation, un partage d’espace et un partage de vie. « prendre le temps de comprendre le projet de l’hébergeur : quelle est sa situation sociale, familiale, et celui de l’hébergé » pour être au clair sur les notions de partage d’espace et de vie. Ce mode d’hébergement ne correspond pas à tous les profils. Sur près de 80 cohabitations par an, seules une ou deux nécessitent une médiation de l’association parce que l’échange n’a pas vraiment lieu. La contrepartie financière de l’hébergé se résume souvent à une participation aux charges d’électricité, de chauffage ou d’eau. En aucun cas, il ne doit s’agir de loyers déguisés. Beaucoup de personnes très âgées hébergent même gratuitement mais demandent en revanche une présence, particulièrement le soir. Depuis l’année dernière, un relais de proximité existe à Annonay, le premier du département. Formé, disposant des outils de l’association et accompagné sur les premières cohabitations, le CCAS d’Annonay est désormais à même de servir de référent.• * Les prénoms ont été modifiés. Contact Association Aider 04 75 40 99 24 www.aider-initiatives.fr Le Conseil général favorise l’installation des jeunes médecins Soucieux de maintenir une offre de soins équilibrée sur son territoire, le Conseil général a instauré en 2006 un dispositif pour favoriser l’installation de jeunes médecins dans les zones rurales déficitaires. En échange d’une bourse d’étude et de projet professionnel d’un montant de 10 000 € annuel, le futur médecin s’engage à exercer son activité professionnelle sur le territoire d’une commune ardéchoise rurale pendant dix ans. En décembre 2012, deux étudiants de médecine en septième année ont ainsi reçu cette aide. À l’obtention de leur diplôme de médecine générale, ils s’installeront sur le secteur de Montpezat-Meyras dans le cadre d’une maison médicale. Matthieu Dupont 22 n°55 n°54 | janvier-février | Novembre-Décembre 2013 2012
initiatives > Une image du film « Avoir quinze ans sur le plateau ». Aide à la création Des films documentaires « made in Ardèche » Le Conseil général soutient les réalisateurs et producteurs de documentaires en faisant l’acquisition des droits de diffusion des films pour dix ans. Une méthode qui permet de pouvoir assurer la visibilité des films sur le territoire ardéchois. Depuis 2006, 26 films documentaires ont été soutenus par le Conseil général. Abordant tous les sujets sans tabou (lire ci-contre), les bénéficiaires ont en commun de résider en Ardèche ou de tourner sur le territoire ardéchois. À l’inverse de nombre de collectivités territoriales françaises, le Conseil général a décidé de ne pas subventionner les films car cela n’offrait pas de solutions pour les diffuser sur le territoire. À la place, pour que la création en Ardèche ne reste pas une réalité lointaine pour le public, le Département a choisi d’acquérir les droits de diffusion pour dix ans. Deux copies de chaque documentaire soutenu sont disponibles à la Bibliothèque départementale de prêt qui peut ainsi irriguer les 228 relais présents dans les communes ardéchoises. De plus, d’autres copies sont déposées à la Maison du Doc à Lussas, à l’association Grand Écran à Aubenas ou encore à la MJC d’Annonay, organisatrice du Festival international du Premier film (voir page 26). La seule condition pour prétendre à une aide du Conseil général est de faire des séances non commerciales. Si en plus, le documentaire est suivi d’un débat et ouvre la discussion, c’est encore mieux ! • À retenir La date limite de dépôt des dossiers pour l’aide à la réalisation de films documentaires est fixée au 28 février 2013. « Avoir 15 ans sur le plateau Les collégiens de troisième de Saint-Cirgues-en-Montagne ont passé une année en compagnie des caméras de Galès Moncomble et Isabelle Solas. « Ce film parle de ces adolescents qui vivent là-haut, qui apprennent, désirent, font des projets d’avenir et qui, à 15 ans, s’ils veulent continuer leurs études, sont obligés de partir alors qu’ils sont très attachés à leur territoire », résume Galès Moncomble. Le tournage s’est déroulé au fil des saisons, à raison d’une semaine par trimestre. Le film sera diffusé début 2013 sur France 3. « Z’azimut Film Pour tous les goûts Diversité de thèmes, de regards, d’écritures et de traitements dans les documentaires soutenus. Le spectateur pourra ainsi assister à des films… … engagés, avec « Le Temps de l’urgence » où Christian Tran relate le combat des usagers de l’hôpital d’Aubenas pour le maintien du service public hospitalier en milieu rural. … historiques, avec Stéphane Lebard évoquant « L’histoire vraie de l’Auberge Rouge » ou Sylvie Cozzolino racontant l’histoire de « Xavier Vallat », homme politique ardéchois nommé par Pétain à la tête du Commissariat général aux questions juives. … ethnologiques, avec le récit de la fête du Pibou à Lussas, une tradition ancestrale filmée par Esther Mazowiecki. … et bien plus encore ! Sur les 26 films soutenus, sept sont encore en cours de tournage ou en postproduction. Profitez donc des 19 disponibles pour vos longues soirées d’hiver ! FILMS DOCUMENTAIRES Une politique départementale www.ardeche.fr janvier-février 2013 | n°55 23



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